Déjà qu’ils étaient de plus en plus rares.
Mais là, avec les masques, finis les sourires.
Ou même les rictus, si significatifs.
L’éventuel « Merci » est baragouiné derrière un « masque » étouffoir, réservoir à miasmes.
Le si rare « Bonjour » est confiné dans la glotte de gens qui en profitent pour être plus impolis que jamais.
Obligés que nous sommes de nous concentrer sur les regards, nous ne sommes pas déçus.
De la peur, voire de la haine, surtout si vous ne portez pas de masque.
Ou de la jalousie si vous avez un FFP2 — même réutilisé — face à un « tissu » de fortune pour infortunés.
Jamais l’ambiance n’a été aussi glauque, moisie, putride.
La peur de l’autre, la peur des autres, même de ses proches, voire de ses propres enfants.
Le moindre geste est mesuré : Dois-je le faire ? Dois-je aider ?
L’égoïsme en comportement de base.
L’empathie en option exceptionnelle.
Je dis ça, je dis rien, c’est un constat.
Un peu après le « déconfinement », une (très) vieille dame m’a appelé à l’aide.
Plus de quatre-vingts ans, un déambulateur, et fraichement opérée de la colonne vertébrale.
Sur sa ligne « cuivre » son téléphone DECT ne répondait plus, il ne lui restait qu’un vieux machin des années 80, un modèle S63 à clavier.
Orange l’a envoyée au pelotes, lui disant que tout fonctionnait pour eux.
Que devais-je faire ? L’aider, ou la laisser isolée, dans l’inquiétude, le stress ?
Elle m’a appelé un soir à 21h15, à 21h30 j’étais chez elle.
Je ne me suis même pas posé la question.
Et elle n’avait pas de masque, tout comme moi.
Le lendemain matin, je solutionnais son problème, c’était le câble RJ11 de sa base qui était HS.
Et fort heureusement, j’en avais un de remplacement dans un grand sac que je trimballe depuis des années.
Et ce que j’ai le plus apprécié et étonné, c’est que j’ai eu droit à…
Un grand sourire de reconnaissance !
© PF/Grinçant.com (2020)
Orange ou les autres opérateurs ne se déplacent plus… Essais, tests à distance… « Aucune anomalie sur votre ligne, cela provient de chez vous… » est la réponse la plus souvent avancée.
Vous avez été le sauveur, le bienfaiteur de cette mémé handicapée et seule… Ces « êtres humains », qui sont masqués/cachés derrière les téléphones des opérateurs, ont perdu le sens de l’écoute, de rendre service à ceux qui sont nos/leurs aînés. Que ce poème provençal puisse donner un rayon de lumière à ceux qui sont nos aînés oubliés, délaissés, et que les « intervenants » qui n’interviennent pas/plus, n’oublient pas qu’ils peuvent faire très mal à une population usée, défraîchie, fatiguée, vieillie…
« La Mamé » par Odette Jouve qui a été supprimée sur Youtube… Mais Dailymotion a-t-il été oublié pour nous émouvoir, nous toucher affectivement…
Exactement la réponse qui lui a été faite à deux reprises par Orange.
Je lui ai même demandé si elle ne louait pas encore son poste type S63. Non, elle m’a dit l’avoir acheté.
En effet, il y a des personnes âgées qui continuraient à payer 2 € (voire 4 €) par mois pour ces anciens téléphones de France Télécom. Un appareil de 1980, sur 40 ans, ça nous fait 960 euros le bigophone antédiluvien !
Et heureusement, ils lui ont laissé sa ligne à l’ancienne — analogique —, technologie maintenant arrêtée.
Je la sentais vraiment en perdition avec son DECT en rade (deux combinés).
De mon côté, j’ai embarqué la base et un combiné pour tester chez moi, et je ne m’attendais pas à tomber sur un problème de câble.
Sur ce coup, j’ai fait une heureuse, et ça faisait plaisir à voir.
Difficile d’imaginer les enjeux d’une telle panne pour une « mamie » à des années-lumière de l’Internet (qu’elle n’a pas).
Et avec cette « crise » du Covid, je me suis demandé : J’y vais, j’y vais pas ?
Je pense avoir fait le bon choix, et il est malheureux d’être amené à se poser ce genre de question.
Ah le téléphone gris à cadran que l’on voyait de partout !… Et les cabines téléphoniques publiques à pièces qui étaient cassées, arrachées pour être ouvertes ailleurs afin que les pièces soient récupérées par les voleurs/sauvageons… Une autre époque bien, qu’il n’y ait pas si longtemps, mais que la technologie a balayée/remplacée.
Merci pour la vidéo du poème d’Odette Jouve car je n’arrivais plus à la regarder/à atteindre l’URL après l’avoir cherchée sur Google et vue une fois, ayant pensé qu’elle avait été supprimée également lors de ma recherche.
