Jolie petite randonnée où je me suis permis de faire voler mon drone.
L’occasion de prendre quelques photos atypiques en mode « vu d’en haut ».
De retour chez moi, d’une pression, j’éjecte la carte mémoire Micro SD de l’engin.
Et d’un geste pour moi habituel, je l’enquille à l’arrière de mon lecteur multicarte.
Mais je sens que quelque chose vient de déraper…
La carte est presque entièrement entrée dans le lecteur, elle ne dépasse que d’un demi-millimètre, et encore.
J’appelle mon couteau suisse à la rescousse.
Je sors la petite pince à épiler et j’essaye de sortir la carte, mais en vain.
Je déploie alors la petite lame, et avec sa pointe, je fais levier — en la « piquant » — pour essayer d’extirper ma précieuse carte.
J’y arrive, mais elle n’est sortie que d’un millimètre.
Je passe alors à la « grosse » pince, et en serrant et en tirant bien, je parviens enfin à la retirer entièrement !
En fait, elle est entrée… en biais !
Mais comment est-ce possible ?
Eh bien, ce petit lecteur ne pèse que 49 grammes…
Et pour y insérer une carte, j’ai pris l’habitude de le lever pour le tenir fermement d’une main, et d’insérer la carte — SD ou Micro SD — avec l’autre main.
Sur ce coup, en allant un peu vite, le lecteur avait l’arrière incliné vers le haut, et la carte était bien horizontale…
Moralité, elle est entrée… en biais !
Si ce lecteur était bien conçu, une telle chose ne devrait pas pouvoir se produire.
Oui, mais voilà, il y a pire…
La carte en cause est une « microSDXC » SanDisk Extreme de 64 Gb/Go. Sur mon drone, de quoi contenir 1h24 de vidéo 4K en 25 images par seconde, ou 4 heures de vidéo « Full HD », ou encore pas moins de 2 120 photos en format JPG+RAW… C’est dire les enjeux potentiels !
et potentiellement 2 120 photos
Je la réinsère alors avec prudence dans le lecteur, et j’entends le son Windows pour me dire qu’un nouveau média est disponible…
Mais une fenêtre s’ouvre, avec le message « Vous devez formater le disque avant de l’utiliser »…
Je comprends alors qu’il y a comme une ambiance de requiem dans la pièce.
J’essaye un autre lecteur, idem !
Je tente avec des logiciels de récupération de données… Rien à faire !
Et surtout, j’observe que la carte devient vite bouillante une fois insérée dans un lecteur.
Diagnostic : court-circuit interne, elle est morte, et tout ce qu’elle contient doit être considéré comme définitivement perdu !!!
Ce lecteur est tellement mal conçu — en fait c’est un simple circuit imprimé sur lequel viennent frotter les broches des cartes — que du jus a dû être envoyé par les contacts, et que, hop, mode étincelles/barbecue !
Un tel incident donne vraiment à réfléchir quand l’on sait ce que peut contenir cette petite chose — une carte Micro-SD de 64 Gb ou plus — de moins d’un demi-gramme… :-/
PS : Je n’avais que 21 photographies en jeu, et comme je suis un acharné, j’ai réussi à les récupérer, mais par un moyen détourné et pour le moins inattendu. Mais ma carte est bel et bien morte.
© PF/Grinçant.com (2021)
« j’ai réussi à les récupérer, mais par un moyen détourné et pour le moins inattendu »
Bonjour PF,
Vous avez fait comment ?
Si un jour ça m’arrive, c’est bon a savoir.
Dans une mise à jour récente de l’application de pilotage DJI Fly, une option est apparue « Synchro auto des photos HD », et je l’avais activée sans trop savoir à quoi elle servait.
Avant, il me semble que les photos étaient aussi enregistrées en temps réel sur le smartphone, mais en simple « HD » (1208×720), à savoir une capture du flux de retour de la caméra sur l’écran pour pilotage/cadrage.
Mais là, j’ai eu la (très bonne) surprise de les retrouver sur mon smartphone en JPG format natif 4000×3000 (12 Mpx). En revanche, pas moyen de les récupérer « facilement », par l’album ou par un simple export/partage, alors j’ai utilisé un logiciel de récupération de données pour smartphone, et Bingo !
J’ai perdu mes RAW (.DNG), mais ça n’est pas grave, le principal étant préservé. :-)
J’imagine donc que cette « synchro » est faite en vol, ce qui est plutôt brillant. Je n’ai rien trouvé sur le sujet chez DJI.
Donc, ça n’est valable que sur les drones de ce type et avec DJI Fly en dernière version.
Si la carte (micro) SD est foutue, elle est foutue, sauf à tenter une récupération par une société spécialisée avec un coût exorbitant.
C’est d’ailleurs pour cela que les APN haut de gamme/professionnels ont un « double slot », avec souvent deux formats différents de cartes mémoires. Dans un tel cas, ça peut sauver la vie d’utiliser les deux slots.
PS 9h35 : Si, je viens d’en trouver la trace sur des forums en anglais. Ça existe sur l’appli DJI GO 4, pour les drones « haut de gamme », mais c’est (très) récent pour DJI Fly, et ça n’est d’ailleurs pas documenté.
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