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La 4G chez Bouygues Telecom, Free et Orange (J’ai testé)

Antennes 4GUn blogueur en déplacement est terriblement embêté.
Sans fil à la patte, il lui faut une solution de mobilité.
À l’époque de la 3G, de la 3G+, de la 4G à toutes les sauces, et même bientôt de la 5G, cela devrait être simple comme un mobile en mobilité.
D’autant que des antennes, des « supports » (pylônes, bâtiments), on en voit partout, concurrence oblige, puisque la mutualisation n’a pas été jugée intelligente.

Et pourtant, c’est un vrai casse-tête, pour ne pas dire un gigantesque bordel.
Entre les quatre « opérateurs », les « offres » compliquées, les cartes de couverture enjolivées, voire mensongères, et les téléphones dont on ne sait plus ce qu’ils font, et surtout s’ils le font bien ou mal.
Le tout dans un environnement de « normes », toutes plus théoriques les unes que les autres.
Avec de la publicité qui joue sur tous les tableaux et des fiches techniques à se faire des nœuds au cerveau.

Bref, comment faire du « Data » presque à coup sûr, en se déplaçant en France ?
Simple comme un coup de fil ? Ben non, justement !

Là, on va faire basique, on va être pragmatique, voire bête et méchant, ou même grinçant ;-)
Et l’on va essayer de rester simple !


Le matériel

Ne faisons pas dans le « luxe », l’iPhone 6s ou le Samsung S7 à 800 euros, voire plus…
Non, il nous faut un truc que l’on peut oser sortir de sa poche sans se le faire piquer.
Un truc qui fait juste ce qu’il faut, car ce sera bien suffisant vu la réalité sur le terrain.
Un téléphone qui accepte deux cartes SIM, pour avoir deux opérateurs sous la main, et être à peu près sûr d’accrocher un réseau où que l’on soit.
Ah, au fait, il y a quatre opérateurs… Donc, il nous en faudrait deux, des téléphones « Dual » !
Et pour communiquer, il faut être attentif aux bandes, aux canaux, aux débits, aux normes…
Nous allons en rester au « 4G/LTE », catégorie 4, censé nous offrir 150 Mbits/s en débit descendant, et 50 Mbits/s en débit montant.
Rappelons, au passage, que la 3G+ est censée nous faire du 42 Mbits/s en mode HSPA+… Si déjà ce contrat était respecté, la 4G ne serait même pas vraiment utile.
Premier modèle, un ACER Jade S, vendu à sa sortie autour de 300 euros.
Deuxième modèle, toujours un ACER, mais un Liquid Z330, que l’on trouve à 99 euros, voire moins, alors même qu’il offre plus de compatibilité réseau que son aîné.
Du simple, pas de l’ostentatoire.
Et du pratique, car sur ces deux modèles Androïd, assez similaires au niveau de la partie modem, il est facile de basculer la « Data » sur une carte SIM ou l’autre, l’opération de commutation ne prenant qu’environ une minute.


Les opérateurs et abonnements

Ça devrait être simple, et c’est très compliqué…
Par ordre alphabétique, il y a Bouygues Telecom, Free, Orange et SFR.
Chacun se présente comme le meilleur, mais avec des entourloupes dans tous les sens.
Orange est soi-disant bon partout.
Bouygues Telecom dit avoir le meilleur réseau 4G.
Free dit faire la révolution tout en continuant à squatter le réseau Orange.
SFR ne sait plus trop où il est suite à son rachat par Altice/Numéricable/Patrick DRAHI.
Je vous le dis tout de suite, je boycotte ce dernier compte tenu de toutes les basses manœuvres pour faire du fric sur ce qui va finir en vile dépouille pour actionnaires sanguinaires.
Je vais donc partir sur trois abonnements classiques 4G, chez Bouygues Telecom (BT), Free et Orange… Ça représente un pactole mensuel, mais il y a eu quelques opportunités ces derniers temps…
Nous avons donc trois opérateurs dans la poche, dans deux téléphones, mais en fait avec quatre cartes SIM, car il y a deux BT.


