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Un préfet a droit à tous les égards, et au-delà !

Égalité & FraternitéComme n’importe quel individu ? Pas certain !

« … J’en conclus que je suis le premier préfet d’Ile-de-France qui part avant l’âge de la retraite et à qui on ne propose rien. »

C’est ce qu’aurait déclaré vendredi au journal Libération le préfet du « Grand Paris », Daniel Canepa, tout fraîchement évincé de son poste lors du Conseil des ministres du 19 décembre 2012.

Nommé sous Sarkozy, viré sous le gouvernement Hollande… C’est aussi la règle du jeu à ce niveau de poste.

Dans les propos retranscrits dans l’article, l’on sent une certaine acrimonie.

Mais ce qui heurte, ça n’est pas vraiment ce qui arrive à cet énarque (comme la grande majorité de ses confrères de la préfectorale), mais plutôt cette phrase désarmante et désolante…

Comment un préfet, chargé de faire appliquer la devise républicaine « Liberté, Égalité, Fraternité », peut-il s’étonner de ne pas être « recasé » d’office ?

Dans six mois, il dit partir à la retraite…
Il pourrait préciser que ses émoluments ne sont pas suspendus et qu’il n’a pas à s’inscrire à Pôle Emploi…
Mais au contraire, vexé, il déclare « Je vais constituer un cabinet et m’installer dans le privé. »

Dans le contexte actuel de cette fin d’année 2012, avec le chômage que l’on connaît, et l’incertitude qui règne sur l’emploi de ceux qui en ont encore un…
Cette phrase, qui résonne comme une évidence pour des gens comme lui, est d’une insolente indécence !

De plus, il ne fait que confirmer que son cas déroge à la pratique courante, à savoir que tout « limogé » était jusqu’à maintenant « recasé ». Le tout, aux frais de tous, bien sûr !

Un « Préfet », fût-il de « Région », peut-il exiger ce que l’on refuse à n’importe quel citoyen ?

Certainement non !

Alors, Monsieur le Préfet qui ne signez plus d’arrêtés, un peu de retenue, arrêtez !

Crédit photo : Flickr CC BY-NC-ND 2.0 par Sarah Sosiak + PF

© PF/Grinçant.com (2012)


(Addenda du 11/11/2013 – 13:40)

Un camarade de classe : Jean-Jacques DEBACQ

Alors que les radars bretons subissent de multiples brimades, allant jusqu’à l’immolation, voici ce que disait voilà peu le « Préfet » Jean-Jacques DEBACQ, vous savez, celui chargé du « Centre d’encaissement des amendes – 35073 RENNES Cedex 9 », de l’Agence nationale de traitement automatisé des infractions (ANTAI)…

Celui qui faisait payer ses propres amendes par son administration…

« Quand on est flashé une fois, qu’on perd un point, on réfléchit un peu après.
Et le retrait de point, c’est aussi important que la sanction pécuniaire. Aussi important !

Faut accepter la sanction…
C’est vrai pour tout.
Euh, le voleur qui vole, s’il est condamné à de la prison, c’est pas facile de l’accepter, mais c’est la règle !
La règle sociétale, la règle de tous, la règle républicaine. »

Extrait (1’02) de Zone interdite « Insultes, agressions, radars : Quand la voiture nous rend dingue ! » (Diffusé sur M6 le 10/11/2013 à 20:50)

Il aurait « démissionné », mais en fait, il a fait valoir ses droits à la retraite, puisqu’il est né en 1952…

© PF/Grinçant.com (2013)


1 commentaire pour “Un préfet a droit à tous les égards, et au-delà !”

  1. Avatar photo

    Ajout d’un addenda avec vidéo…
    Jean-Jacques DEBACQ, Préfet qui était chargé du « Centre d’encaissement des amendes »…
    Ce qui rend tristement célèbre la ville de Rennes.

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