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Ce n’est que justice

AVERTISSEMENT : Ce billet date de plus d'un an.

Absent est le propriétaire.

Tranquille je suis pour instrumenter.

De sa porte je ne fais qu’une bouchée.

D’un serrurier, les talents je me suis assuré.

Les meubles qui me semblent avoir le plus de valeur je choisis.

Dehors attend un camion.

Pour le remplir, sont là trois colosses.

En un clin d’œil, de l’essentiel l’appartement est vidé.

De l’homme, là pour me protéger, je serre la main.

Par un commissaire de police, je suis bien gardé.

Ces meubles il me faut maintenant vendre.

En espèces sonnantes et trébuchantes, je dois les transformer.

Ainsi fait.

De voleur, je suis souvent qualifié.

Non, cela je ne suis pas, car « Justice » est mon credo.

Du bien d’autrui en un instant je m’accapare.

Mais pour la bonne cause, j’officie.

Un créancier, ou les impôts, je dois satisfaire.

Dûment prélevée au passage, est ma dîme.

Me remercier il faut.

Car huissier est mon métier.

© PF/Grinçant.com (Projections 1992-1993)