Aller au contenu

Pôle Nord, pôle Sud, suis-je dépressif bipolaire ?

AVERTISSEMENT : Ce billet date de plus d'un an.

Verre rempli de médicamentsC’était voilà une dizaine d’années.
Dans une belle ville de province.
Perte d’emploi, séparation…
Bref, ce que beaucoup connaissent.

L’entourage disparaît.
Ou est de mauvais conseils.
Sciemment ou inconsciemment.
Beaucoup, aussi, ne comprennent pas.

C’est vrai, quoi !
Il y a la routine, le « mainstream », la « norme »…
Trajet, boulot, dodo, et un peu de baise automatique…
Normalement, pas le temps d’avoir du vague à l’âme.

Décision est prise de « consulter ».
La honte pour beaucoup.
On rase les murs.
On ne le dit à personne.

Ce sera un psychiatre, ou plutôt une.
Le « titre », les études, le diplôme…
C’est plus rassurant que le reste commençant par « psy » !
Et, le cas échéant, ils peuvent « prescrire »…

Coup de bol, elle a un créneau dans la semaine.
Rendez-vous est pris.
Le temps semble long d’ici là.
On y met souvent trop d’enjeux, trop d’attentes.

Le jour venu, à l’heure exacte moins une minute…
C’est là, dans cette rue ancienne.
Il y a bien la plaque sur la porte.
« Psychiatre », diplômée de la Faculté de Médecine de Paris.

J’avais vérifié, elle exerce en secteur 1.
Sans dépassement d’honoraires.
En effet, ça n’est pas le moment.
Et ça sera bien « remboursé ».

Porte poussée, un petit escalier genre marbre.
Des tons pastel.
Un puits de lumière.
Seule possibilité, monter…

Là, sur le palier, quatre chaises.
Une grande plante verte.
Derrière le pot, un haut-parleur qui diffuse de la musique.
Pour cacher ce qui se dit derrière la cloison, dans le cabinet.

Sur l’une des chaises.
Une jeune fille en larmes.
Totalement anormal, car cela signifie qu’il y a retard dans les consultations.
Mais surtout parce que les patients ne devraient jamais se croiser ici.

Je lui demande ce qui ne va pas.
Elle me répond que sa vie est une catastrophe.
Et qu’elle n’a même pas de quoi se payer le bus pour rentrer.
Je lui donne l’un des tickets de ma réserve, et j’obtiens un sourire.

La porte s’ouvre, la jeune fille entre.
Son cas sera expédié en moins de cinq minutes.
Elle ressort, une ordonnance à la main.
Encore la larme à l’œil en guise d’alarme ;-)

La femme, une petite soixantaine, me prie d’entrer.
Petit cabinet, environ quinze mètres carrés.
Pas de « divan », il n’y a même pas la place.
Deux sièges devant son bureau.

Un diplôme accroché au mur.
Un Mac (l’ordinateur) à sa gauche.
Une pendule en plastique qu’elle regardera souvent.
Des livres derrière elle, ça fait savant.

Et sur l’un des rebords de la bibliothèque…
Des petits présentoirs.
Avec des fiches, des guides.
Des petits livrets bien marketés.

Petit échange sur le thème « Qu’est-ce qui ne va pas ? ».
Récitation d’un mal-être, d’une incompréhension.
D’une perte de repères.
D’un monde qui s’écroule.

Elle demande s’il y a des moments où ça va bien.
Oui, bien sûr, heureusement, mais ils sont courts.
Elle demande s’il y a des moments où ça va mal.
Oui, bien sûr, ils sont majoritaires, et c’est pour cela que je suis là.

Puis, elle explique que, compte tenu des « événements »…
Cela peut être parfaitement normal.
Mais elle a comme un doute, qu’il faut lever.
Elle y tient, en m’annonçant une deuxième consultation.

Puis elle se retourne et prélève un petit livret dans l’un de ses présentoirs.
Elle me le tend en m’expliquant que cela parle de la « bipolarité ».
Que ça peut se soigner, sous réserve de la diagnostiquer.
À lire et relire pour la deuxième visite…

Une semaine passe avec ce fascicule de chevet.
À l’intérieur, il y a des cases à cocher.
Et tout un baratin pour faire « savant » de manière « compréhensible ».
Sur la couverture, ainsi que dans les mentions d’édition, c’est signé « Lilly »* !

*Laboratoire américain à l’origine du Prozac
(chlorhydrate de fluoxétine)

Jour de la nouvelle consultation, jour de « diagnostic »…
Cette fois-ci, aucun patient en attente.
La porte s’ouvre, la psychiatre se montre.
J’entre dans le fief des maladies mentales, de la psychiatrie…

– Alors, avez-vous lu le livret et qu’en pensez-vous ?
– J’en pense que 99 % des personnes pourraient se reconnaître bipolaires.
– Oui, mais vous plus particulièrement, au regard de votre souffrance ?
– Sincèrement, le moral n’est pas bon, mais de là à me reconnaître bipolaire…

Puis je lui fais remarquer que c’est édité par un laboratoire médical.
Et que, sincèrement, je trouve la démarche curieuse.
Elle m’explique que c’est de la vulgarisation, basée sur des études sérieuses.
Effectivement, c’est une « reprise » partielle du fameux « DSM-IV ».