Le terrain de jeu

Arrivée dans une ville moyenne dont le nom restera secret, car c’est sans intérêt réel.
Et, Oh surprise, il y a du 4G Free !!! Ça, je rêvais d’en rencontrer, car ça n’est pas si courant, quoi qu’ils en disent.
Un bâtiment comme base en dur, pour moi…
– Antennes Orange (LTE 2600) à 170 mètres.
– Antennes Free (LTE 1800&2600) à 340 mètres.
– Antennes Bouygues Telecom (LTE 1800) à 440 mètres
Presque l’idéal pour tester !!!
Premières antennes SFR 4G (LTE 800) à 5,3 kilomètres… Confirmation de (presque) carence, et pas de regrets de ne pas disposer de SIM/Abonnement !:-P


Lâché au milieu des antennes

Muni de mes deux téléphones, je vais faire le client lambda, qui veut pouvoir faire du « Data », si possible au maximum de ce que permet la 4G-LTE…
Pour mesurer, l’application Speedtest de la société Ookla, un outil bien connu.
À chaque fois, j’ai choisi un serveur à Roubaix, forcément dans un datacenter d’OVH, vous verrez pourquoi plus tard ;-)
Et là, en extérieur, voire en hauteur, j’ai tout fait pour accrocher le mieux possible le « Data », et voici les meilleurs résultats :

Au mieux, en extérieur Bouygues
Telecom
Free Orange
Débit maximum Descendant  (en Mbps)  30,60  48,61  68,02
Débit maximum Montant  (en Mbps)  21,39  34,66  34,86
Meilleure moyenne D/M ⇅ (en Mbps)  25,15  41,64  50,51
Meilleure Latence/Ping (ms) 37 31 31
Nota : plus le débit est important, mieux c’est, plus le “ping” est faible, mieux c’est.

 
Pas moyen d’avoir les 50 Mbps « montants » promis pour le LTE, et encore moins les 150 Mbps « descendants » !
Mais ça n’est quand même pas si mal.


Et en intérieur ?

La 4G a quelques difficultés pour passer les murs, ce qui est assez bêta pour qui n’est pas SDF ou qui ne veut pas travailler en extérieur.
J’ai donc réalisé de nouvelles mesures dans le bâtiment précédemment situé, avec les antennes à des distances variables, mais toutes finalement très proches.
Dans cet environnement plutôt favorable, voici ce que j’ai obtenu :

En intérieur Bouygues
Telecom
Free Orange
Débit maximum Descendant  (en Mbps) 17,73 47,07 30,96
Débit maximum Montant  (en Mbps) 21,39 11,84 13,81
Meilleure moyenne D/M ⇅ (en Mbps) 19,56 31,95 22,39
Meilleure Latence/Ping (ms) 45 31 31
Nota : plus le débit est important, mieux c’est, plus le “ping” est faible, mieux c’est.

 
Pour le débit « descendant », il faut aller chez Free sur ce coup…
Pour le débit « montant », il faut passer chez BT…
Pour un compromis, il faut opter pour Orange…
Et bien sûr, dès que l’on va vers l’intérieur du bâtiment, le signal diminue, parfois drastiquement !


Et en 3G+ pour les curieux ?

C’est bien, la 4G, me direz-vous, mais si déjà la 3G/3G+ respectait ses promesses ?
D’autant que tout le monde n’a pas forcément un téléphone récent raisonnablement compatible.

Bloquons nos deux appareils en 3G/3G+/3G++, normes HSPA/HSPAP, données pour 42 Mbps, un petit symbole « H+ » signalant ce mode sur l’écran, et nous obtenons :

En 3G+ (H+)
Bouygues
Telecom
Free Orange
Débit maximum Descendant  (en Mbps) 8,01 11,49 24,04
Débit maximum Montant  (en Mbps) 2,29 2,84 3,67
Meilleure moyenne D/M ⇅ (en Mbps) 5,15 7,17 13,86
Meilleure Latence/Ping (ms) 37 45 35
Nota : plus le débit est important, mieux c’est, plus le “ping” est faible, mieux c’est.

 
C’est praticable, par contre c’est la disette pour le débit montant pour qui en aurait besoin.
Notons que, sur ce coup, Free ne délègue rien à Orange, les antennes en place proposant aussi de l’UMTS-900 et de l’UMTS-2100… Est-ce à cause de la proximité (170 mètres) des antennes Orange ? Vive l’émulation !


Et dans la vraie vie ?

