Plomberie.
Besoin d’un bouchon mâle 20/27.
Et d’un joint fibre qui va avec.
Rien de plus, rien de moins.
Direction Leroy Merlin.
Dans le rayon, des petits bacs.
Il faut trouver la bonne pièce…
Ah, le fameux bouchon !
Mais c’est en sachet de deux…
Rien à l’unité !

Maintenant, un joint…
Ils sont là, accrochés.
Ah, joints fibre 20×27 !
Et c’est en sachet de dix…
Rien en moindre quantité !

Joint mis.
Bouchon vissé.
Tuyau condamné.
Mais un bouchon sur les bras.
Et neuf joints dont je n’ai que faire.

« 2 BOUCHONS M 20×27 VRAC »…
Curieux de mentionner « Vrac » !
2,00 €, soit 1,00 € l’unité.
« 10 JOINTS FIBRE 20X27 N4 »…
2,55 €, soit 0,255 € l’unité.

J’avais besoin de 1,255 € de pièces.
Et l’on m’a forcé à en acheter pour 4,55 €.
Soit 3,63 fois plus que nécessaire.
Un surplus de 72,4 % pour le « business ».
Et moi avec des pièces pour un hypothétique futur besoin…
Et tout ce monde mercantile y trouve son compte.
Sauf le consommateur.
Même l’État à pris 0,75 € de TVA.
Alors que sans cette arnaque…
La recette aurait été de 21 centimes seulement.
Pourquoi ne pas permettre du vrai « vrac » ?
Pourquoi ne pas faire comme pour les bouteilles d’eau ?
Permettre de ne prendre que ce dont on a besoin ?
Et surtout, et surtout…
Pourquoi ne pas faire un sachet « 1 bouchon & 1 joint » ?
Bref, on se fout bien de nous.
Et la COMAP, le fabricant des bouchons qui en rajoute…
« Ecologique : cet emballage est réutilisable à volonté »
Pour un petit sachet inutile et bien polluant.
Uniquement là pour faire de la vente forcée.

Ce qui est écologique, c’est de ne pas vendre de l’inutile.
De ne pas le fabriquer, tant qu’à faire.
De ne pas m’obliger à avoir une caisse à outils.
Remplie de cadavres, de pièces « au cas où ».
Et imaginez cette gabegie à l’échelle de la planète…
Vignette : « Neuf joints pour un bouchon en trop » © PF/Grinçant.com (2016)
© PF/Grinçant.com (2016)
Quelques billets en rapport :
Oui, c’est de plus en plus difficile de trouver ce qu’on veut de simple. Et si on trouve, effectivement, la bonne quantité.
Je viens de rénover l’aménagement de mon Combi. Heureusement, j’ai conservé la plupart de la quincaillerie en la retapant aussi, car je ne trouve pas. Bien sûr, c’est dispo sur le net, mais pour quelques pièces ça le fait pas. En magasin, comme vous c’est en boîte de x, ou pire, en assortiment avec 2 ex de ce qu’il faut, même conclusion…
Pour remplacer un bête joint torique caoutchouc øint 20mm / øext 40mm j’ai pas trouvé, avec une tête décomposée du vendeur à la vue du vieux, c’est quoi ça ? Ça vient d’où ? De Mars forcément !
Pourtant, c’est pas de la technologie aérospatiale.
Finalement, j’ai trouvé ainsi que d’autres trucs chez mon accessoiriste camping-car qui garde plein de choses pour dépanner.
J’ai un stock de quincaillerie et d’objet divers que je conserve dans des boîtes, je les visite régulièrement pour extraire des solutions, l’école africaine. Ça et le détournement de fonction initiale de certains articles, il faut avoir l’imagination que les demeurés du marketing n’ont plus.
Grinçant, votre bouchon m’a sauvé la vie une fois, arrivée d’eau machine chez ma mère avec le robinet naze en amont, j’ai foncé chez un plombier freelance de sa résidence qui m’a dépanné alors que je le croisais dans le parking, il partait. Depuis j’en ai d’avance. Ça, du joint teflon, et surtout de la bande caoutchouc antifuite, utile aussi en cas de durites percées. Pour les joints, je répare (silicone), je fabrique (emboutisseurs), je recycle, etc.
Effectivement, c’est typiquement le genre de pièce (bouchon) qui peut (presque) sauver la vie.
Même si souvent il suffit de couper l’arrivée d’eau générale pour avoir le temps d’aviser.