Elle se dit cependant incapable de me classer dans un « type » particulier.
En effet, il y en a trois principaux : I, II et… III !
Mais, dans le doute, elle préfère me mettre sous médication…
Elle commence à rédiger l’ordonnance.

Là, ça fait sérieux !
C’est sûr, c’est bien une « psychiatre », puisqu’elle prescrit !
Ces médicaments peuvent ne pas convenir, il faudra revenir.
Et l’appeler si ça ne va pas…

Passage à la pharmacie, juste à côté…
Je tends l’ordonnance avec appréhension.
Comme s’il était marqué « FOU » sur mon front.
Ou dingue, dérangé, psychopathe, névrosé, déprimé…

Je repars avec quatre boîtes (120 comprimés) d’un « médicament ».
Du sérieux, du DÉPAMIDE 300 mg !
Principe actif, le Valpromide…
Catégorie(s) : Antiépileptique et Thymorégulateur (psychotrope régulateur de l’humeur).

Sur la base d’un livret des laboratoires Eli Lilly
Je me retrouve entre les mains de Sanofi Aventis !
Preuve qu’il y a de l’entraide entre labos pharmaceutiques.
En attendant, j’ai moi aussi mes comprimés de délivrance… ;-P

Oui, mais même en étant diagnostiqué « bipolaire »…
Il y a encore des moments de clairvoyance, d’intelligence !
Et, après avoir lu un livret, je m’attaque à la notice de ce Dépamide…
Pour bien comprendre sous quelle dépendance l’on venait de me mettre !

Mes quelques neurones éveillés ont alerté les voisins.
Et ce fut comme une clameur, comme un réveil.
Jamais, au grand jamais, je n’avalerai ces comprimés !
Mais qui est réellement le plus « fou » dans cette histoire ?

Cela dit, j’ai aussi « testé » d’autres molécules…
Et j’en aurais beaucoup à vous raconter !
Ça viendra peut-être, si l’on m’enlève ma camisole…
Et que l’on me laisse sortir de cet hôpital psychiatrique ;-)

Et après, je prendrai un avion…
De préférence de la Lufthansa.
Enfin, plutôt « low-cost », donc de sa filiale Germanwings.
Mais en m’assurant, par sécurité, qu’il n’y ait aucun pilote à bord !

PS : Si l’on vous a prescrit du Dépamide (ou similaire), faites ce que vous voulez, suivez l’avis médical, mais lisez bien la notice ! Et reparlez-en, le cas échéant, avec votre médecin…

(Billet né sous l’emprise d’aucun médicament ni substance hallucinogène, notamment suite à cette discussion)

Vignette : « À votre santé ! » © PF/Grinçant.com (2015)

© PF/Grinçant.com (2015)

Billets en rapport :

33 commentaires sur “Pôle Nord, pôle Sud, suis-je dépressif bipolaire ?”

  1. Du pur Hippocrate !

    Abus de faiblesse caractéristique, provenant du corps médical, tiens ? bizarre !

    VRP des labos, conflits d’intérêts, non, bien sûr…

    Commencer par dire qu’est-ce qui ne va pas, c’est fort ! Ça évite de faire un diagnostic.

    Il y a quelques années, en pleine guerre, alerte scud, tout le monde dans un bunker. Rien que 500 « psys » mobilisés pour soutenir les guerriers. Nous on jouait au foot avec une boule de papier, ça s’est terminé en rugby, puis en inclassable, eux, il a fallu les évacuer, trop de stress.

    Forcément, j’ai pas été impressionné. Plus tard, j’ai pu rencontrer de vrais thérapeutes motivés pour la bonne cause, je ne les classe donc plus dans le même sac, mais je reste très élitiste.

    La lecture, ou le visionnage de personnages comme Henri Laborit, Jean-Pierre Willem, ou François Plantey, explique, et réconcilie avec la vie.

    Et bien évidemment, il faut avoir touché un peu le fond pour comprendre ;-)

    La chimie c’est bien pour les situations d’urgence, le mieux, comme en informatique, et mécanique, c’est la maintenance, nourriture riche en qualité, soleil, air pur, imagination, plaisir, etc.

    1. PF/Grinçant.com

      Le problème, là, c’est que ça n’est pas de la maintenance, mais de la mise sous dépendance.
      Avec des « molécules » qu’ils ne maitrisent en fait pas.
      Et vous avez bien raison, c’est aussi de l’abus de faiblesse.

      Actuellement, il y a un paquet de « psychiatres » qui défilent sur les chaines TV.
      Ils font carrément peur, avec leurs certitudes à la con, leurs cases à cocher et leurs « catégories » !