Les outils de test de débit, c’est bien joli, mais il y a des rumeurs qui courent sur le fait que les opérateurs les détecteraient, et feraient donc leur maximum dans ce contexte, les résultats étant en quelque sorte biaisés.
J’ai donc mis les deux téléphones de test en mode « Hotspot » (passerelle Wi-Fi), et procédé à des transferts de fichiers à partir d’un ordinateur connecté…
Grincant.com étant depuis peu sur un gros serveur dédié, justement chez OVH, à Roubaix (donc contexte similaire à celui choisi pour Speedtest), j’ai opportunément utilisé cette plateforme pour faire des mesures, tant en FTP (protocole habituel de transfert de fichiers), qu’en HTTP (le fameux « Clic droit pour enregistrer le fichier » avec un navigateur classique (Firefox v47) :

Temps sur de vrais fichiers
Attendu FTE Catégorie 4* Bouygues
Telecom
Free Orange
Upload FTP  Test 1 16,10 s 67,5 s 37,0 s 27,0 s
Upload FTP  Test 2 2,68 s 22,5 s 15,5 s 13,5 s
Download  HTTP Test 1 5,37 s 215,0 s 32,5 s 21,5 s
Download  FTP Test 1 5,37 s 88,5 s 36,5 s 21,5 s
Download  FTP Test 2 0,89 s 22,5 s 11,5 s 11,5 s

Test 1 : 1 unique fichier de 80 512 177 octets, soit 76,7 Mo
Test 2 : 100 fichiers pour un total de 13 414 400 octets (12,6 Mo), soit en moyenne 134 Ko/fichier
* 150 Mbps en descendant, 50 Mbps en montant, moyenne retenue, 10 bits/octet pour tenir compte des protocoles

 
Ce tableau, traduit en « Débit 4G-LTE », nous donne donc, en Mbps :

Débits sur de vrais fichiers
Attendu FTE Catégorie 4* Bouygues
Telecom
Free Orange
Upload FTP  Test 1 50 Mbps 11,93 21,76 29,82
Upload FTP  Test 2 50 Mbps 5,96 8,65 9,94
Download  HTTP Test 1 150 Mbps 3,74 24,77 37,45
Download  FTP Test 1 150 Mbps 9,10 22,10 37,45
Download  FTP Test 2 150 Mbps 5,96 11,66 11,66

Test 1 : 1 unique fichier de 80 512 177 octets, soit 76,7 Mo
Test 2 : 100 fichiers pour un total de 13 414 400 octets (12,6 Mo), soit en moyenne 134 Ko/fichier
* 150 Mbps en descendant, 50 Mbps en montant, moyenne retenue, 10 bits/octet pour tenir compte des protocoles

 
Cela amène plusieurs remarques :

  • Les mesures ne sont pas si éloignées que cela des résultats Speedtest, donc il n’y a pas de trucage ou de « détection » de la part des opérateurs, enfin sur ces antennes.

  • Les résultats s’écroulent sur le lot de « petits » fichiers. Et ce serait bien pire s’ils étaient encore plus petits.

  • Les débits théoriques du LTE sont très loins d’être atteints. Mais, pour pondérer, nous sommes maintenant en intérieur, dans de vraies conditions de travail, avec un débit affaibli par des murs.
    À ce petit jeu, Bouygues Telecom est même désavantagé, puisque l’antenne est un peu plus éloignée que celles des deux autres opérateurs, et que surtout elle doit traverser un peu plus de murs compte tenu de la configuration des lieux. Mais les résultats étaient toutefois moins bons, déjà, en extérieur.


Le ressenti à l’usage

Sur une durée de trois jours de tests et d’utilisation, il convient de formuler les remarques suivantes :

  • Pour « surfer », les prestations des trois opérateurs sont amplement suffisantes, même sur des vidéos ponctuelles en streaming.

  • Les performances ne sont pas constantes, surtout sur la durée, ou des « bridages » semblent évidents. À ce petit jeu, Free est en tête, suivi de Bouygues Telecom, et enfin d’Orange. Orange est d’ailleurs la meilleure solution de repli en cas de difficultés. Par exemple, certains transferts FTP peuvent s’écrouler au point de rendre l’opération parfois impraticable.

  • Le coût est de loin à l’avantage de Free, puisque, avec un abonnement à 19,99 € pour 50 Go, cela nous fait du 0,40 €/Go. Orange est prohibitif, puisque l’abonnement utilisé est facturé 39,99 € pour 10 Go, soit exactement 10 fois (4 €/Go) le prix de Free. Pour Bouygues, c’est plus compliqué, car des offres récentes et ponctuelles compliquent les calculs. Toutefois, dans la situation du test, le coût moyen s’élève pour moi à 0,762 €/Go pour BT.

