Il est là, sur son rebord de fenêtre.
À contempler, à laisser filer le temps.
À me regarder, de l’autre côté de la rive.
Ou à attendre qu’un bateau arrive.
Pour observer le jeu d’écluse.
Pour qu’il passe, au fil de l’eau.
Il ne sait pas que j’ai fait le chat.
À observer, sans rien dire.
À ne pas me prendre la tête.
À mettre le blog en pause.
Le temps d’un passage d’écluse.
Jeu de portes, mais dans ma tête.
Mais le chat s’en fout vraiment.
De toutes ces bassesses.
De toutes ces conneries.
Il regarde, sans juger.
Sans se sentir concerné.
Enfin, je suppose.
Le chat se fout de la loi « Renseignement ».
Seulement rejetée par 15 % de nos députés.
Majoritairement traîtres espions de leurs concitoyens.
Une brèche énorme dans notre démocratie.
Un attentat, véritable celui-là, à nos libertés.
Dont à la principale, celle d’Expression.
Le chat se fout aussi de Cannes.
Et de son cinéma presque obscène.
Comme ce quasi « porno », en 3D…
Aussi X et ridicule que la montée des marches.
Mais heureusement, il y avait Vincent Lindon…
Qui, avec son film, nous rappelle à l’ordre.
Le chat se fout aussi de l’Eurovision.
Même s’il a regardé en ronronnant.
La Française a été humiliée.
Elle chantait « N’oubliez pas »…
Et s’il fallait arrêter, justement…
De ne pas oublier ces horreurs ?
Le chat n’est pas loin de Rennes.
Où se tient un procès affligeant.
Une queue de l’affaire d’Outreau.
Une horreur, dans le fond, dans la forme.
Du cul, du sexe bien glauque, bien concret.
Avec des gens à protéger et des pantins désarticulés.
Ce chat-là a bien de la chance.
Il n’espionne pas, il observe, il écoute, bienveillant.
Il ne montera que les marches de sa maison d’écluse.
Il ne sera jamais ridicule à se montrer en spectacle, en miaulant.
Il ne sera pas jugé, car il n’est pas pervers, seulement naturel.
Il s’en moque, de tout ça, le veinard.
Et il ne sait même pas qu’il m’inspire…
Et que, finalement, je l’envie !
Vignette : « Le chat de la maison éclusière aux volets bleus » © PF/Grinçant.com (2015)
© PF/Grinçant.com (2015)
Un billet bien sympa ; merci Philippe
Ah, tiens, je ne m’attendais pas à te voir ici ;-)
Ce chat, c’est toi qui me l’a montré…
PS : 14 jours sans bloguer, c’est mon record.
Ça fait du bien parfois, hein ? ;-)
Oui, c’est même absolument nécessaire, parfois ;-)
En même temps, il est censé avoir 9 vies le matou :-)
Sur notre planète, tout ce qui vit agit dans un seul sens, vivre.
Chaque espèce a un point commun, agir pour l’espèce, pas de tuerie dans l’espèce, respect de la Nature, etc.
Une seule espèce doté d’un cerveau à 3 étages, comme les fusées, qui, paraît-il lui donne conscience d’en être une, d’espèce, fait tout pour flinguer ses congénères, et détruire son environnement.
Il ne s’agit pas de pessimisme, ou de catastrophisme, mais d’une triste réalité.
Le remède, connaître le fonctionnement de son cerveau, niveau école primaire requis, et surtout, libérer la connaissance.
Le chat est dans le vrai, les croquettes pas loin, des souris pour améliorer, il peut se permettre d’être cool, et de nous inspirer ;-)
Celui-là, sa maitresse est venue l’emm… une minute plus tard.
Peut-être a-t-elle vu que je le photographiais ?
Occuper ces maisons éclusières procure aussi quelques légers désagréments. Mais le chat, lui, a l’air de… s’en foutre !;-)
Super récit qui nous met aussi en pause, en espérant que celle-ci vous a fait du bien.
Merci Grinçant.
Merci.
Du coup, j’ai continué avec l’esprit félin de canal ;-)
Heureux comme un chat pénichard