      Le moindre vague à l’âme est qualifié d’épisode dépressif grave.
      Et ils mettent sous « tutelles » médicamenteuses des gens, sans leur dire combien de temps cela va durer, ni même s’ils pourront en sortir, avec ou sans dégâts.

      Pendant ce temps, les déviants et autres nuisibles peuvent continuer à générer du morbide, du mortifère, histoire d’alimenter la machine…
      Il y a les services sociaux, mais aussi les laboratoires pharmaceutiques pour transformer définitivement les gens en déchets sociaux phosphorescents alors qu’ils sont éteints.
      Ou alors, c’est pour les faire « tenir »… Mais pourquoi ? Pour qui ?

      Le must en 2015 ?
      Manger Restos du Cœur, en écoutant Les Enfoirés un ATD à la main, le tout sous Prozac, Deroxat ou Dépamide (voire les trois à la fois, avec des « compléments ») !

      Pour illustrer, on ne devrait pas « traiter » un burnout, on devrait tout faire pour l’empêcher !

      PS : Je précise que leur « bible » est ce fameux DSM (« Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux » – « Diagnostic and Statistical Manual of Mental Disorders »), maintenant en version V.

    2. PF/Grinçant.com

      « Et bien évidemment, il faut avoir touché un peu le fond pour comprendre ;-) »
      Je relève et souligne aussi ceci ;-)

      1. Et, « subtilité », dans le DSM V, si vous êtes tristes au delà de 5 jours après le décès de vos parents ou de l’un de vos enfants, vous êtes dépressif !!!!! Moi qui pensais naïvement qu’on était alors juste extrêmement triste…..
        De la même manière, les ex-maniaco-dépressifs, maintenant bipolaires, sont aujourd’hui répartis en 5 groupes et non plus 3. On n’arrête pas le progrès…
        En terme de documentaire, il y a également le très bon « Les médicamenteurs » :(1)


        Vers Les médicamenteurs – Octobre 2008 – Prod. « Beau comme une Image » (YouTube)

        Ainsi que « Maladies à vendre », ou comment, par exemple, recycler l’antidépresseur Prozac :(2)


        Vers Maladies à vendre – 2011 – Prod. « The Factory & ARTE France » (YouTube)

        1) Edit Modération du 14/08/2015 : Vidéo 0WKpipfcjBk supprimée par Youtube « Cette vidéo n’est plus disponible suite à une réclamation pour atteinte aux droits d’auteur soumise par EDITIONS MONTPARNASSE » –> Remplacée par DAFz6p7i3UI
        Edit du 21/12/2016-17h10 : Vidéo YouTube DAFz6p7i3UI également supprimée. Voir Addenda en Brève. Tentez cette recherche Google ;-)
        2) Edit Modération du 14/08/2015 : Vidéo RefgOr6WnQo supprimée par Youtube « Cette vidéo n’est plus disponible suite à une réclamation pour atteinte aux droits d’auteur soumise par The Factory Productions » –> Remplacée par ak0m0RoQJKU
        Edit du 21/12/2016-17h25 : Vidéo YouTube ak0m0RoQJKU également supprimée. Voir Addenda en Brève. Tentez cette recherche Google ;-)

        1. PF/Grinçant.com

          Merci, j’ai intégré vos vidéos ;-)
          Excellent, le titre « Médicamenteurs » !

          Concernant le DSM, j’en étais resté au IV puisque le billet fait référence aux pratiques d’il y a une dizaine d’années.

          Cela dit, pourquoi ne pas inventer les « tripolaires » ?
          En politique, nous serions bien passés du « bipartisme » au « tripartisme »…

          Aujourd’hui, c’est jour d’élections départementales.
          Je reste chez moi pour potasser le DSM V ;-)

  2. Je suis à l’ouest…
    Docteur j’ai si mal au dos, rien n’y fait, médoc, kiné, rhumatologue.
    Bref, j’ai voyagé gratos et enrichi la médecine, non, non je ne suis pas seule responsable du « trou » de la Sécurité sociale.
    Pour finir Valium !!!!!!! Mais c’est un Anxiolytique !!!!! Heu doc j’ai juste mal au dos…
    Cela vous fera du bien. Que de cadres accrochés aux murs, moi, mes diplômes ne sont pas accrochés aux murs !!!!!! Direction chiropracteur, médecine non reconnue par notre sécu, normal faut bien justifier les détournements. Si nous sommes soignés rapidement, comment justifier les dessous de table ?
    Bien à vous

    1. PF/Grinçant.com

      Ce sont des « anesthésiants »…
      Ils les mettent donc à toutes les sauces et vous en prescrivent à tort et à travers.
      Après, ils disent que ce sont les patients qui « exigent » !
      Où est leur devoir de conseil ? Leur serment d’Hippocrate ? Le réel intérêt du patient ?
      De quoi mourir en zombie. Remarquez, c’est plus facile une fois que l’on arrive à ce stade.

