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La dèche pour les pourboires

Je sais, les pourboires, ça n’est plus trop d’actualité…
Idem pour la « pièce » donnée aux SDF qui ne sont rien, qui n’ont plus de dents, pas de costume, et qui n’ont qu’à traverser une rue pour trouver un super job ultra bien rémunéré.
Dernièrement, dans un bureau de poste, j’ai constaté que l’automate — horriblement lent — pour l’achat en libre-service de vignettes/timbres n’acceptait plus que les cartes bancaires, contrairement à avant où j’y glissais des tonnes de petite monnaie.
D’ailleurs, le « monnayeur » — pour les billets — qui était à côté a disparu voilà bien longtemps au motif que des gens venaient faire de la monnaie sans pour autant utiliser l’automate à côté… Pour le reste, bien sûr, la queue au guichet est dissuasive, comme d’habitude, par manque de personnel.

Là, je dois aller voir ma coiffeuse préférée. Et j’ai pour habitude de lui laisser un pourboire.
Mais, comme j’ai fini par m’habituer (à reculons) à la carte bancaire, et même au NFC/Sans contact, je suis confronté à un problème : Il ne me reste que vingt-deux centimes dans mon porte-monnaie !
La coupe « homme » était à 17 €, et je laissais à ma coiffeuse — qui n ‘est qu’employée — la différence par rapport à un billet de vingt. Mais elle est passée à 18 €… Dois-je lui amputer son pourboire habituel, le passant de 3 à 2 euros ?
Bon, je peux aussi régler la coupe — histoire qu’elle ne passe pas « au black » pour le salon — par CB et ne lui laisser que les 22 centimes en ma possession…
Bref, dans notre société, ce qui était simple devient compliqué, surtout pour les « petites mains ».
J’envisage aussi de me couper les cheveux moi-même, histoire de résoudre ce problème mathématico-financier…

© PF/Grinçant.com (2020)

12 commentaires sur “La dèche pour les pourboires”

  1. Avatar photo

    La disparition du paiement en liquide, c’est la mort de tous les échanges monnayables pour le particulier et les commerçants des marchés locaux. Difficile pour moi de concevoir un paiement virtuel pour toutes les petites transactions quotidiennes. Comment vont-ils faire tous ces gros bonnets s’ils ne peuvent plus faire transiter leurs valises de billets à l’insu du peuple ? Par quel moyen vont-ils nous berner encore et encore…

    1. Avatar photo

      Je cite Wikipédia :

      « Au 1er janvier 2020, il y avait 446 035 065 billets de 500 euros en circulation dans le monde, pour une valeur totale de 223 017 532 500 € »

      Par contre, pour les petites transactions/pourboires/dons, on fait tout pour nous pourrir la vie : cherchez l’erreur…

      Le « paiement virtuel » et/ou par carte ? Outre le fait de tout tracer/taxer, cela permet à des « intermédiaires/opérateurs » — cf. des “parasites”, qui maintenant se « cumulent » souvent — de se sucrer au passage.
      Rien que pour l’Internet, il n’y a qu’à voir les Teepee et consorts.*
      Les “mendiants” n’ont plus qu’à se doter d’un lecteur de cartes bancaires compatible NFC et à s’inscrire en tant qu’autoentrepreneurs/microentreprises…

      Quant à mon exemple, il est édifiant…
      Ma « coupe » a augmenté de 5,88 % (donc idem pour la TVA), et le pourboire à la « petite main » — si je passe de 3 à 2 € — baissera, lui, de… 33,33 %, ou même sera supprimé (ou passera à 22 centimes, soit une baisse de carrément 93 %) !
      Et tout cela provoque des comportements rageurs du style : « Je vais payer par CB, comme ça le commerçant ne pourra pas passer cette prestation à l’as pour le “système” ! »

      * Exemple : Vous « donnez » par PayPal via une carte bancaire… Visa/Mastercard prend sa commission, PayPal prend sa commission, Teepee prend sa commission (8 %, rien que ça)… Et tout cela place souvent le « bénéficiaire » dans une situation illégale et/ou l’oblige à casquer d’autres taxes/impôts/cotisations…
      Vous « donnez » 1 euro, de cette manière, à un “clodo”… Et il lui restera à peine 25 centimes dans l’écuelle ! Et sur ça, en fonction de ce qu’il achète, on lui prendra de la TVA…

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        Sur le remarque de PF sur le poids des impôts et taxes, c’est clair. Quand vous payez 100, vous avez 19,6 % de TVA -> 80.4. Après, vous devez déduire vos coûts (par exemple, pour un coiffeur, le shampoing et le loyer du local). Disons 10 -> 70,4.
        Après, vous avez les cotisations sociales. Patronales salariales, ça fait quasiment 50 %, je crois. Donc vous touchez 35.
        Après, reste à payer l’IR si vous êtes imposable.
        Donc, sur 100 payés, vous pouvez très bien toucher uniquement 20-30 (autrement dit 70 % de perte, et ce sans la commission de Visa ni le fait que les « pros » ont des contrats bancaires qui les ponctionnent sur chaque opération (« commission de mouvement » ça s’appelait il y a 15 ans). Pas étonnant que les gens fassent du black.

