Prédation de prédateurs

Ah, il a bon dos ce coronavirus !
Si les bourses chutent, c’est à cause de lui, bien sûr !
En fait, c’est un parfait alibi pour masquer l’effondrement d’un système d’une pourriture extrême.
Des « entreprises » qui ne valent rien, et même parfois/souvent de pures escroqueries, qualifiées de « licornes ».
Des sociétés qui rachètent leurs propres actions — à crédit, avec des banques complices — pour faire monter les cours.
Des « valorisations » ubuesques qui défient l’entendement et qui sont complètement déconnectées de la réalité.
Des comportements indécents sur des matières dites « premières », pour faire du fric, du fric, et encore plus de fric, encore et toujours, à la hausse comme à la baisse.
Des taux négatifs, la négation de toute logique, la preuve d’un système qui marche cul par-dessus tête.
Des prédateurs qui cherchent toutes les combines pour faire du flouze, pour s’accaparer le bien commun.
Des bulles, un peu partout, et pas seulement de savon, si précieux actuellement.
Bulle financière avec de la monnaie bidon par milliers de milliards.
Bulle immobilière pour mettre toujours plus de gens à la rue.
Bulle avec des monnaies dites « virtuelles » et qui ne sont que du vent.
Des enfoirés qui cherchent toutes les astuces possibles pour pratiquer la prédation, pour ne penser qu’à leur cul.
Pendant ce temps, des mougeons font des stocks de… PQ !… Signe des temps !
Un coronavirus utilisé pour cacher la faillite d’un système, de pays, de politiques corrompus.
Un coronavirus qui met en exergue l’incurie généralisée et la bêtise d’une mondialisation à outrance.
Un cumul de trahisons et de connerie crasse.
Ils flippent aussi, tous ces prédateurs ? Tant mieux !
Mais il est malheureux que ce soit à cause d’une chose invisible, un virus.
À notre époque, le courage, il faut le chercher à l’échelle microscopique, hélas !

© PF/Grinçant.com (2020)