  • Par contre, pour Free, faut-il encore trouver des antennes 4G qui fonctionnent réellement à portée de téléphone, ce qui n’est pas gagné.
    Pour l’avoir testé ailleurs, je puis vous dire que, lorsque vous êtes en roaming/itinérance sur une antenne Orange, c’est presque inutilisable. Et Free a annoncé que ces débits allaient encore être « bridés » dans ces situations pourtant (presque les plus) courantes…


Les conclusions que j’en tire…

En gros, que c’est un joli capharnaüm, et qu’il est impossible de vadrouiller (presque) sereinement en France, en « Data », sauf à être abonné chez tous les opérateurs et à tomber sur une mine d’antennes comme ici.
Et, même dans ces conditions, il faudra composer avec le « fair use » proposé chaque mois, et le coût du Giga qui peut s’envoler en hors forfait.
Pour un usage intensif, il n’y a pas de secret, c’est la seule solution. Cela offre la possibilité de « swapper » entre opérateurs en fonction des lieux/contextes, et de jongler en fonction des abonnements et des coûts à l’octet.
Bien sûr, pour un usage statique, tester le meilleur opérateur avant de s’abonner est la meilleure solution, mais une solution de repli est souhaitable.
N’oublions pas que, pour ce billet, la situation rencontrée est presque idyllique pour tester, et c’est d’ailleurs ce contexte qui m’a poussé à l’écrire, il faut donc pondérer.

Vignette : « En haut du pylône, on capte mieux ? » © PF/Grinçant.com (2015-2016)

© PF/Grinçant.com (2016)

Deux billets en rapport :


Addenda du 05/08/2016-17h20 : Record !

C’est dredi après-midi, et Orange vient de s’éclater après clôture du billet :

Record Orange
Mesuré à l’instant : 84,63 Mbps / 34,60 Mbps

Comme quoi tout cela est très aléatoire, et sans garantie aucune :-/

PS : J’avais décerné un mauvais point à Ookla en concluant « Enfin, un gros coup de gueule contre Ookla/Speedtest, puisque j’ai “payé” (0,76 €) pour ne plus avoir de pub pendant les tests sous Androïd, alors qu’elle est toujours là… Le beurre et l’argent du beurre ! », mais la publicité n’apparait plus, il aura fallu plus de 24 heures pour que mon « achat » soit pris en compte. En attendant, je me suis farci des horreurs à chaque mesure.
Mais je retire cette phrase de la fin du billet.


 

12 commentaires sur “La 4G chez Bouygues Telecom, Free et Orange (J’ai testé)”

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    Dredi après-midi, on, voudrait me faire mentir que l’on ne s’y prendrait pas autrement ;-)
    J’ajoute donc un addenda suite à un record d’Orange en débit descendant : 84,63 Mbps descendants contre 68,02 Mbps maximum lors des test du billet.
    Et Speedtest vient enfin de faire disparaître la publicité de mon application… Ça n’a pas été « Speed » ;-)

  2. Avatar photo

    Les mensonges sont devenus la seule force de vente de nos jours. Toutes les campagnes (publicitaires, électorales) ne sont que mensonges pour moutons qui les gobent tout sec.
    La vitesse et l’excellence sont soi-disant les valeurs indispensables aujourd’hui, donc on use a tout-va et impunément de promesses démagogiques,
    il n’y a plus de qualité, seule la quantité con*mpte.

    1. Avatar photo

      Là, je suis dans une situation favorable, étonnante, presque idyllique, mais imaginez dans la majorité des lieux où l’on ne trouve qu’un opérateur en 4G, et presque jamais celui correspondant à son abonnement/opérateur :-/
      En plus, j’ai mis un addenda pour un « Record » Orange, mais cela correspond à seulement 56 % du débit descendant annoncé pour le LTE 4e catégorie (150 Mbit/s*) et à 69 % pour le débit montant (norme à 50 Mbit/s*).
      Et si une voiture vendue pour une vitesse de pointe à 175 km/h ne pouvait qu’atteindre 98 km/h à fond dans le sens de marche le plus habituel ? Notez que dans mes tests, à ce petit jeu, Free plafonne à 57 km/h, et Bouygues Telecom à 36 km/h Orange, hors « record » ponctuel étant à 79 km/h.
      Et ils nous parlent de vitesses énormes, avec des téléphones hors de prix, en faisant de l’agrégation de fréquences/porteuses… Qu’ils remplissent déjà le contrat de base ! Déjà, s’ils le respectaient pour la 3G (en H+), ce serait « praticable » presque partout et la 4G serait presque un luxe.