Mais ça n’est pas une raison pour nous pousser à faire la collection d’articles dont on a besoin une fois tous les dix ans, et encore, si l’on n’est pas plombier ou gros bricoleur.
De plus, comme dit dans le billet, pourquoi ne pas faire un sachet, avec un bouchon et le joint qui va avec, puisqu’il est obligatoire ?
Par ailleurs, on a souvent besoin de ce type de pièce dans l’urgence, et ils en jouent. Une fois dans le magasin, il n’y a guère d’autre solution que de céder, puisque ça risque fort d’être pareil ailleurs, avec des dépenses supplémentaires en transport, plus de l’énervement.
Bref, c’est calculé, et ça n’est pas près de changer :-(
Il y a aussi la solution d’aller dans un magasin destiné aux professionnels, s’ils vous acceptent (pas de « compte » chez eux), mais là ils vous voient venir, et ils vous allument question prix lors de ventes à l’unité.
Pour votre Combi, ne parlons pas de Mars, mais disons que c’est « ésotérique » ;-)
Dans ces conditions, il n’est pas anormal de vous organiser comme vous le faites, bien au contraire. Et c’est même dans la logique de ce genre d’engin.
PS : Lors d’un petit séjour au Cameroun, j’ai à plusieurs reprises été médusé par l’ingéniosité et la débrouillardise des « locaux »… Un Leroy Merlin, un Castorama, là-bas, peineraient à trouver des pigeons.
Peut on encore s’étonner de ce genre de procédé ?
A défaut de passer pour un « monsieur de mon temps » qui n’est pourtant pas si vieux, je me remémore de la présence de petits quincailliers dans nombre de villages qui ont bercés mon enfance et mon adolescence dans les décennies des années 70 et 80.
Tout a pris fin sous les coups de boutoirs de certains groupes et avec l’assentiment (pour ne pas dire la complicité) de nombreux français.
Ah c’est mieux, c’est moins cher, c’est plus pratique !…
Aujourd’hui on redécouvre (du moins certains) que ces petits commerces, loin des magouilles financières et de l’actionnariat, rendaient bien des services que les grandes enseignes aujourd’hui ont largement oubliés.
Casto c’est un groupe anglais qui dirige aussi, But, Darty, etc. etc.
Leroy Merlin c’est ADEO, ou plus précisément la famille Mulliez (oui les français qui vivent en Belgique, c’est eux), ils détiennent aussi Auchan, Weldom, Boulanger, etc. etc.
Bref, leur métier c’est pas le bricolage, c’est la finance et ce qu’on peut en retirer, et tant pis pour le consommateur.
Uniformisation, lissage, optimisation, évasion fiscale sont leur terrain de jeux préférés.
Le commerce et le service ? Mais ils s’en foutent…
Oui, je regrette foncièrement les commerces qui animaient les villages de mon adolescence, on y trouvait tout et rien et les tarifs n’étaient pas forcément astronomiques au regard du service et du matériel proposé. Vous vouliez 10 clous, vous achetiez 10 clous, pas 200 ! Pour les piles et toute la quincaillerie, c’était la même chose.
La Société de consommation qui a émergé pour devenir la norme est mortifère.
Ne pas oublier que dans “consommation” il y a “con” et “sommation”.
Oui cette société nous prend pour des cons, et sans sommation.
Nous en sommes les esclaves et je ne vois guère de monde vouloir s’en affranchir pour revenir ou trouver une autre voie à cette dégénérescence et ce diktat suicidaire pour un commerce équitable, prospère et utile.
Beaucoup doivent se dire, après lecture de mon commentaire, que je suis dérangé…
Je note quand même une chose, et ça permet d’illustrer mon propos car on peut le transposer aisément au sujet présent du bricolage.
Dans le monde de l’agriculture, je vois sans cesse les éleveurs intensifs manifester et être à la limite de la faillite.
Je ne vois aucun producteurs BIO manifester contre la baisse des cours, car eux sont sortis du système.
Cours du porc conventionnel 1€42/kg et c’est de la merde.
Cours moyen du porc BIO 3€80/kg, pourtant il est pas 3 fois plus cher à l’achat, et il est autrement meilleur.
Qui sourit et qui pleure ?
Dans un cas, les agriculteurs se sont mis entre les mains d’intermédiaires sans scrupule car financiers, de l’autre les intermédiaires ont été éjectés.
Et vous savez quoi ? Y’a pénurie de porc BIO !!!
Et des exemples comme ça, vous pouvez les multiplier à l’infini.