Avec le virus chinois d’où ont découlé des décisions de vie jusqu’alors inconnues, des personnes ont pris plus conscience de la nécessité d’aider les plus faibles que des organismes de santé telle l’ARS, car sur le « papier »/en théorie « ça marche »/ça doit marcher, mais concrètement cela a été une succession de mensonges pour endormir la population avec des nombres/chiffres, beaucoup de statistiques comme pour montrer/honorer leur travail/présence dans la crise. Il y a eu, certes, des exceptions plus individuelles que collégiales, mais ne relevant pas de la fonction publique qui est censée « protéger » la population.
Ce que vous (PF) avez fait pour cette dame et l’autre dame âgée qui a eu une consultation médicale par Internet avec votre aide/assistance, ce sont des BA (Bonnes Actions) que l’on apprenait sur les bancs de l’école primaire.
Nota : Nous sommes de la même décennie, le 31 mai 1958 j’avais 4 ans et 26 jours…
« Les ministres M. R. P. ont collaboré, durant la dernière décennie, à une politique à la fois jacobine et inepte (…) »
François Mauriac (1885-1970), Bloc-notes 1952-1957, p. 132.
Ah les vieilles cabines à pièces ! Marrant, j’en parlais cette semaine avec une amie.
Je peux bien raconter l’anecdote, il y a prescription depuis belle lurette.
Quand j’étais môme, j’avais très peu d’argent de poche.
Et pour téléphoner à mon grand-père — ce qui m’était normalement interdit par mes parents, donc je le faisais de cabines publiques, et à l’époque il y en avait beaucoup —, j’utilisais une astuce.
Dans une feuille de papier cristal (plutôt rigide), je découpais — selon un gabarit bien précis — comme une sorte de fusée que je pliais en deux dans le sens de la longueur, obtenant ainsi une sorte de rampe/gouttière. L’accessoire était discret d’autant qu’il était transparent.
Il suffisait de glisser cet instrument, avec un angle particulier, dans la fente destinée aux plus grosses pièces, celles de cinq francs pour y faire rouler des piécettes (il fallait une taille minimum, je ne me souviens plus des pièces utilisées, mais elles étaient jaunes, même si la un franc fonctionnait aussi, mais c’était nettement moins intéressant) qui « passaient » le système de vérification et obtenir ainsi, à chaque pièce, l’équivalent de cinq francs de communication.
Si le « largage » était mal effectué, la piécette était même restituée. :-)
Et puis, petit à petit, cette astuce s’est mise à ne plus fonctionner, France Télécom avait modifié le mécanisme en conséquence.
Alors, quand je trouvais une cabine — non « mise à jour » — qui fonctionnait encore, je lui étais fidèle.
Cependant, il y avait toujours un peu l’angoisse d’être vu/surpris lorsque je téléphonais de cette manière.
Plus vieux, alors que je rentrais à pied du centre-ville, je passe devant une cabine dont le combiné avait été arraché.
Mon astuce d’enfance m’est revenue en tête, et j’ai eu une idée saugrenue.
Je suis revenu une fois la nuit tombée, avec des outils, et j’ai démonté le téléphone « publique ».
Et me voilà parti avec ce gros machin — qui devait bien peser une dizaine de kilos — sous le bras, essayant de me faire le plus discret possible.
Une fois chez moi, je me suis mis à désosser la machine.
Bien sûr, j’ai récupéré les pièces qui s’y trouvaient, mais ce qui m’intéressait, c’était de faire de l’ingénierie, et de comprendre pourquoi mon astuce ne fonctionnait plus.
Ça n’a pas beaucoup fait avancer le monde, et après j’ai été bien embêté avec cette grosse carcasse (métallique) de téléphone — avec tout son mécanisme interne éventré — chez moi.
Ensuite, il y a eu l’euro (1999), et les cabines sont devenues « à carte », mais je ne me souviens plus tellement de la chronologie.
PS : Pour la vidéo d’Odette Jouve, je ne l’ai pas copiée pour des raisons juridiques — eh oui, je suis honnête, surtout après avoir raconté ça —, j’ai simplement intégré « visuellement » dans votre post le lien Dailymotion que vous m’aviez fourni. Ça durera le temps que ça durera.
Les sourires, j’en ai toujours croisés, bon, j’ai jamais mis de masque, alors quand on croise un autre rebelle (éveillé ?) un sourire complice et solidaire se déclenche naturellement, et parfois des discussions intéressantes en prolongation.
Il est temps de mettre à jour complètement cette propagande comme pour le « lancetgate ».
Concernant les cabines France Télécom (je dis pas PTT, pour ne pas effrayer, comme avec ma tronche démasquée) je les ai particulièrement utilisées. Une astuce avait marché, il y a près de 40 ans, un fil dénudé à mettre en contact entre le flexible métallique et la capsule du micro sur le combiné. Avec des potes on avait fabriqué un câble avec une pince croco pour le flexible et un petit jack pour passer à travers les trous du combiné pour stabiliser le contact. Une pièce de 20 centimes pour amorcer et roule Mimile ;-)
Il y a aussi eu les cartes FT avec des unités dessus, certains en ont fait des collections acharnées.