      Question téléphonie/internet, les mensonges sont à tous les étages, et là je n’aborde qu’une partie du sujet :-/

      *Oublions le débat Mbps vs Mbit/s, 1000 vs 10^3 et la suite, à ce stade nous n’en sommes plus là. (Débit binaire)

  3. Avatar photo

    Très intéressante étude !

    J’ajoute quelques remarques :

    Sosh c’est Orange et moins cher avec les mêmes perfs.

    Nperf est pas mal pour les tests, je le préfère sur mon iMac.

    La question est aussi de savoir quel besoin d’avoir de la data en brousse, ou simplement en dehors de sa box domestique. Je passe sur les accros aux clouds si gentils à absorber toutes vos données afin que les big brothers les matent ou que les hackers vous rançonnent.

    Avoir ses données sur un support amovible, ou interne est déjà une solution tant qu’il ne faut pas des données réactualisées en permanence. Les forfaits ne sont pas cadeaux et limités par conception, vous l’avez démontré.

    Le terminal, exploiter des données ou le web sur un écran de 5″ en moyenne, il faut aimer. Un smartphone reste un excellent compromis, mais dans ce domaine il n’est pas au mieux. Une tablette est plus appropriée à mon sens, capable 3G/4G, ou avec un dispositif qui la lui donne (smartphone, routeur wifi, etc.).

    Ne pas oublier un réseau que vous abordez à peine, les hotspots libres, publics ou pas, pour le web essentiellement, le téléchargement parfois.

    Mon expérience de nomade est particulière, je me ballade avec un portable Mac de 13 ans, une clé 3G (3Go puis débit limité après) qu’un pote me prête depuis des années, c’est fourni avec son contrat pro et il n’en a aucune utilité. Sinon, en visite chez ma mère, ou ailleurs quand il n’y a pas de box, c’est wifi libre. J’ai les identifiants de mes enfants qui me donnent accès à 2 autres opérateurs en wifi libre ;-)

    Bon, je sais que je suis africain de formation et que ça peut paraître bidouillage, mais je m’en sors bien. Du coup, mon forfait Sosh est à 9,99€ avec seulement 50Mo de data, extensible ponctuellement ou régulièrement avec quelques euros. Mon Galaxy S5 ne sert donc pas trop dans ce domaine, en dépannage, néanmoins il a une microSD de 128Go en plus de sa mémoire embarquée, et zéro cloud ;-)

    Mon fils qui exploite ça bien plus intensément, et professionnellement, voyage avec son iPhone 4S, et son iPad 4, plus un routeur wifi (RawPower Filehub) qui assure bien à l’hôtel, en wifi, en ethernet, etc. en plus ça fait batterie externe. Lui, a son cloud pour la synchro notamment, et friand de sa musique et de vidéos.

    Enfin, pour recoller au sujet, je note aussi des variations importantes en termes de débit dans mes différentes exploitations nomades, liées à ce qui m’est offert en wifi libre, ma distance de la box émettrice, l’opérateur, et autres bridages.

    Ce sujet pourrait également s’appliquer au choix d’un opérateur pour un lieu donné ( maison ou appartement), ou le choix d’un lieu pour avoir un réseau correct (fixe ou mobile).

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      Dès le début, je me suis positionné en tant que « blogueur », et j’ai donc des besoins assez particuliers, mais qui permettent de mettre le doigt là où ça fait mal.

      1) Si je dois remettre en ligne du contenu, il peut s’agir de gigaoctets de données, et le débit montant (Upload) est essentiel. De ce point de vue, la 4G devrait surpasser bien des lignes ADSL/VDSL, enfin en théorie. 1 Giga à 50 Mbit/s, ça se télécharge en 200 secondes. En pratique, j’observe des bridages, et les petits fichiers sont aussi pénalisés, et je constate un débit, notamment chez Free, qui peut passer sous la barre des 2 Mbits/s, ce qui qui nous amène à plus de 80 minutes/Go :-( D’où la nécessité de swapper sur un autre opérateur à certains moments…

      2) Sur les offres « low-cost », comme Sosh, il y a des « bridages », notamment au niveau de certains protocoles et ports. Ça n’est pas systématique, mais lorsque l’on tombe dessus, c’est carrément bloquant. Cela vaut aussi pour les « hotspots » Wi-Fi publics où très peu de ports sont ouverts… Bref, des offres « Full » sont quasiment incontournables dans ce contexte. C’est d’ailleurs l’omerta sur ce sujet lorsque l’on appelle les opérateurs.

