Ma dernière randonnée datait du 15 janvier.
13,3 km autour d’un lac qui m’a semblé gigantesque tant il est biscornu.
Celle-là, cela faisait des mois que je me disais : « Je ne suis pas assez en forme pour la faire… »
Et, effectivement, oh ! Qu’elle a été pénible !
260 mètres de dénivelé, normalement ce n’est rien, sauf quand on est affaibli et rouillé.
Mais l’effort a été récompensé.
Deux nouvelles photos trônent sur mes murs.
Un coucher de soleil, et une vue du lac avec des frayères à poissons.
Un bout de nature en plus à mon domicile.
Des photos de 2021 pour bien démarrer 2021.
Et un rappel sur la souffrance qui peut aussi être source de bonheur.
Hier, dimanche 7 février 2021, trois semaines après.
J’ai cherché dans mon catalogue un lieu pour randonner à nouveau.
Mais comme il n’avait cessé de pleuvoir depuis ma sortie précédente, j’ai évité lacs et rivières.
Celle-là, ça devrait aller !
Je ne l’ai faite qu’une fois, essentiellement des sentiers de campagne, des bois et un peu de bitume.
Mais que la Nature est facétieuse !
Pourtant, elle commençait bien.
Avec un ciel magnifiquement bleu.
Une température qui m’a vite fait tomber la veste polaire.
Et un jaune rayonnant accompagné d’une merveilleuse odeur.
Un splendide mimosa en fleur !
Mais les choses se sont vite gâtées.
De quelques flaques à contourner.
Les chemins creux se sont transformés en petits lacs.
Contraint de passer perché sur les bords, parfois accroché aux branches.
Et quand ils n’étaient pas creux, ils étaient plats, mais glissants à souhait.
En photo ça ne rend rien, mais en pratique les kilomètres deviennent épiques.
Un jeu constant d’équilibre.
Presque du patinage sans l’artistique.
De la glaise à rendre méconnaissables mes godillots.
Mais heureusement, ils m’ont permis de tenir debout, et leur étanchéité a été dûment vérifiée.
Et pourtant, mes illustres empreintes ne seront qu’éphémères dans cette gadoue poisseuse et glissante.
Mais pourquoi se plaindre ?
Car je suis envié par un animal — rencontre de circonstance — qui m’observe de son enclos.
Devinant vers quelle jolie terre je partais m’embourber.
Une cochonne qui me narguait.
Ignorant que j’avais acheté la veille du jambon à l’os rôti.
Trois tranches bien épaisses pour un total de 1,15 kilogramme.
Toute aventure ayant une fin.
Voilà enfin le bitume, presque de la couleur du ciel devenu gris.
Et un joli parasol qui ne mange pas de pin.
De quoi bien finir cette randonnée.
12,1 km à 3,6 km/h de moyenne, ça n’est pas si mal.
Surtout avec deux kilos de terre glaise accrochés aux chaussures et aux bas de pantalon.
Vignette : « La gadoue, la gadoue, c’est le pied ! »
© PF/Grinçant.com (2021)
Sans enlever ou diminuer votre courage, votre ardeur, vous avez effectué une belle balade dont les désagréments, les difficultés sont engendrés par les intempéries. Aux mois de juillet, août, en saison sèche, ce serait autrement. Les clichés, superbes, montrent bien que vous avez été ralenti, que vous avez peiné dans la gadoue. Et le cochon blanc et propre, ne s’étant pas (encore) roulé dans la boue, semble heureux de trouver un passant, comme une vache « regarde le train passer » !
« La nature pénétrait en moi par tous les sens et m’embrasait d’une ardeur délicieuse. »
France, le Petit Pierre, xxx
« Les actes d’héroïsme (…) ont été accomplis au fond des tranchées, dans la gadoue et le sang. Avec le courage du désespoir. »
Martin du Gard (Roger), 1881-1958, les Thibault, t. IX, p. 263
Et je ne peux oublier nos anciens, nos aïeux, les poilus lors de la WW1…
http://www.ac-grenoble.fr/ecoles/g2/IMG/pdf/temoign3.pdf
Disons que cette « balade » s’est avérée amusante.
Mais il est certain que parcourir des kilomètres dans ce genre de bouillasse, ça fatigue plus que sur du terrain sec. En plus, je sens bien que je suis rouillé et que j’ai encore perdu un peu du potentiel qui me restait à force de ne plus sortir (essentiellement à cause de la météo + confinements).
Pour le cochon, il s’est enfui en couinant/ronchonnant quand je me suis approché, et après il m’a observé de loin.
Je trouve qu’il a le regard presque aussi vide que Castex.
Le cochon s’est enfui lorsque vous vous êtes approché, car il pensait que vous alliez lui mettre un masque dont les médias parlent tant… Les cochons ne sont pas fous, ont des yeux et constatent bien que les humains sont vêtus de ce masque qu’ils veulent voir répandre à autrui et aux truies et qu’il y a des personnes qui ne savent pas le mettre, l’utiliser et qui risquent de blesser les autres personnes ou les animaux en voulant le fixer sans connaître le mode d’emploi… (Qui a dit Sibeth ?)
Comme je n’avais (bien évidemment) pas de masque, c’est peut-être pour cette raison qu’il s’est enfui.
Distanciation sociale ? Peut-être que même les animaux sont traumatisés.
Ou alors il a compris que j’étais dans ma période de jambon à l’os rôti.
C’est vrai que vous avez toujours avec vous, sur vous, votre « couteau suisse » et que bien manié, ce goret constitue un beau jambon pour celui qui ne voit que la victuaille !
Et si les politiques « devenaient des cochons »… Ptiluc, de son vrai nom Luc Lefèbvre y a pensé avec le tome 3 de « La foire aux cochons » dénommé « Le vent de l’Histoire a tourné »…
https://www.glenat.com/drugstore/la-foire-aux-cochons-tome-01-9782356260581
Oh, j’ai bien plus que ce couteau suisse (34 fonctions) quand je pars en randonnée !
J’ai maintenant une lampe torche puissante avec stroboscope pour l’aveugler, dotée d’une tête « brise-vitre » pour lui casser la tête.
J’ajoute mon bâton de randonnée avec une pointe tungstène pour l’embrocher.
Et aussi un couteau à lame bloquante plus « agressif » pour le découper.
C’est plutôt destiné à un autre type de « cochon », mais avec lequel on ne peut faire du jambon.
Je rappelle cette petite aventure, et encore il ne s’agissait pas d’un politique ou d’un financier : Inquiétante rencontre (01/12/2016)
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