Effectivement, entre « non masqués », on arrive à sourire, ne serait-ce que par connivence/intelligence.
Mais de « masqué à masqué », ben c’est foutu. Et ne parlons même pas de ceux/celles qui ont des « visières » pourtant transparentes.
Quant à la relation « masqué/non masqué » (quand le port du masque est volontaire), c’est la haine dans le sens « masqué » vers « non masqué ». Il y en a qui ont déjà un regard d’abruti sans masque, alors avec, ça le renforce.
Pour les cabines, merci, j’utilisais bien des pièces de 20 centimes, ça faisait un rapport de 1 à 25 : plus juteux que le casino !
Je ne connaissais pas cette astuce « électrique ». C’est comme ça qu’on devient pilote d’hélico. ;-)
Eh oui, installer la peur c’est bien orchestré pour manipuler les comportements, en particulier pour diviser, provoquer la méfiance, etc.
Les écrans transparents c’est déjà mieux : avec le masque le gaz carbonique expulsé par la respiration repart infecter les voies respiratoires. C’est basique, difficile de faire autrement et le gaz carbonique fait partie des mesures antipollution du contrôle technique. J’ai vraiment du mal à comprendre cette absence totale de prise de conscience. Sans compter que les trous des tissus les plus fins sont des centaines de fois plus gros que les virus !
Accessoirement, les vrais spécialistes nous rappellent que les maladies respiratoires se transmettent par les mains, pas grave…
Bon, cet écran j’en voudrais quand même un, j’ai acheté une tronçonneuse et cet accessoire est devenu introuvable.
À l’époque de mes piratages de cabines FT j’étais élève pilote à Cognac sur biréacteur, pas encore le niveau pour l’hélico ;-)
Hier, j’ai vu une femme qui sortait dans la rue avec ce genre d’écran sur le visage. Pour le tenir, il y avait de jolies tiges en plastique blanc qui faisaient étau sur ce qui lui servait de tête.
Elle marchait courbée, en rasant les murs, comme si elle était poursuivie par le diable.
Je me suis dit : « Dommage qu’il ne pleuve pas, elle n’a pas d’essuie-glace ! »
Hier, samedi, patientant dans la file digne d’un temps de guerre, pour acheter du pain, je suis donc derrière une jeune femme qui tient son enfant fermement par la main. Tous les deux masqués jusqu’aux yeux, j’entends quelques bribes de la conversation qui se tient entre eux :
– Maman, je peux aller jouer ?
– Surtout, ne lâche pas ma main, il est TRÈS dangereux de s’approcher des gens !
Mais dans quel monde vit-on ? Le pauvre gamin est sur la bonne voie pour devenir un parfait névrosé dans le futur. Je suis atterrée de voir ce qu’ils ont fait de nous ou plutôt d’eux, car je n’adhère pas du tout à cette mascarade. Je plains la future génération qui ne maîtrise déjà plus sa liberté de vivre.
Eh oui, vous ajoutez, pour ces mômes, le traumatisme du confinement/du huis clos, le binz dans les écoles, le bourrage de mou à la TV/sur les réseaux « sociaux », le spectacle de ces « adultes » — dont leurs parents — complètement à la masse, etc., et le tableau des dégâts potentiels est bigrement scabreux.
Déjà, leurs grands-parents et parents leur ont préparé une société de merde (ubérisation notamment).
Ils « baignent » dans une « technologie » dont ils ne peuvent être que les esclaves.
Et l’environnement juridique est plus que jamais liberticide.
Et, le comble, la peur (de tout) devient permanente.
Bienvenue dans un monde sans visage, et je ne parle pas du reste.
C’est vraiment triste qu’il n’y ai plus que le fric qui compte.
C’est encore pire que le fric, c’est le « management »/l’esclavagisme par la terreur.
On aurait voulu faire un test géant d’asservissement/d’humiliation pour voir jusqu’où l’on pouvait pousser le bouchon, on n’aurait pas fait mieux. Le plus triste, c’est qu’il y a visiblement de la marge.
Histoire de réparer un peu le manque de sourire, je ne résiste pas à partager cette perle :
(Pierre Perret – Les confinis — Sur YouTube, 09/06/2020)
Pierre Perret est définitivement un « gentil ».;-)
« Ils nous ont tant confinés, puis déconfinés, puis reconfinés, qu’on redoutait d’être in fine des cons finis… »
Superbe, je vote pour que cela remplace la Marseillaise sous l’ère de Macron et qu’elle soit récitée matin, midi et soir dans les classes ou sur les lieux d’emploi de 7 à 77 ans…
@Universel, merci pour cette vidéo…
Les commentaires sont fermés.