      3) Compte tenu de ce qui est annoncé pour la 4G, hors mobilité, certains pourraient envisager d’abandonner une ligne fixe / une box pour passer tout en « mobile », mon approche va dans ce sens.

      4) Un routeur 4G/Wi-fi est pratique, mais les téléphones ont (presque) tous un mode « Hotspot » qui évite de multiplier les appareils. De plus, ces routeurs sont généralement mono-SIM.

      5) Si je suis dans la « brousse », et qu’un commentaire à modérer impérativement tombe, je suis bien obligé de trouver une connexion viable assez rapidement…

      Maintenant, pour l’usage lambda, essentiellement du surf sur Internet, ou des mails, les gens croient que le « service » est rendu… Si ce test peut aider à leur faire ouvrir les yeux, sachant qu’il a été réalisé dans un « microclimat » très favorable, et avec tous les outils qu’il fallait.
      Je viens de voir avec nPerf, les résultats sont très similaires à ceux relevés avec Speedtest. Quoi qu’il en soit, ces logiciels sont très, très intrusifs, et à éviter. Mes autres « tests », avec un serveur dédié perso, eux, sont imparables et très concrets.

      Je vois qu’Apple, c’est très « famille », mais ça, je le savais déjà ;-)
      Le Samsung m’étonne un peu.

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        Oui, mon choix a surpris, mais je n’étais pas prêt d’investir dans un ibidule, surtout les modèles post Job ;-)

        Là, 5”, étanche, slot microSD, batterie amovible, port USB3 compatible OTG, etc. payé la moitié du prix de lancement et d’un ibidule, il faudrait être fou…

        Pour info, je me suis posé beaucoup de questions quand j’ai installé, sur sa demande, internet chez ma mère dans une résidence sur Mandelieu (06). Pas d’ordi, un mobile 2G, aucune pratique informatique, etc.

        C’est mon fils cadet, encore lui, qui m’a guidé, j’hésitais entre une tablette avec SIM + un forfait data moyen pour sa pratique, et une box + portable d’occasion. Après quelques simulation, la box s’est imposée cause irrégularité du réseau et ce que vous avez mentionné : les murs !

        Effectivement, pour pousser des Go, sans RJ45, il faut préparer le truc, mais quand même le forfait c’est une motte de beurre au soleil, là, non ?

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          Pour les murs, il y a la possibilité de mettre un petit « hotspot » 4G comme celui que vous mentionniez, et d’ajouter un répéteur Wi-Fi pour relayer le signal.

          Oui, ça peut fondre comme une motte de beurre au soleil. Cependant, 50 Go avec Free (pour 19,99 €/mois), ça peut être « confortable », mais à condition de tomber sur un « microclimat » favorable ;-)
          Le forfait Orange utilisé ici est à 36,99 € pour seulement 10 Go, et l’on est presque content de ne pas avoir du « plein pot », un comble ! 10 Go à 150 Mbits/s (LTE Catégorie 4), ce serait bouffé en moins de 9 minutes !!! D’où l’arnaque de ces « fairuse » en 4G.
          Mon test a beaucoup de sens, car c’est une problématique gigogne/à tiroirs très compliquée à gérer…