      Le système de santé n’a en fait aucun intérêt à ce que vous soyez en bonne santé.
      C’est évident et mathématique à partir du moment où c’est devenu un vrai business à tous les étages.

      Les plus grands prescripteurs de ces saloperies sont les généralistes.

        1. PF/Grinçant.com

          Merci pour le lien ;-)

          Le serment d’Hippocrate ? Si, il existe… Le respecter, c’est une autre chose, comme beaucoup de « serments » à notre époque. Idem pour les « déontologies » ou les « chartes » que l’on nous met sans cesse en avant.

          « Les promesses n’engagent que ceux qui y croient/les écoutent » – Ça n’a jamais été aussi vrai !

          Serment d’Hippocrate, tel qu’il est prêté à l’Université Montpellier 1 :

          « En présence des Maîtres de cette École, de mes chers condisciples et devant l’effigie d’Hippocrate, je promets et je jure, au nom de l’Être suprême, d’être fidèle aux lois de l’honneur et de la probité dans l’exercice de la médecine.

          Je donnerai mes soins gratuits à l’indigent et n’exigerai jamais un salaire au-dessus de mon travail. Admis dans l’intérieur des maisons, mes yeux n’y verront pas ce qui s’y passe ; ma langue taira les secrets qui me seront confiés et mon état ne servira pas à corrompre les mœurs ni à favoriser le crime. Respectueux et reconnaissant envers mes Maîtres, je rendrai à leurs enfants l’instruction que j’ai reçue de leurs pères.

          Que les hommes m’accordent leur estime si je suis fidèle à mes promesses. Que je sois couvert d’opprobre et méprisé de mes confrères si j’y manque. »

          (Source Wikipédia)

          Ça fait rire (jaune) quand l’on voit les (mauvaises) pratiques !
          Notez aussi le corporatisme profond…

          1. Il n’est pas reconnu par la justice, seul le code de déontologie l’est, ce n’est donc pas un serment. De plus, quand on voit les épurations, et les différentes traductions, ça laisse songeur.

            Le corporatisme ? Une recette systématique, avec ou sans obscurantisme, du système.

            Tout est bien géré, et ne demande qu’à être cassé pour notre plus grand bien.

            La solution, toujours la même, la clarté, on arrête la rétention d’information à tous les niveaux, un peu de décontamination de nos petits cerveaux, et on repart sur des bases saines, où tout le monde peut aller bien, y compris les nuisibles, s’ils en survivent ;-)

          2. Bonjour,

            J’ai découvert votre blog récemment en recherchant des infos sur les poulets. Et aujourd’hui j’ai pensé : « Et s’il y avait des articles sur les psys ! »
            J’étais contente de lire votre billet et les commentaires, car je suis d’accord. Voici le témoignage que j’ai envoyé à mes amis récemment. Il s’agit de ma mère. Et la prochaine fois, je témoignerai de moi-même qui a fait plusieurs dépressions. Je voudrais témoigner ce que ma mère vit depuis très longtemps. Rien à voir avec le Covid 19. Elle a commencé à être dépressive à l’âge de 17 ans. Elle a 77 ans. Toute sa vie elle a connu médecins et psychiatres. En milieu rural, soigner les gens très dépressifs, surtout il y a très longtemps ! 40, 50 ans !!! Pour vraiment guérir, vous pouviez toujours courir ! Mais si c’est mieux en ville, force est de constater une sacrée dérive de la pratique psychiatrique en matière de prescription de tous ces médicaments.
            Je me souviens, dans mon enfance, des placards remplis : antidépresseur, anxiolytique, somnifère, bref : psychotropes. Et tous les médicaments pour le mal d’estomac…

