Vu de l’extérieur, je dois être en vacances, car je ne publie plus.
Mais me revoilà, car je reviens d’une (jolie) « colo de vacances » qui m’a sorti de ma torpeur estivale.
Ben oui, un 18 août, avec une chambre individuelle rien que pour moi.
J’avais préparé un sac d’épaule tout neuf que je regrettais presque d’avoir acheté.
Avec le minimum vital pour tenir une nuit de surveillance/d’observation.
Finalement, je suis très content de mon acquisition, ainsi que de mon « séjour ».
Un accueil cinq étoiles, avec du personnel souriant et attentionné.
J’étais « préenregistré », et j’ai eu droit à la chambre 109.
Lit perfectionné, hautement réglable, tout électrique, et même avec des roulettes.
Plus qu’à prendre possession des lieux et marquer mon territoire.
Un homme avenant au col jaune vient me demander deux formulaires que j’avais préparés.
Un de « consentement éclairé ».
Et un autre pour désigner une « personne de confiance ».
Simple, je n’en connais plus, signe des temps.
J’ai donc coché « ne souhaite pas désigner une personne de confiance ».
Il m’a été répondu que c’était de plus en plus fréquent, hélas.
Puis une charmante (jeune) femme est arrivée, avec un col vert.
Ici, il y a un code vestimentaire, il est même affiché sur la porte.
Tunique blanche et col vert, c’est une infirmière.
Sa préoccupation : me poser une perfusion.
Et, comme d’habitude, ce sera sur le dos de la main droite.
J’ai négocié tout cela en amont, avec l’anesthésiste.
Il faut que cela reste compatible avec le brassard de prise de tension, aussi à droite.
Me voilà « piqué », je ne peux donc plus m’enfuir.
Elle m’annonce d’un air désolé que je serai le dernier du service à « passer » au bloc.
Pas grave, j’ai un fauteuil genre Ehpad pour patienter.
Et mon smartphone me tiendra compagnie, même pas envie de sortir l’ordi.
Enfin, l’homme au col jaune revient et me dit : « On y va !… »
Là d’où je viens, toutes les tenues sont blanches, en dehors des cols.
Et il vient de m’amener sur un « brancard » dans une zone réfrigérée.
Ici, tout le monde est en bleu.
Enfin, je parle des « actifs ».
Les intervenant(e)s défilent, en se présentant.
Toujours avec un sourire rassurant, compatissant.
Puis j’arrive au « bloc », le numéro quatre.
On me pose un masque, puis l’on m’annonce que l’on va m’envoyer dans les pommes.
Dernier souvenir, celui d’une horloge numérique : 16h17 !
Je n’ai pas tout suivi, et c’est heureux.
Ensuite, je me suis retrouvé en « salle de réveil ».
Bercé par les bips des appareils de monitoring.
Il s’est écoulé deux heures pendant lesquelles je ne sais pas trop ce qu’on m’a fait.
Ou plutôt si, mais comme j’y allais à reculons…
De retour dans ma chambre 109, bien éveillé et même un peu agité, j’attendais mon dîner.
Ça toque, et la porte s’ouvre.
Une magnifique brune entre avec un grand sourire.
« On ne s’est pas présentés, car je ne vous ai vu que de dos… »
C’était la gastro-entérologue qui venait me remettre son compte-rendu.
Ma « colo de vacances » était une… coloscopie !
La deuxième de ma vie !
Et, compte tenu de l’accueil formidable auquel j’ai eu droit, je suis presque prêt à…
Recommencer !
Bonus, mon dîner (seul repas depuis la veille, 19h00) :
Visuel : « Sans passer par Airbnb ni Booking.com ! »
© PF/Grinçant.com (2025)
En effet, je commençais à m’inquiéter, même si vous avez connu des périodes de silence plus longues. Une colo particulière, écrite avec un humour qui fait votre réputation « grinçant ». Je suis heureux de savoir que tout s’est bien passé et que le repas était délicieux ;-)
L’été touche bientôt â sa fin, j’espère que vous en aurez bien profité (en dehors de votre colo).
Silence multifactoriel, je reviendrai probablement sur le sujet.
Pour mon « dîner », il était accompagné d’une fiche qui stipulait :
Je n’avais pas ma dosette de sel, par contre j’avais une troisième biscotte en rab :-)
Et pour le « jambon », il m’a été servi à la date limite.
Quant à ce « bouillon », j’avoue que je ne connaissais pas. À se demander s’il ne fallait pas mettre le Yopi dedans.
Un « été » un peu spécial pour moi où j’ai procrastiné.
En théorie, j’ai de la réserve pour écrire, enfin si je rattrape mon « retard ».