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    Il est quasiment impossible d’obtenir le débit maximum prévu par les normes 3G, 4G, etc pour la simple et bonne raison que contrairement à une box internet, où vous avez tout le débit de votre ligne ADSL/VDSL/Fibre pour votre propre usage, en téléphonie mobile, le débit est partagé avec tous les autres utilisateurs raccordés sur la même antenne : bref en 4G vous avez 150 Mb/s (enfin 3 x 150 Mb/s car les antennes vont par 3, chacune couvrant un secteur de 120°) pour tout le village et non pas par abonné, grosse différence ! Évidemment, les opérateurs mobiles se gardent bien de vous expliquer cela… C’est pourquoi c’est pas demain la veille qu’on pourra espérer remplacer toutes les box par de la 5G, 6G, etc même si petit à petit, il devient de moins en moins utile d’avoir une box pour les petits consommateurs bien couverts en 3G/4G.
    Pour vos tests de transfert de fichiers par FTP/HTTP, il faut transférer au moins 3 fichiers en parallèle pour espérer arriver à utiliser tout le débit de votre connexion car ces protocoles s’appuient sur la couche TCP qui est conçue pour éviter de saturer le réseau (quel qu’il soit) en s’autolimitant.
    Enfin, concernant les petits fichiers, les débits sont toujours moins bons (là encore il faudrait faire plusieurs transferts en parallèle pour optimiser l’usage de la connexion data) car le transfert n’a pas le temps d’atteindre sa vitesse de croisière qu’il est déjà terminé (parce que le fichier est petit) et qu’il faut initier une nouvelle connexion FTP/HTTP pour transférer le fichier suivant.

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      On peut déjà, dans certains cas bien privilégiés, et en fonction des besoins, remplacer une « box » par un téléphone 4G en mode « hotspot ».
      Pour les transferts, j’utilise FileZilla, et le nombre de fichiers en parallèle est réglable (je suis sur 5). Par contre, lorsque vous avez un unique fichier de 800 Mo à envoyer en upload, ce « parallélisme » n’avance pas à grand chose ;-) Par ailleurs, cette bande passante est rarement partagée de manière équitable.
      De toutes les manières, mes tests recoupent ceux faits avec SpeedTest pour les « exploits »… Après, en pratique, on voit ce que cela donne :-(

      PS : Quant au côté « autolimitant » de la couche TCP, il y a aussi clairement du bridage, variable en fonction des opérateurs, des antennes, et du moment…

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    Les offres Orange viennent tout juste d’évoluer…
    Ce samedi, 9h30, j’ai appelé le service client.
    Moins de 3 minutes d’attente, et quelqu’un à l’accent bien d’ici (Boudiou même !) me répond.
    – Pas de réengagement.
    – Basculement dès demain sur la nouvelle offre, sans attendre la réinitialisation.
    – Je passe de 39,99 € par mois pour 10 Go de « Data » à 41,99 € pour 30 Go. Soit de 4 €/Go à 1,40 €/Go.
    Ça évolue dans le bon sens, pour une fois ;-)

    Même si je vous réserve une horreur « Orange » pour un futur billet ;-)

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    J’ai l’idée de revenir ici après avoir lu les spécificités de l’offre free 50Go, c’est assez consternant, je trouve.

    Le souci ? La com met en avant 50Go de data dans le forfait, et vous l’avez rappelé, mais le diable se loge (encore) dans les détails !
    50Go c’est avec un mobile 4G et du débit 4G
    sinon c’est 20Go avec un mobile 4G et du débit 3G, et 3Go (!) avec un mobile 3G et du débit 3G donc.

    Y aurait pas une petite escroquerie de langage là ?

    Celui qui a un mobile 3G en parfait état de fonctionnement peut fuir, et il pourra essayer de rattraper celui qui a un flagship en brousse, la majorité du territoire dans ces conditions.

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      “Vous avez tout compris” ;-)

      Et cela va même plus loin, car les 50 Go de 4G sont réservés à des « mobiles » identifiés comme tels…

      Cette mention du tarif est à comprendre de manière très limitative : « …et en 4G sur le réseau Free Mobile dans la bande de fréquence 2600 MHz, sous réserve de disposer d’un mobile compatible ».
      4G Free, notion de
      Et, de plus, comme cette « compatibilité » est détectée « automatiquement »…

      Ainsi, un routeur/hotspot avec emplacement SIM peut parfaitement ne pas fonctionner, car ça n’est pas un « mobile » dans la pure acceptation du terme, et il sera bloqué « artificiellement ». Et si cela marche, il ne s’agit que d’une « tolérance » qui peut s’arrêter à tout moment.

      Bref, pour contourner la chose, mieux vaut utiliser un téléphone « compatible » en mode hotspot, quitte à le dédier à cet usage ;-)

      En effet, c’est plus qu’une « petite escroquerie de langage » !
      Mais dans le monde de la téléphonie, ils se permettent tout, et Free n’est pas le dernier à ce petit jeu. Et comme le diable est presque toujours dans les détails…

      Oui, c’est consternant, en effet !

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