Bientôt mes médicaments au poids ?
Je suis de retour de ma pharmacie préférée, suite à ma « commande » mensuelle.
1,348 kg de médicaments sur ma balance de cuisine.
15 conditionnements/emballages, pour honorer 5 ordonnances.
Des patches, une ampoule, des sachets, mais aussi 724 comprimés ou gélules de tailles diverses.
L’occasion de discuter un peu avec deux pharmaciennes, une salariée, et la « titulaire »/patronne.
Car c’est le chantier dans la boutique.
Installation d’une… cabine de téléconsultation !
Le genre d’horreur que je ne souhaitais jamais voir ici.
Elles m’expliquent que 4 médecins généralistes « s’en vont » de la commune et que 6 000 patients — de plus, sur au moins déjà 10 000 sans médecin traitant — se retrouvent sur le carreau.
Et qu’en cas d’urgence, notamment pour une prescription d’antibiotique(s), ce serait la solution la plus rapide/efficace.
À la condition de ne pas être claustrophobe.
Je leur dis que jamais je n’entrerai dans un tel machin, et que c’est une fuite en avant mortifère dans un système en faillite/collapse.
Elles ont l’air d’accord avec moi, et nous en rigolons de consternation.
Elles ne désespèrent pas de m’y faire asseoir, rien qu’une minute, histoire de tester l’ambiance.
En plus, c’est moche et encombrant.
« Et encore, vous vous avez la chance d’avoir un médecin traitant ! »
Je viens donc de faire un tour sur Doctolib pour voir la prochaine disponibilité auprès de ma généraliste…
1er créneau, le 21 juillet, soit dans… 67 jours !
France, mai 2025, je ne vous souhaite vraiment pas d’être « malade ».
Bon, pour ce mois, j’ai au moins mes médicaments, et je dois faire du classement/rangement…
Visuel : « Bientôt, pour la pharmacie, il me faudra un chariot de supermarché. »
© PF/Grinçant.com (2025)
Je me demande quand même comment on est passé d une époque ou on trouvait un médecin sans problème (disons les années 70-80) a la situation actuelle.
C est pas vraiment le nombre de médecins car il y a plus de médecins par habitant maintenant qu en 1980 (pour ceux qui doutent https://fr.wikipedia.org/wiki/D%C3%A9mographie_m%C3%A9dicale).
Certes la population a vieilli et donc consomme plus de soins. Peut-être aussi que les gens sont plus « chochottes » et consultent alors qu avant ils enduraient la douleur.
Mais ça ne peut expliquer l amplitude du problème.
Si je me rappelle mon enfance, quand j’étais malade, le docteur venait quelque fois a 7h le matin ou repartait de la maison à 19h. On avait donc un homme qui devait travailler au moins 10h/jour et le samedi matin.
Maintenant le docteur est une femme qui veut ses WE, son mercredi et commencer a 9h pour finir au cabinet a 18h30 max.
Il faut donc 2 médecins actuels pour remplacer le docteur de mon enfance… d’où la pénurie.
PS:
– contrairement aux années 70 ou a partir d un certain niveau social l’épouse ne travaillait pas, maintenant les 2 travaillent. Ce qui rend rédhibitoire de s’installer dans certaines régions car ça condamne au chômage le conjoint s’il n’est pas lui aussi médecin…
– pour la télémédecine, aux USA ils sont déjà allés plus loin. le docteur est dans un pays pas cher (Inde par ex). j avais vu un article où la fille se plaignait que son père a dû entendre qu’il était condamné par un docteur indien via un écran. Le pauvre homme ne comprenait même pas bien ce qu on lui disait (je suppose à cause de l’accent).
Votre analyse est bonne.
À cela il faut ajouter une démotivation et une paupérisation des médecins, surtout généralistes. Un généraliste qui veut bien faire son travail en consacrant le temps réellement nécessaire à ses patients se « facture » moins cher qu’un mécano dans une concession automobile.
