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J’assumerai toute la responsabilité…

« Je sais où je vais. Je le dis aux Français : j’assumerai toute la responsabilité, je m’expliquerai régulièrement devant les Français… »

Petite phrase de notre Président de la République, François Hollande, lors de son intervention télévisée du 9 septembre 2012.

La curiosité étant un vilain défaut, petit détour par un dictionnaire, histoire de comprendre ce que signifie le mot « RESPONSABILITÉ »…

Quatre définitions* :

  1. Capacité de prendre une décision sans être obligé d’en référer préalablement à une autorité supérieure.
  2. Obligation de remplir un engagement, de répondre de quelque chose, d’en être garant.
  3. Fonction, position qui donne des pouvoirs décisionnels et dont on doit rendre compte.
  4. Cause, origine d’un dommage.

Quel est le vrai sens pour celui qui utilise ce mot ?

Quel est le vrai sens pour celui qui l’entend ?

Quant au verbe ASSUMER, à vous de le définir tant cela rend encore plus fumeuse la notion de « responsabilité » dans un tel contexte.

Quand l’on bénéficie de l’immunité présidentielle…

Quand la seule vraie sanction est de ne pas être réélu…

Quand, de toutes les manières, l’avenir reste doré (cf. son prédécesseur et sa situation actuelle)…

Ces mots ne veulent tout simplement rien dire !

Par contre, pour un simple citoyen, la dimension de ce vocabulaire est toute différente.
Idem pour un petit patron qui ferme sa boîte et qui se retrouve sur le carreau.

Par contre, les « Grands patrons » qui licencient à tour de bras, ils emploient aussi ces mots, mais cela n’a aucune conséquence pour eux.
Les conséquences sont pour ceux qui les entendent…

Le parallèle n’est pas anodin.

Quid de la crise, quid de la misère pour le « lambda », quid des suicides ?

Comment « assumer » cela ?

Où sont les « responsabilités » ?

S’expliquer est-il suffisant ?

«  Je sais où je vais », lui peut-être, mais nous, où allons-nous ?

Cela nous rappelle une autre phrase, tristement célèbre, d’une autre socialiste…

Le « responsable mais pas coupable » de Georgina Dufoix, en 1991, à propos de l’affaire du sang contaminé.

Des mots qui ne veulent finalement rien dire dans la bouche d’un politique.

Et si vous voulez leur donner le sens qui est normalement le vôtre, il vous sera démontré que, juridiquement, il y a des nuances qui vous donnent tort.

Ah, qu’elle est pleine de nuances notre belle langue française !

Et quel talent que d’utiliser de tels mots en les vidant de leur sens…

Mais n’est pas Voltaire qui veut, sauf s’il est question d’une Promotion de l’ENA** bien sûr…


*Antidote de Druide, dictionnaire numérique d’origine canadienne (pour pimenter)

** Promotion Voltaire de l’ENA (1980), dont est issu François Hollande, comme d’autres élèves/camarades connus : Ségolène Royal, Michel Sapin, Dominique de Villepin, Henri de Castries (PDG d’AXA, et nouveau patron du Groupe Bilderberg cuvée 2012), Jean-Pierre Jouyet (Directeur général de la Caisse des Dépôts et Consignations depuis le 19/07/2012), etc.

© PF/Grinçant.com (2012)

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