        {Édit PF : Commentaire (de 08h50) scindé en deux parties pour une meilleure arborescence.}

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          C’est encore pire, puisque depuis le 1er janvier 2014, la TVA « ordinaire » n’est plus au taux de 19,6 %, mais de 20 %.
          Mais je crois me souvenir que vous ne vivez plus en France depuis longtemps. ;-)

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            Exact, j’ai quitté la France il y a 15 ans…
            Ici, la TVA est de 7,7 % (ce qui veut pas dire que les prix soient plus faible d’ailleurs, vu que les salaires et le logement sont nettement plus chers).

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              « Ici »… C’est en… Allemagne !;-)
              (Côté RFA si cela a de l’importance, cf. un ancien post de vous, de 2017.)

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                Bravo pour le suivi :-)
                J’habite maintenant en suisse et plus en RFA (où la TVA est à 19 %).

                PS : RFA = République Fédérale d’Allemagne (Bundesrepublik Deutschland en VO) et ça comprend l’ex-Allemagne de l’Ouest ET de l’Est. En fait, la réunification s’est faite par une absorption des landers de l’ex-RDA dans la RFA. Donc, on peut pas dire que RFA = Allemagne de l’Ouest.

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      La nature ayant horreur du vide, si le liquide disparait il sera remplacé par autre chose (de type bitcoin non traçable). Tout simplement parce qu’il y a des achats que vous ne souhaitez pas qu’ils deviennent publics. Pas forcément l’achat de drogue ou la visite aux putes, mais ça peut être la grosse ardoise dans un bar alors que vous êtes sensé travailler (ce que votre femme risque de ne pas apprécier).

      Pour les valises de billets, vous retardez. Ça se fait déjà plus. Un politicien monte une société de conseil et l’entreprise passe un contrat avec (Fillon) ou vous êtes avocat (Dati). Ça permet de passer l’argent en toute légalité, car il est très difficile de prouver qu’il n y a eu aucune prestation (au pire vous pouvez payer un stagiaire pour pomper quelque chose sur le Net afin qu’il y ait une trace papier).

      {Édit PF : Commentaire (de 08h50) scindé en deux parties pour une meilleure arborescence.}

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        Je vois mal comment un « clodo » — un vrai de vrai — pourra utiliser une monnaie « virtuelle ». Il lui faudra à minima un smartphone et/ou un ordi portable à trimballer partout avec lui. Et il pourra être tracé à la moindre connexion !…

        Quant aux billets de 500 euros, je mentionne qu’il y en a plus de 446 millions en circulation, pour un total de plus de 223 milliards d’euros…
        Et il semble très « couru » du fait de sa praticité pour certains.
        Dans cette très bonne enquête — La face cachée des billets de 500 — (récente, de 2019), on voit — à 17:56 — comment glisser facilement 21 000 euros dans un seul… paquet de clopes !

        Vous y verrez aussi qu’il y a un trafic, rien que sur le billet, qui peut être « racheté » plus cher que sa valeur faciale… Joli, pour du simple PQ (de luxe quand même) !

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    Alors, j’ai résolu mon « problème mathématico-financier » avec une petite dose de hasard, qui fait parfois bien les choses.
    Vent, presque en tempête, coronavirus… Je suis entré dans un salon avec deux coiffeuses, une cliente (âgée), et… moi ! Bref, la dèche (aussi) pour le salon !

    Et comme j’arrivais à mon cinquième coup de tampon sur mon « carton de fidélité », j’ai eu droit à une remise « royale » de 10 %…
    La coupe à 18 € est donc passée à 16€20…
    J’ai donné un billet de 20 € avec un  : « La monnaie, c’est pour vous ! »
    J’ai eu droit à un grand sourire, et à un vrai « Merci ».
    Je fais confiance à la coiffeuse pour récupérer son pourboire —  donc 3€20 — dans la caisse.
    Et le salon peut faire ce qu’il veut du reste, en « cash »…

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    La Suède revient au cash !
    J’ai vu cette nouvelle deux ou trois fois parmi les « news » ce matin en faisant un tour sur différents sites, c’est
    le titre, je n’ai pas lu les articles.

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      Oui, le « cash » était passé de 40 % en 2010 à 15 % d’utilisation en 2016 (pas trouvé d’infos sur la situation actuelle)…
      Même les « mendiants » avaient un code « Swish » — système de paiement « instantané » par smartphone lié au compte bancaire — sur la poitrine ou à côté de leur écuelle. Pourquoi ne pas se le faire tatouer sur le front, tant qu’à faire ?
      Ce pays était une tête de pont en Europe (sans d’ailleurs avoir adopté l’Euro, mais on nous le montrait comme exemple) pour la suppression du liquide. Heureusement qu’ils reculent !…

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