Les places sont « chères », mais j’ai fini par en obtenir un.
Et surtout, si l’on regarde bien, en ville, ils sont assez rares.
Surtout lorsque l’on habite en appartement, comme moi.
Avant, j’avais une vieille Citroën Xantia, et je ne me posais même pas la question.
Trop « grosse », et elle en avait vu d’autres et elle était en fin de vie (pièces introuvables).
Mais là, avec ma Peugeot 308 II, qui plus est noire, j’en avais marre des coups de portières.
Sans parler de la crainte des autres dégradations, ou des dégâts potentiels d’une averse de grêle.
Et surtout des risques de vol, ou d’emboutissages/de rayures, volontaires ou non.
Mais aussi de la chaleur et du gel, et quand on connaît mon pommeau de levier de vitesse, ça a son importance..
Achetée d’occasion, je voulais un modèle SW (break), mais je n’ai trouvé que la berline standard.
Et bien m’en a pris, finalement, elle est plus « courte » !
J’avais ouïe dire que ce garage se libérait.
Je me suis donc mis sur les rangs pour sa location.
Et, heureuse surprise, je l’ai obtenu !
Depuis le 1er août, j’ai le précieux sésame : un bail et un jeu de trois clefs !
J’avais cependant bien pressenti, et même mesuré les « problèmes »…
L’entrée est étroite : j’ai à peine deux centimètres de chaque côté pour passer la porte, rétroviseurs non repliés.
Ils sont électriques, et j’ai retrouvé le bouton de commande « replier/déplier » dans la notice.
Mais j’y arrive le plus souvent en les laissant en position normale.
Et il faut que je m’aligne au mieux, sauf que la place manque un peu devant le garage, pour manœuvrer.
Et que mon rayon de braquage est trop long.
Alors j’ai imaginé différentes manœuvres, et, finalement, je m’en sors bien.
Mais ensuite, un autre problème, il est « court ».
Au fond, il y a une « emprise technique » en parpaings, qui m’ampute la surface, et surtout la longueur.
Pour pouvoir refermer la porte du garage, je dois presque être en butée de cette emprise.
Ensuite, si je voulais entrer en marche arrière, eh bien je ne pourrais pas sortir du véhicule !
Il faut nécessairement que j’entre en marge avant, le « dégagement » n’étant suffisant qu’à gauche.
Bref, j’ai dû faire preuve d’ingénierie de haut vol pour utiliser ce garage.
Et je me suis même précipité pour acheter deux étagères et les installer sur la surface perdue pour le véhicule.
Le 1er août, ça m’a fait tout drôle.
Ma voiture a dormi toute seule, dans le noir total.
J’étais triste pour elle, comme si j’avais mis mon animal de compagnie dans une cage ou un refuge.
Et j’ai pensé à elle pendant plusieurs jours, surtout la nuit.
Comme si je lui faisais vivre un traumatisme, alors que c’est tout le contraire.
Et une question qui me hante maintenant : « Si elle ne veut pas démarrer, comment vais-je la sortir de là ? »
Le moment venu, on se débrouillera, même si la « modernité » (relative, j’y ai veillé) rend les choses compliquées, comme le frein de parking électrique.
Mais, au-delà de ces digressions, figurez-vous que ce garage a presque changé ma vie !
En effet, je le loue, donc j’ai un surcoût mensuel.
Et j’ai décidé de « compenser » dans ma vie quotidienne.
Et les impacts seront nombreux, croyez-moi !
J’ai donc étudié tous les « leviers » que j’avais, et voici ce que j’ai trouvé et mis en place…
Les pains aux raisins de la boulangère
J’avais dit que j’arrêtais, mais j’avais repris, et en plus il y avait une nouvelle jolie vendeuse avec un sourire charmeur et revivifiant.
Rituel d’un pain aux raisins chaque matin.
1€80 le pain aux raisins, ça nous fait 54 € de « récupérés » par mois.
Et en plus, j’en achetais plusieurs à chaque passage, je les mettais sous vide et les congelais.
Du « travail », et lorsque j’utilisais des rouleaux, ça me coûtait cher (j’étais passé à des sacs réutilisables).
Une boulangerie qui va en prendre un coup financièrement.
Rituel d’un kiwi chaque matin
Et en plus, j’ai une nette préférence pour les « jaunes », presque exclusivement de Nouvelle-Zélande.
À mon magasin « fruits et légumes » habituel, ils sont souvent à 1€50 l’unité.
Alors j’ai trouvé une « filière » plus économique.
Au supermarché Carrefour, ils sont généralement à 0€99 la pièce, et à 2€50 les trois.
Ce qui fait que mon budget « kiwis » mensuel était de l’ordre de 25 € chaque mois.
Du coup, j’arrête — aussi — les kiwis, et le sevrage devrait bien se passer.
La Nouvelle-Zélande va en prendre un coup financièrement.
Rituel d’un verre de jus de fruits chaque matin
Et parfois même un peu plus.
Le plus souvent de l’orange sanguine.
J’ai repéré un Super U qui vend la bouteille de 0,90 cl — bravo la réduflation — à 2€77.
Une bouteille me faisait en gros trois jours.
Donc un budget de 27,70 € par mois.
Système U va aussi en prendre un coup financièrement.
Alternatives

Je vais remplacer tout ça par mes traditionnels cafés « expresso », en essayant de réduire aussi.
Et surtout par des biscottes plus ou moins ordinaires, ou mieux, ressortir ma machine à pain.
Avec un peu de beurre et de la confiture, en choisissant de la qualité.
Je reviens aux « basiques ».
Mon « régime sans résidus » imposé pour ma coloscopie du 18 août m’a montré la voie.
À raison de deux plaquettes de beurre et de deux pots de confiture par mois, budget 17 € environ.
Les gains
54 € + 25 € + 27€70 – 17 € = 89€70 d’économisés mensuellement, rien que sur mes petits déjeuners.
Sans compter que j’économise aussi 5 € par mois sur mon assurance voiture « tous risques ».
Bingo, très largement de quoi payer mon garage !
Et en plus ma santé va me remercier.
Mon nouveau « régime » sera un peu meilleur, surtout compte tenu de mon état compliqué.
Et j’irai plus souvent à pied aux magasins du coin pour les « bricoles », pour éviter de sortir ma voiture (manœuvres, temps).
Je vais probablement économiser en entretien et faire durer davantage mon véhicule.
Et même rouler un peu moins, en optimisant mes déplacement, car mes habitudes vont changer.
Mon garagiste va aussi en prendre un coup financièrement.
Et j’oubliais, de l’extérieur, je fais plus « capitaliste ».
Et j’ai aussi un espace de rangement supplémentaire.
Et si j’ai un gros problème dans mon appartement, je pourrai toujours me replier dans mon garage.
Manger des biscottes avec de la confiture dans une voiture à l’abri, c’est faisable si on n’est pas claustrophobe.
Et honnêtement, je ne pensais pas qu’un simple garage me « bouleverserait » autant !
Et je m’adapte aussi à une société et une réalité économique en pleine dérives.
Tou(te)s à l’abri, même les voitures !
Visuel : « Ça rentre, mais c’est tout juste ! »
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