            Voyez-vous, la situation pour traiter la dépression, bipolarité, etc., a évolué, ce n’est plus tabou, mais on prescrit toujours ces médicaments dont le nombre différent de molécules donne le tournis tellement qu’il y en a et on se demande quel psychiatre maîtrise tout ça !!! Dans la ville de 5 000 habitants se situant à 9 km de son domicile, il n’y a plus qu’un psychiatre privé qui n’était pas disponible et un psychiatre d’un autre hôpital à 50 km qui se déplaçait en consultation 2 fois par semaine dans l’annexe de l’hôpital où vit ma mère. Mais elle n’aimait pas ce psychiatre et n’y allait donc plus. Aussi, elle avait vu une infirmière psychiatrique de l’hôpital, mais son état ne s’améliorait pas, et avait donc cessé d’y aller. Sa médecin généraliste lui prescrivait chaque mois son traitement et lui conseillait vivement d’aller consulter un psy. Ma mère en avait marre des psys, mais surtout elle était résignée. Il n’y avait pas de psy dans cette ville rurale. De plus, elle vivait seule depuis 2016 dans un village de 500 habitants, avec une voisine pas commode, et personne d’autre ne se souciait de faire sa connaissance. Même l’épouse du maire ne lui avait pas rendu visite !!! Je m’étais distancée de ma mère depuis 2016 (j’étais en conflit avec elle, c’était salutaire, et pour moi, mon mariage, et pour elle que je coupe les ponts pendant un certain temps). Puis, après avoir repris contact avec elle un an plus tard, elle avait fait le premier pas et s’était excusée. Son état ne s’améliorait pas. Elle vivait de plus en plus recluse chez elle avec son animal de compagnie, Noisette. Elle se négligeait, mangeait mal, dormait beaucoup, n’allait plus au marché le samedi. Alors, en août 2018, après avec passé 3 semaines en sa compagnie, j’ai pris le taureau par les cornes et j’ai demandé à ce que ma mère soit une fois de plus hospitalisée pour traiter cette dépression, car, entre autres les raisons que j’ai évoquées, son traitement n’était plus adapté pour son âge. Ainsi ma mère avait donc été hospitalisée dans une clinique à Toulouse pendant 4 mois (je vivais à Toulouse). Elle est tombée sur une jeune psychiatre compétente et en est sortie 4 mois après, transformée !!!. Elle avait été aux petits soins, elle rencontrait petit à petit des gens, allait à l’atelier d’ergothérapie. N’empêche que les effets secondaires de plus de 50 ans de psychotropes ne sont pas négligeables ! Mais on peut dire que malgré cela elle se porte beaucoup mieux. Seulement, il n’y a plus de psychiatre qui vient en consultation au centre médico-psychologique (CMP) qui, entre-temps, depuis quelques années, avait ouvert, pour remplacer les consultations de jour à l’annexe de l’hôpital. Ma mère est sur liste d’attente pour ce CMP depuis 1 an et 5 mois. J’ai appelé plusieurs fois, et sur 2 psychiatres, il n’en reste plus ! Une est partie et l’autre est bloquée à l’étranger à cause du Covid ! Si si !!! Le psychiatre privé est indisponible pour longtemps. Il reste la solution d’aller à Bordeaux. Vachement commode pour une femme âgée de 77 ans. Alors elle se contente de sa médecin généraliste (une nouvelle, elle a changé, mais son ex-médecin est décédée d’un cancer), autogère ses médicaments, car elle est rodée et a diminué d’elle-même la dose de l’antidépresseur, car cela la stimulait trop. Et puis moi, sa fille et ma sœur, on lui sert de « psy » en quelque sorte, on la « booste » et on l’aime.

            Bon, bientôt, il faudra qu’elle passe une IRM du cerveau quand même ! Tout ça pour dire que des dizaines de psychotropes sont fabriqués et il y a une pénurie aggravante de psychiatres qui sont les seuls habilités normalement à prescrire le bon parmi la nébuleuse !!! Les médecins généralistes ne sont pas formés pour, même s’ils en prescrivent certains. Il y a un suivi à faire que seuls les professionnels formés et compétents peuvent faire. En milieu rural, grande pénurie.
            Moralité : nous ne sommes pas les seuls responsables de nos problèmes, mais depuis plus de 50 ans, la société a tellement changé, à cause de l’égoïsme et de nos gouvernements véreux qui nous ont fait croire à des lendemains chantants après la guerre. Ce n’est pas la guerre 39-45 que l’on vit depuis plus de 60 ans, mais une lente descente aux enfers et le précipice n’est pas loin.
            Cordialement

            Sophie et Mohamed, mon époux, qui se joint à moi et vous salue.

            PS : Ci-après un article dans le journal « le monde » concernant l’hôpital psychiatrique et les CMP.

            La psychiatrie, un secteur en état d’urgence (LeMonde.fr – Le 18/08/2018)

            1. Votre commentaire était passé automatiquement en « Indésirables », je viens de le repêcher/valider.
              Le robot antispam doit aussi avoir besoin d’une consultation. ;-)

              Oui, la France devient de plus en plus un désert médical, et pas seulement en milieu rural.
              Et certaines spécialités sont carrément en déshérence.

              Votre implication est un bon palliatif, toujours préférable à ces médicaments finalement assez destructeurs.
              Si une prescription n’est pas nécessaire, pourquoi ne pas l’orienter vers des psychologues cliniciens en milieu hospitalier ? Ça devrait être plus facile à trouver.

  3. PF/Grinçant.com

    Quand je parle « médicaments » sur ce blog, j’ai une avalanche de spams de commentaires (bloqués) pour les… Médicaments ! *
    Il n’y a pas à dire, c’est vraiment un « Business » !

    * Mais pas forcément sur les bons billets, puisque c’est industrialisé avec des robots.

  4. Autant donner une ordonnances pour prescrire des picons-bières au bistrot du coup, plus efficace, et ça permet de passer le temps.

    Gaffe à la dépendance aussi.

    1. PF/Grinçant.com

      La dépendance étant le principal effet recherché… Et peu importent les risques !

