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De la meilleure façon de s’envoyer en l’air

Alors que je venais de décoller du plan d’eau sur le dos de mon héron préféré, il a fallu faire une manœuvre d’urgence à 15:16, heure d’hiver.
Étant réputé habile pilote, l’animal m’a obéi au doigt et à l’œil afin d’éviter un accident fatal.
En vol stationnaire, style colibri, il m’a permis de saisir au 1/320ème de seconde ce qui se passait au-dessus de nous.
Un presque croisement entre un planeur et un biréacteur de ligne.

Planeur sous un avion de ligne
Qui est le plus heureux à bord ?

La photo n’est pas truquée, j’ai simplement gommé l’immatriculation du planeur afin de préserver l’anonymat du pilote et de son élève.
Lors du débriefing avec mon héron, la question a été posée : Qui prend le plus de plaisir dans cette histoire, les pilotes de l’avion de ligne, ou bien leurs passagers, dans leur bruyant et polluant aéronef, ou encore les pilotes du planeur, flirtant silencieusement avec le vent ?
Des philosophies différentes, à transposer au quotidien.
J’ai rangé mon héron au hangar en me disant qu’il était bien mieux de planer.

Héron au hangar
Mon héron, ce héros

PS : Petit moment de lâcher-prise bien mérité ;-)

© PF/Grinçant.com (2016)

5 commentaires sur “De la meilleure façon de s’envoyer en l’air”

  1. Avatar photo

    À mon humble avis, le héron voit dans le meilleur des cas un imitateur, et dans l’autre une bétaillère !

    Curieux cette perspective, même si le télé écrase sans doute, les trajectoires sont assez proches. Le liner n’est pas en approche (pas de train sorti), plutôt au décollage ou en transit. Le planeur est lisse donc pas en approche non plus, peut-être en recherche d’ascendance ce qui ne garantit pas de maintenir un étagement avec une trajectoire forcément réservée, celle de la bétaillère.

    Cela étant, le planeur c’est du vrai vol, où on pilote « aux fesses », en regardant dehors, avec du bon sens et une certaine performance physique et intellectuelle. La meilleure école.

    Pendant ce temps, le héron maîtrise et il est chez lui ;-)

    1. Avatar photo

      Oui, le télé écrase la perspective, et c’est « croppé ».
      Bien sûr, j’étais au sol, et le héron à proximité ;-)

      J’ai été extrêmement surpris, et j’ai eu le réflexe de photographier à la volée (cliché de mauvaise qualité, mais bon, c’est l’instant qui compte).
      Je ne comprends pas, car le « liner » est (presque) dans l’axe d’une piste d’aérodrome (pas d’aéroport), mais le train devrait être sorti s’il décollait de là, puisque c’est très proche.
      En transit ? L’altitude semble faible ! En plus, l’ambiance était plutôt « silencieuse »…
      J’ai quand même l’impression que l’un des deux ne devrait pas être là, je me trompe ?

      Le cadrage d’origine, pris au téléobjectif 500 mm, si cela peut aider à décrypter/comprendre :

      Liner & planeur dans le même espace restreint à proximité d'un aérodrome (31/10/2016pm)

      1. Avatar photo

        Les trajectoires ne sont pas conflictuelles. À savoir que comme pour les bateaux, les voiliers, hors chenal de navigation, ont priorité sur les moteurs, là c’est pareil. Hors espace aérien contrôlé, pour faire simple, surtout avec un temps de curé comme ça, la règle c’est voir et éviter.

        De plus, cet ASK 21 est une machine à vocation école censée respecter encore plus les règles.

        Le liner est vraisemblablement en transit, en palier vitesse réduite en lisse (il glisse à bruit réduit aussi) pour rejoindre un point.

        Ainsi, les 2 ont leur place qu’ils empruntent aux hérons et aux colibris ;-)

        1. Avatar photo

          Donc, tout le monde « glisse » sur ce coup ;-)

          Dans ce cas, le liner devait vouloir rejoindre… Notre-Dame-des-Landes, dont les pistes* « zone humide » n’attendent que ça !

          Bon, si tout va bien… Ça m’a au moins permis de délirer un peu, cette scène :-)

          Merci pour votre expertise de pilote, Universel.

          *Pas si éloignées géographiquement (“Grand-Ouest”), même si dans le temps c’est une autre histoire.

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