Canicule…
Atmosphère étouffante.
Masques obligatoires pour aller chercher de quoi se sustenter.
Finis les sourires, que des regards hagards de moutons zombifiés.
Et pourtant, la vie doit continuer.
Même si tout cela tape sur le système, le moral.
Pour ma part, je suis confronté au syndrome de la page blanche.
Ou plutôt de l’écran blanc, et en 4K ça fait un grand vide question pixels.
Un clavier qui m’appelle au secours : « Help, touche-moi STP ! »
Il est RGB, il me lance des signaux lumineux, des vagues, des arcs-en-ciel.
Mais quand l’esprit est à sec, il est à sec, comme les nappes phréatiques.
Heureusement, il reste la Nature et ses joies.
Et même quand l’homme y est pour quelque chose, ça peut être beau, troublant.
Au détour d’un chemin nouveau pour moi, un champ.
Et comme des petits soleils, qui regardent le grand Soleil.
Qui le suivent, le traquent, jusqu’à ce que la nuit leur dise que c’est fini pour aujourd’hui.
L’occasion de faire deux photos ordinaires que je trouve extraordinaires.
Je ne sais combien ils sont, mais ils sont beaucoup, ces tournesols.
Comme des moutons, à faire les mêmes gestes, à regarder dans la même direction.
Mais ce qu’ils suivent, ce à quoi ils obéissent, c’est respectable, c’est grandiose, c’est vital.
Ça n’est pas comme ce que font ces moutons d’humains qui suivent n’importe qui en faisant n’importe quoi.
© PF/Grinçant.com (2020)
Addenda du 11/08/2020-17h20
Bonus, photo prise le 29/07/2020
Marrant, je m’identifie un peu à ce tournesol :

C’est sûr, tout tourne autour du satané microbe, et parler d’autre chose ne fait plus écho. L’obnubilation limite bon nombre d’échanges et il faut se faire violence pour penser et vivre sans. La volonté de sortir de ce système infernal demande une sollicitation maximale et quoi de plus efficace que la nature qui nous entoure et qui se fiche pas mal de nos états d’âme ? Le réconfort via ces choses toutes simples comme laisser vagabonder notre esprit dans cette verdure bien réelle, « sans masque » est un retour à la source indispensable à notre équilibre, mais combien de personnes pensent comme moi ?
Combien de personnes pensent comme vous ? Probablement pas beaucoup !
Ce qui est certain, c’est que l’ambiance est sacrément toxique. C’est voulu, mais à ce point je pense que c’était inespéré.
Les dégâts dans les têtes sont bien visibles.
Je me sens plus que jamais bien isolé de tout cela, un peu perdu au milieu de nulle part.
Yvette Adam dite Yvette de Fonclare, surnommée Vette de Fonclare a écrit un poème dont je vous laisse découvrir la prose par le lien :
http://poemes-provence.fr/les-tournesols/
J’apprécie ce poème, car il me rappelle la région où j’ai passé quelques années, dont ma jeunesse… Mais les tournesols restent des tournesols dans toutes les régions de l’hexagone, n’est-ce pas ? Seuls les mots peuvent donner/ façonner d’autres chants/romances/hymnes/ballades…
« Jamais les fleurs n’avaient été plus vivaces et plus belles. Les tournesols cernaient d’une crinière d’or leur grande tonsure monastique noire (…) »
Huysmans (Georges Charles, dit Joris-Karl) 1848-1907, l’Oblat, XIII.
Oui, les tournesols sont les mêmes dans toutes nos régions, abstraction faite de tous les tripatouillages transgéniques.
Et ils ont tous une saine occupation : pousser/vivre et suivre le soleil. En plus, ils ont l’air de bien cohabiter.
En cette période obscure, nous devrions prendre exemple sur eux.
Tout est dit ou presque dans cette vidéo…
Quelle magnifique vidéo ! C’est un condensé de liberté, de paix, de naturel, tout ce qui nous manque en ce moment………..
Treize millions de vues…
J’espère que ça fait au moins autant de personnes heureuses sur terre.
PS : Je n’ai vu aucun, masque. Ah oui, mais c’était « Avant » !
Effectivement, une belle vidéo où la fraternité avec les chevaux et la nature me sied parfaitement me rappelant ce que j’ai écrit/repris « Plus je connais les hommes, plus j’aime les animaux ». Le calme, la sérénité, la liberté qui nous manquent cruellement dans notre environnement quotidien…
« Ah ! ç’avait toujours été une souffrance, de l’aimer tant, ce grand frère, et de n’avoir jamais trouvé rien à lui dire, rien qui pût faire tomber une bonne fois ces cloisons que la vie, que leurs natures, que leur fraternité peut-être, élevaient entre eux ! »
Martin du Gard (Roger), 1881-1958, les Thibault, t. VI, p. 81.
Ajout d’une photo « Bonus ». ;-)
En ce moment, je trouve qu’elle a vraiment du sens.
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