      Le « Picon bière » plus efficace ?
      Dans ce contexte, j’en doute fortement ;-)

  5. Qui est le plus fou ?
    Celui qui l’est ? Ou celui qui l’écoute ?

    Bonne journée :)

  6. Je suis diagnostiquée bipolaire à un stade sévère (10 ans de diagnostic pour en arriver à ce résultat).
    J’ai été prise au piège des psychotropes, tant impatiente que j’étais d’accéder à une vie normale, avoir un boulot, le garder, avoir une vie stable et contrôlée…
    J’ai pris cette saloperie trop jeune, heureuse d’accéder à une vie d’adulte épanouie… Il m’avait été dit à voix basse que ce médicament ne soigne pas, car la bipolarité est un problème biologique incurable. Ces médicaments de confort agissent comme un pansement qui rend les effets de cette maladie plus courts, moins intenses et moins fréquents. Si je continue à prendre ce médicament, je meurs. Si j’arrête, je meurs aussi (avec des souffrances sommes toutes plus importantes). Des labos se sont emparés de ma vie et gagnent la leur sur cette agonie. Je n’ai rien à perdre et je sais que je suis condamnée, alors j’essaye de vivre au mieux, autant que faire se peut.
    Merci pour ce joli billet, gardez cette expérience en témoignage… Il existe plusieurs molécules disponibles, certaines sont moins nocives que d’autres (je lis systématiquement les notices). A mon stade de la maladie, j’ai récupéré le pire. J’étais trop jeune pour oser m’opposer à l’ordonnance d’un spécialiste.

    Cordialement,

    Naomie

    1. La « bipolarité » est aussi un problème de société.
      Le médicaliser est une solution facile.

      Après, la mort, autre que « sociale » (éventuellement), il faut voir, mais j’ai comme un doute….

      Là encore, le DSM a le beau rôle…

      Paix sociale sur ordonnance

      1. La mort, pas seulement sociale… Si on se détraque biologiquement, c’est que les sociétés inadaptées, le mode de vie moderne nous détraque… On n’a jamais connu autant de burn out, bipolarité, schyzophrénie et assimilés qu’aujourd’hui…

        Cette société est profondément malade, et celui qui s’est bien adapté à une telle société est forcément lui-même malade (j’ai ce point de vue en commun avec Krishnamurti)… Pour moi, les pathologies autour de la dépression à l’heure actuelle ne sont qu’une réaction normale à la torture qu’on nous inflige au quotidien.

        Concernant les troubles bipolaires, la chose est complexe… Réaction normale certes, mais dérèglement biologique, physique, profond et handicapant, le cerveau ne fonctionne pas correctement et ne fait pas son travail de thymorégulation, poussant le malade dans des crises parfois très longues (plusieurs semaines voire plusieurs mois), entraînant des excès incontrôlables qui peuvent connaître une issue fatale.

        Le médicament que je prends me détruira les reins d’ici une vingtaine d’années (c’est très fréquent, c’est un médicament qu’on ne prescrit généralement pas aux jeunes à cause de ça), sans compter les risques d’AVC et cardiaques, et, à une échelle moindre, les effets sur la thyroïde (j’en ai déjà fait les frais), les risques de cholestérol.
        Le surdosage aussi peut être mortel (coma/crise cardiaque), il faut donc faire des prises de sang minimum 4 fois par an, et faire gaffe aux nombreuses interactions. Je n’ai pas non plus le droit d’avoir des enfants, donc on vérifie régulièrement que je ne risque pas d’être enceinte, en raison des risques pour l’embryon.

        Je n’ai jamais été amenée à arrêter ce traitement (à vie), mais je parierais qu’il entraîne une dépendance.

        1. Il y a « bipolaire » et « bipolaire »…
          Certains psychiatres vous donnent des petits livrets édités par les laboratoires pharmaceutiques, avec des « tests » (type Questions/Réponses, j’en ai vu un, notamment, fait par Lilly, labo à l’origine du Prozac).
          À ce petit jeu, tout le monde peut se retrouver sous Valpromide (Depamide par Sanofi Aventis) pour ne citer que cette molécule.

          Mais votre situation a l’air très différente.

          Un clin d’œil :
          Pique-nique champêtre, cocktail pharmaceutique

          1. Ça, je l’ignorais… C’est catastrophique !! Quelle honte…
            Un dépistage sérieux de cette maladie prend 7 ans, en moyenne…

  7. Eh bien, je me dis que j’ai eu de la chance !
    Ma toubib généraliste me prescrit il y a 5 ou 6 ans de l’Anafranil en remplacement de mon Seroplex que j’avale quotidiennement depuis quelques années.

    Elle m’explique que le corps s’habitue à la molécule et qu’elle ne fait plus effet après un certain temps.
    Ah bon ? Si elle le dit, ça doit être vrai, c’est son métier après tout.

    Une fois rentrée de la pharmacie avec ma boîte d’Anafranil, je me précipite comme d’habitude sur la notice et frémis une fois de plus en lisant les effets secondaires et indésirables. Je ne sais pas pourquoi mais je ne le sens pas trop celui-là.