Ma généraliste me consacre régulièrement 45 minutes, à 30 euros la consultation, ça lui fait du 40 euros de l’heure (« brut » du CA)…
J’en discute régulièrement, et elle doit faire de la « régulation » aux Urgences pour mieux gagner sa vie, et nous tombons sur cette situation ubuesque : Si j’appelle les « Urgences », c’est ma toubib qui peut me répondre « Allez consulter votre médecin de ville pour obtenir une lettre d’adressage ». « Mais Docteur, c’est vous mon médecin, et vous n’êtes pas à votre cabinet de ville puisque vous faites de la régulation… ».
Ces cabines permettent de faire de l’abattage et du travail de sagouin, et c’est le jackpot pour le toubib devant sa webcam.
Ma pharmacienne me disait qu’ils étaient « plafonnés » individuellement pour ces « téléconsultations », mais j’ai des doutes, vu que ce sont des sociétés commerciales qui sont derrière ce « business ».
Cela fait si c’est renouvelé tous les mois environ 15 kg de médicaments dans l’année (à la louche). Il faut que vous soyez attentif / aux aguets à la moindre »allergie », nausée ou mal d’estomac dont vous n’êtes pas coutumier et savoir quel médicament est à l’origine de ce problème que je ne vous souhaite pas d’avoir car vous avez vécu une « vie très médicamenteuse » depuis quelques années. Sans parler des médicaments qui ne s’assemblent pas entre eux ! Je ne peux que vous souhaiter du courage, un moral d’acier / de béton et prendre la vie du « bon côté » sans que des Humains (qui se montrent / disent amis) viennent vous importuner pour ne pas utiliser un autre mot plus courant, mais pas littéraire.
En plus des problèmes de lessive ou autre qui viennent perturber / accentuer / affaiblir votre moral / esprit / pensée.
« La vie moderne est souvent trépidante et on a tendance à courir après le temps. » Ça m’intéresse, 06/11/2021, « Renforcer ses défenses naturelles à l’approche de l’hiver ».
Non, quand même pas, car il y a tous les emballages.
Je viens de vider un pilulier « journalier », et j’ai mis les 21 comprimés/gélules sur une balance, et j’arrive à 19 g/jour, soit 6,935 kg/an. Sans compter certains « extras » — si nécessaire — comme le Doliprane.
Ma généraliste m’a dit que les Néphrologues faisaient de la « broderie » — jolie expression — question traitements, mais cela reste compliqué/risqué. Actuellement, j’ai un doute sur une molécule que l’on m’a demandé de reprendre, l’Amlodipine, et dont les effets indésirables/secondaires potentiels sont nombreux et variés.
Il convient de rappeler que l’origine de ma « défaillance » est très certainement et principalement médicamenteuse. Je suis donc plus que jamais prudent et je joue de mon qualificatif de « patient expert » pour tout discuter/négocier.
Pour le moral, ça va, on se fait à tout et on se blinde.
Par contre, je vois d’un (très) mauvais œil que l’on vienne (toujours et encore) me pourrir des moments, comme les randonnées, qui devraient être constitués de positif et de lâcher-prise.
Le pire, c’est quand des « ami(e)s » profitent de ce qu’ils savent — mon état de santé — pour (tenter de) faire encore plus de dégâts (j’ai détecté comme une certaine jouissance dans leur attitude à l’instant T). Je ne comprends pas la logique/l’intérêt. Et pourtant, je ne me « victimise » pas, et je ne suis pas envahissant avec mes « problèmes ». Bon, après, j’écris, et si ces mêmes personnes me lisent… ;-)
Je pensais avoir presque tout vu en matière de toxicité humaine, mais, dans ce domaine, il y a beaucoup d’ingéniosité, et l’époque en rajoute. Depuis le début de l’année, j’en suis à deux épisodes majeurs de véritable sidération, c’est dire. Et quand l’on sait qu’il n’y a rien de pire que le stress pour la santé…