Alors, avec un peu de volonté on peut sortir de ce système qui n’est que magouilles, finances, spéculations et corruptions.
Encore faut-il le vouloir.
Il existe, et ça commence enfin à se développer, des sociétés qui sortent de ce système pour monter un commerce d’échange et de proximité, certes il faut encore chercher, mais en les encourageant on sortira de ce carcan de la grande distribution qui vous vend des joints aussi bien que du poisson ou des chaussures.
Personnellement, de part mes activités, je vois beaucoup de ces gens qui veulent sortir de ce système à la con et il m’arrive de les assister et de participer suivant les projets.
Ces gens sont merveilleux, enthousiastes, lucides et courageux et ont des idées simples mais diantrement efficaces.
Passez et franchir le 1er pas est celui qui coûte le plus me disent-ils, et ils ont raison.
L’un d’eux m’a démontré que 80% des matériels électro-ménager en panne étaient réparables pour moins de… 40€ et il garanti son travail, c’est mieux que Darty !!
Il est aujourd’hui en plein boum et a embauché 2 ouvriers pour faire face à la demande et à sa collecte, et pourtant il ne passe que par le bouche à oreille.
Bref, ces gens créent leur petit « home », vous ne les verrez pas dans les médias car ils appliquent avec justesse le principe « pour vivre heureux, vivons cachés ».
En cherchant, on les trouve, mais il faut en faire la démarche, ce que la majorité de nos CONcitoyens ne font pas, préférant rester dans le moule de l’esclavage de la société de CONsommation ;)
« Beaucoup doivent se dire, après lecture de mon commentaire, que je suis dérangé… »
Comme il est dans la droite ligne du billet, vous n’êtes pas seul à être « dérangé » ;-)
Effectivement, je me souviens de ces petits quincaillers, et même du sous-sol du BHV, à Paris, où l’on trouvait ces pièces à l’unité, dans des petits tiroirs, avec un gars derrière le comptoir pour vous les remettre (avec une fiche pour payer) et vous conseiller. Maintenant, c’est sous blister, par multiples, comme partout ailleurs.
Concernant l’exemple du prix du porc, je ne puis que conseiller la lecture du dernier billet de ma camarade du Monolecte : Le prix du cochon
Concernant le cochon je vous place un petit lien aussi. Certes il date un peu mais sa lecture (ou relecture) est plus que jamais d’actualité ;)
Chez Henri, Breton heureux au milieu de ses 120 cochons bio (Rue89, le 11/11/2013)
Les éleveurs de Porcs ne s’en sortiront qu’en foutant en l’air les intermédiaires et en arrêtant le productivisme effréné qui les conduit dans le mur et ceux qui bouffent ces produits… au cimetière.
Les animaux vont ils enfin pouvoir vivre normalement ? Et nous manger autre chose que des cocktails chimiques nauséabonds ?
C’est tout un réapprentissage de la perception de notre société de consommation qui doit être revu et ça ne passera que par la volonté de chacun, les « bœufs » vont ils enfin se réveiller ?
Damnée société de consommation qui nous refourgue tout en quantité astronomique et ce qu’importe que nous en ayons l’utilité ou que ce soit de la m…
Allons nous pouvoir enfin disposer de la juste et bonne quantité et qualité dont on a besoin pas de celle que l’on nous impose et dont nous ne savons que faire ?
Pas gagné quand même, vu le comportement de certains.
Y’a du boulot pour ramener le troupeau à la raison, plus impatient qu’il est de se ruer dans les murs pour s’y écraser.
Et pourtant le mur est gros et costaud, mais a priori l’adage « plus c’est gros plus ça passe » fonctionne encore à plein régime.
Et j’ai bien peur que les quelques joints en rab de PF ne suffisent à arrêter cette fuite en avant qu’est la « connerie » humaine dont certains semblent si friands ;)
{Édit 05/03/2020 — PF/Grinçant.com : Ce site bloque, par une procédure pénalisante, les liens qui pointent vers lui –> Lien externe remplacé par archive Wayback Machine}
« Et j’ai bien peur que les quelques joints en rab de PF ne suffisent à arrêter cette fuite »
Je vous signale qu’il me reste aussi un bouchon… Donc tout n’est pas perdu ;-)
Oui, je me souviens de ce bel article (“Rencontre”) de Rémy Noyon.
Au fait, Rue89, c’est définitivement mort, comme bien d’autres choses en ces drôles de temps.