    Bon, le lendemain je me lance quand même et j’avale le 1er bonbon. Je sais par expérience qu’il faut 15 jours pour que le traitement commence à faire effet.

    Eh non, pas cette fois puisque la semaine suivante, je suis dopée à fond comme les cyclistes du Tour de France et je ressens une énergie décuplée. Elle a dû me prescrire la formule Turbo+…
    Par un beau matin de février, me voilà grimpée sur un escabeau pour retailler des arbres que j’avais délaissés en automne. Je suis ravie, j’abats un travail phénoménal, je remplis 4 sacs de 150 L de débris végétaux. Pas la moindre fatigue, pas la moindre courbature, un vrai régal.

    Tout ça m’a ouvert l’appétit et je passe à table. Je meurs de faim, sensation quasiment inconnue pour moi. L’après-midi, je vais faire mes courses au supermarché et contrairement à d’habitude, tout me fait envie et la fringale me reprend à la vue de mon chariot bien rempli. Bizarre, vous avez dit bizarre ?

    Je commence sérieusement à m’inquiéter lorsque vers 2h du mat, je me jette sur 2 cuisses de poulet froid que je dévore comme une possédée ! Et cet état perdure dans les jours qui suivent, je passe ma vie à ouvrir le frigo. En parallèle, je me sens d’une humeur joyeuse mais quelque peu surexcitée…

    Je retourne voir ma généraliste pour lui expliquer l’effet de son traitement. Elle m’assure qu’il n’y est pour rien et s’inquiète de voir surgir en moi un épisode bi-polaire ! Elle m’en explique les risques et me donne 1 mois pour consulter un psychiatre, faute de quoi elle interrompra ses prescriptions.
    Là, je sens la colère monter en moi et je la fusille du regard.

    Et voici que le positif arrive enfin quand je rencontre mon fameux psychiatre. Pour gagner du temps et de l’argent, je me rends à sa consultation hebdomadaire au CCAS. Je suis soulagée, car il ne ressemble en rien aux psychiatres que j’ai déjà vu dans les médias. Un visage rond et jovial, des yeux rieurs et une empathie qui vous saute au cou au premier regard.

    Pas de divan, non plus puisqu’on est au CCAS, un petit bureau lumineux avec des fauteuils très confortables. Et on discute, je lui explique ma situation à demi-mots mais il met à chaque fois dans le mille si bien que je me demande s’il n’est pas plutôt medium. L’infirmière qui est présente me rassure : ‘non, il est très fort c’est tout.’

    Il est plutôt sceptique sur le diagnostic évoqué, ce qui me rassure et me propose qu’on se voit régulièrement dans le but d’arrêter à moyen terme Seroplex et Xanax. Ce qui fut chose faite un an plus tard alors que nos échanges étaient devenus des rencontres amicales où l’on s’échangeait nos livres, on parlait voyages, moto, plongée, cinéma, politique…

    Le diagnostic bi-polaire a bien vite été écarté et il a gagné son pari en n’utilisant que la parole, l’écoute et l’humour qui fonctionne magnifiquement bien sur moi. J’ai appris énormément en le côtoyant et suis devenue accro à la psychologie.

    La dernière fois que j’ai pleuré pendant des heures, c’est quand j’ai appris son décès. Il me reste un arbuste dont il m’avait donné des boutures et une grosse enveloppe contenant des compte-rendus de séminaires, des courriers de confrères qu’il m’avait confiés pour que j’y puise ce qui m’intéressait.

    Je vous souhaite à tous de tomber sur quelqu’un comme lui le jour où vous aurez besoin de consulter un psy digne de ce nom et surtout, surtout, n’avalez pas n’importe quoi.

    Car, oui, c’était bien l’Anafranil qui m’avait mise dans cet état ! Dieu sait ce qu’il me serait arrivé si j’avais continué cette saloperie.

    Et puis, n’oubliez pas la Nature tant reconstructrice, la musique, le chant, la danse et tout l’éventail que nous offre l’art-thérapie.

    1. PF/Grinçant.com

      Beau retour d’expérience, Sam ;-)

      Mais attention, en CCAS, ne serait-ce pas plutôt un « Psychologue clinicien »* ?… Pas (trop) loin d’un (vrai) « psychiatre », mais qui n’a pas le droit de… Prescrire (des médicaments) !
      Cela dit, cette démarche est saine et à privilégier.

      Un médecin « généraliste » ne devrait pas prescrire ce genre de « molécules »… Il joue à l’apprenti sorcier, sort de son rôle, et c’est presque criminel :-/

      *À distinguer du psychologue simple, et surtout des psychanalystes et autres psychothérapeutes, même s’il peut exercer ces deux dernières fonctions avec une formation complémentaire. Mais la qualification « Psychologue clinicien » est à privilégier dans ce monde « psy » où l’on trouve tout et n’importe quoi.

      1. Non non, il était bel et bien psychiatre et officiait en parallèle dans un HP. Il avait d’ailleurs fait partie de ‘Psychiatres sans Frontière’, ce qui l’a amené dans sa jeunesse à travailler dans de nombreux pays.

        De plus, il était très réputé dans la région où il participait à de nombreux séminaires + actions humanitaires bénévoles auprès d’enfants handicapés qu’il emmenait faire de la plongée.

        Entièrement d’accord avec vous sur les psychothérapeutes, on y trouve parfois du grand n’importe quoi, et surtout, surtout, faire gaffe aux dérives sectaires. Quelques années avant cette belle expérience, j’en ai fait les frais. Ma toubib (encore elle !) m’avait recommandée une psychothérapeute vers qui elle avait déjà envoyé plusieurs patients.

        Oh l’arnaque ! Mais bon, j’ai le flair pour repérer des attitudes qui clochent, des paroles qui sonnent faux et un ton mal approprié. Je l’ai vue à 4 ou 5 reprises histoire de tester jusqu’où elle irait.
        Et j’ai eu raison. Dès qu’elle m’a dit de couper les ponts pratiquement avec tout le monde, j’ai compris que je ne m’étais pas trompée. Ça, c’est le coup classique des gourous.

        Ensuite, j’ai mené une enquête très approfondie sur cette fameuse association dont elle faisait partie. Ah oui c’est vrai, l’imposante bâtisse rénovée en pleine campagne en foutait plein la vue…
        Et j’ai monté tout un dossier, car ces gens-là sévissent dans d’autres régions. Elle n’était en fait qu’une simple infirmière, et sur son RC tout récent son domaine d’activité déclaré était ‘gestion de biens immobiliers’ !!!

        J’en ai bien sûr informé ma toubib pour qu’elle n’y envoie surtout pas de personnes très vulnérables, principalement des femmes seules qui sont leurs proies préférées. Je lui ai dit que j’avais un dossier complet à la maison prouvant tout ce que je lui disais. Elle ne m’a pas demandé à le voir, apparemment ça lui en touchait une sans faire bouger l’autre…

        Puis, quelques années plus tard je me suis aperçue qu’elle donnait des séances de Reiki dans une assoc dépendant d’une autre commune. Peut-être qu’à l’heure où j’écris ces lignes, elle joue maintenant les Messmer quelque part…

        1. PF/Grinçant.com

          Dans ce cas, plutôt rare, vous avez eu beaucoup de chance et êtes tombée sur une « perle », hélas disparue.
          La « prescription » doit être l’ultime recours, mûrement réfléchi et accepté en toute connaissance de cause (ce qui est rarement le cas) par la « patientèle »…

  8. Bonjour PF,

    Je suis retournée voir votre article et j’ai relu tous les commentaires. Je vous remercie de votre réponse. Je n’avais pas reçu de notification. En effet, il y a quelques psychologues cliniciens à l’hôpital de Blaye. Mais ma mère ne ressent pas le besoin de parler. Elle va très bien et c’est vrai qu’elle a beaucoup changé et cela nous fait plaisir de la voir comme ça. Quant à son traitement, il est toujours possible, même à son âge, je pense, de se sevrer, mais cela doit être fait de manière si encadrée que ce type d’établissement/rétablissement financé par la sécurité sociale n’existe pas ! Faut pas rêver ! Et les établissements privés qui doivent exister doivent coûter tellement cher ! Je me réjouis MAINTENANT AUJOURD’HUI PRÉSENTEMENT de ce que ma mère va mieux que jamais !!!. Ce qu’il lui faudrait c’est adhérer à une association pour y exercer une activité manuelle et faire des exercices physiques. Mais pour l’instant elle n’est pas disposée à cela. Quand l’hiver va venir, elle va peut-être en ressentir le besoin.
    J’ai été touchée par le témoignage de Naomie. J’aimerais bien avoir de ses nouvelles. Pouvez-vous, s’il vous plaît, lui envoyer un mail et lui communiquer mon mail si elle souhaite communiquer avec moi ? Je vous en remercie par avance et vous souhaite bon courage pour vos examens médicaux.
    Cordialement.
    Sophie

    1. PF/Grinçant.com

      Finalement, des bonnes nouvelles. ;-)

      Oui, les notifications vers certains « prestataires mails » — dont le vôtre — sont parfois problématiques (passage en Spam au minimum, voire hyperespace).

      J’ai envoyé un mail à Naomie78 à 9h11.
      Par contre, ses interventions datent du quatrième trimestre 2015, c’est donc ancien, et elle est chez le même opérateur mails que vous, qui plus est avec une adresse qui semble dédiée aux blogs/forums :-/, je ne vous garantis donc rien.

      Bien cordialement,
      PF

      1. PF/Grinçant.com

        @Sophie
        Mail, à l’instant, de Naomie, elle va prendre contact avec vous ;-)

Les commentaires sont fermés.