Par ailleurs, je ne parle plus du tout de rouelle de jambon ici, car j’ai définitivement arrêté…
VENTE FORCÉE. J’ACCUSE !
Je désire acheter un feutre Permanent Marker Noir N50 de marque « Pentel Pen » .
Les 2 enseignes de produits de bureautique dans lesquelles je me suis rendu ne les vendent que sous « blisters de 3 ».
Refus des magasins de me vendre un feutre à l’unité.
Une des 2 enseignes vend des boîtes (non « blistérisées » et que l’on peut ouvrir) de 12 (!) feutres.
À l’intérieur : 12 feutres emballés individuellement avec 1 code barre sur chaque emballage. (différent de celui qui étiquette la boîte de 12).
J’ai présenté un de ces feutres en caisse qui a affiché : « Produit inconnu ».
Le responsable du magasin m’a dit qu’il ne lui était pas possible de vendre ces feutres à l’unité.
Je dénonce ce système de vente forcée.
Peu de gens réagissent à ce phénomène de vente forcée.
(Par timidité ? Par peur de l’esclandre ? Peur de gêner les clients suivants au passage en caisse ? Peur de perdre du temps ? Peur de la réaction hostile des vendeurs et des responsables de ces magasins ?)
Pourquoi si peu de gens réagissent à ce « diktat de vente forcée » ?
Exemple :
==>Quand vous désirez acheter une brique d’1 litre de lait présentée sous un emballage plastique de 6 briques, tous les consommateurs ouvrent l’emballage de 6 pour ne prendre que la brique de lait qu’ils désirent acheter.
Alors quoi ?
Que dit la loi française à ce sujet ?
Qu’en pensent les Associations de Défense du Consommateur (UFC / 60 millions / Indecosa…) ?
Votre avis m’intéresse.
Bonne question.
Mais quid des trombones, coins, reliures, etc. ?
Effectivement, beaucoup de stylos comportent un code-barre individuel, et le choix de la vente à l’unité est (parfois/souvent) visiblement offert aux vendeurs par les fabricants.
Dans ce billet récent, j’ai bien commandé (et reçu) un stylo Pilot G-2 à l’unité (paradoxe, c’était justement pour compléter l’envoi), comme quoi c’est bien possible, mais il s’agissait d’un achat Internet :
Je pense que le mieux est de privilégier les distributeurs qui font cet effort, mais il faut planifier du fait des frais de port.
J’ai un billet qui me trotte dans la tête depuis un certain temps, complémentaire à cette problématique (vente forcée), et justement dans le domaine des stylos : À suivre ;-)…
C’est comme les médicaments : le médecin en prescrit pour 7 jours, et le pharmacien, conformément à l’ordonnance, en délivre deux boîtes, car le contenu d’une boîte est insuffisant, et celui de deux boîtes, il y en a trop, donc des médicaments restent… Vu que je ne suis pas un fan de médicaments, souvent ils restent stockés jusqu’à ce que la date soit périmée…
C’est une façon que les industriels pharmaceutiques ont trouvée pour une « vente forcée », mais cela est un détail pour le dangereux Yves Lévy…
Didier Raoult et le milieu médical parisien : histoire d’une détestation réciproque (Marianne.net — Par Étienne Campion, le 26/03/2020)
Remarque : On rencontre quelques emplois de « périmés » — v. tr. : « En périmant produits, machines, métiers (…) elle (la concurrence) provoque une mobilité de l’emploi. » (R. Priouret, l’Express, 28 août 1972, p. 27).
Alors là, les médicaments, c’est le « top » dans le genre, mais dans les deux sens…
Moi qui en prends beaucoup, je passe mon temps à me battre avec des conditionnements de 30, 60, 90, et j’ai même des gélules que mon pharmacien me fabrique par paquets de 180. Quand je peux, je réclame toujours les plus grands conditionnements.
Certains ne sont délivrables (réglementairement) que pour un mois maximum, et je dois donc aller à la pharmacie au moins tous les mois.
La plupart des boîtes contiennent 30 comprimés/gélules… Donc, sur une année, il en faut 13 et non 12… Ben voyons, des boîtes de 31 nous en feraient 7 de trop… (6 pour les années bissextiles.)
Le top, dans mon cas, c’est un médicament à près de 190 € la boîte, et elle n’en contient que… 28 ! Et c’est « légal » car un mois peut varier de 28 à 31 jours, ben voyons !
PS : L’article de Marianne.net a déjà été signalé par Flavien, hier, et c’était dans cette contribution.
Les commentaires sont fermés.