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Paix sociale sur ordonnance

Paix sociale sur ordonnance
Zombie

« Voilà, Docteur, je n’arrive plus à vivre correctement.
Je suis dans la peur d’être licenciée, comme pas mal de mes amies.
La moindre démarche me pose problème, je suis anxieuse au possible.
Et ça n’est pas tout, je n’ai plus goût à rien, même le ménage me rebute, c’est dire.
J’ai aussi des sautes d’humeur.
Je peux rigoler devant un film, puis sombrer dans la mélancolie, la tristesse.
Et la nuit, oh Docteur, c’est terrible ! Je n’arrive pas à dormir.
En plus, je fais plein de cauchemars, je rêve de la révolution, de têtes au bout de pics.
Et le pire, c’est que je crois y reconnaître la mienne, de tête !
Docteur, c’est affreux, même mon chat semble se moquer de moi.
Pire, il m’évite !
On m’a dit que des médicaments pourraient m’aider, vous pourriez m’en donner ? »

« Pas de problème, Madame.
Vous semblez souffrir de dépression.
Je vais donc vous mettre sous Prozac, c’est un antidépresseur.
Cela vous évitera de sombrer.
On l’appelle « pilule du bonheur ».
On en donne même aux animaux, c’est dire si c’est efficace !
Par contre, il faudra être patiente, en général il faut 3 à 4 semaines pour en voir les premiers effets.
Mais ils seront bénéfiques, vous verrez, faites-moi confiance.
Si vous voulez en donner à votre chat, allez voir votre vétérinaire et demandez du Reconcile.

Quant à vos sautes d’humeur, c’est typique des troubles bipolaires.
Vous pouvez passer d’un état euphorique à une grande tristesse.
Vous semblez donc souffrir de bipolarité.
En complément de l’antidépresseur, je vais vous prescrire de la Dépamide.
C’est un thymorégulateur, ça agit directement au niveau du système nerveux central.
Là encore, l’effet n’est pas immédiat, mais vous verrez, c’est génial.
En fait, cela va lisser votre humeur, elle sera linéaire.
Il n’y aura plus de pics, ni en haut ni en bas.
La belle vie, quoi !

Concernant votre anxiété, votre stress, je vous mets du Lysanxia.
Ça vous aidera aussi pour la dépression et la bipolarité.
C’est un anxiolytique et un tranquillisant.
Vous pouvez en prendre juste avant un rendez-vous, ça calmera vos angoisses.
Et en cas de stress, prenez-en immédiatement, vous verrez, vous serez plus zen.
Par contre, essayez de ne pas dépasser 40 mg par jour.

Ah oui, et pour le sommeil, je vais vous prescrire un hypnotique !
Du Zolpidem, c’est un somnifère à effet rapide.
Vous verrez, avec ça, vous allez dormir comme un bébé.
Et normalement, plus de cauchemars.
Remarquez, vous ne devriez pas rêver non plus.
Par contre, évitez d’en prendre en cours de journée, car là vous ferez la sieste.

Voilà, avez-vous besoin d’autre chose ? »

Heureusement, elle répond non.
Elle lui règle 23 euros pour sa consultation de médecin généraliste et récupère sa carte Vitale.

Soulagée d’avoir cette ordonnance, elle file à la pharmacie qui lui délivre ces médicaments sans sourciller.
« Tout est pris en charge, avec la sécu et votre mutuelle, vous n’avez rien à payer.
Voulez-vous un sac, Madame ? »

Solange, c’est son prénom.
Va bientôt pouvoir être aux anges.

Elle pourra sourire bêtement à qui l’insulte.
Se sentir heureuse à la lecture de sa lettre de licenciement pour ce job quelle aime tant.
Remercier son compagnon qui lui annoncera qu’il la quitte.

Mais heureusement, il y aura toujours son chat.
Tant qu’il aura ses croquettes, il ronronnera à côté de sa maîtresse si reposante.
On dirait un zombie, mais lui il s’en fout, elle ne dit plus rien quand il fait des bêtises.

Ah oui, elle a pris l’habitude de boire aussi des petits verres d’alcool…
On ne lui a pas dit que c’était dangereux avec le cocktail qu’on lui a vendu.

En voilà une de plus qui ne se révoltera pas…
Sous l’emprise des laboratoires pharmaceutiques, et du système, qu’elle est maintenant.

Un joli petit légume dans un potager bien traité.
Nouvelle accro à ces substances sur ordonnances.

Avec le Cognac, il y a la part des anges.
Avec Prozac, Dépamide, Lysanxia, Zolpidem, s’en va une part de Solange !

Crédit photo : Megan Fox Zombie by hellogabby CC-BY-NC-3.0 (DeviantArt)
Les marques citées sont des marques déposées par leurs propriétaires respectifs.

© PF/Grinçant.com (2013)

23 commentaires sur “Paix sociale sur ordonnance”

  1. Avatar photo

    La rigolade ! Très bien vu, en tout cas. C’est vrai qu’on ne supporte plus que tout ne soit pas « lisse », facile. Ceci dit, les anti-dépresseurs peuvent aussi sauver la vie de personnes qui sans eux s’allongeraient sur les rails … Mais l’accumulation de molécules a priori pas faites pour cohabiter dans notre sang peut avoir des effets inattendus, surtout si on ajoute de l’alcool. Le meilleur anti-dépresseur ? Le chat ! Siiiiiiiiiii ! Je teste tous les jours ! Un ronron de matou, qui vous dit littéralement « je suis bien, là, avec toi », c’est vraiment du bonheur. Le soir, il fait en plus somnifère, sur la couette. Tout ça en échange d’une poignée de croquettes et de câlins …

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      Oui, ce genre de cocktail est détonnant, et hélas très courant.
      Cela dit, les noms des médicaments peuvent varier, pour les mêmes résultats.

      Vous avez raison pour le chat, c’est un excellent antidépresseur (+ aide au sommeil).
      Et surtout, surtout, ne lui donnez pas de Reconcile (fluoxétine), le Prozac pour animaux de compagnie !
      Mais jusqu’où iront-ils ?

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        Pas de risque de Pr*zac pour mon Ziggy (ben oui …) ! Je me dis juste qu’une fois de plus, quand ya de l’argent facile à faire, qq1 en a déjà eu l’idée … Ya bien des psys pour chat :
        Une psy pour chats écrit un dico*
        Pauvres matous, z’ont pas mérité ça. Accessoirement, si j’étais un chat, je me méfierais+++ d’un maître qui me donnerait du Pr*zac.

        *{Note de la modération 21/12/2016 : page MetroNews.fr supprimée depuis 3 mois}

        1. Avatar photo

          Cela dit, les maîtres écoutent très souvent leur vétérinaire, même pour de simples croquettes.

          Mais il y a un point important à souligner : les vétérinaires vendent ce qu’ils prescrivent !
          Et je ne vous fais pas de dessin, surtout lorsqu’il s’agit d’un traitement au long cours.

          Cela dit, les chats peuvent avoir des maîtres… Déprimants !

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            « les vétérinaires vendent ce qu’ils prescrivent ! »
            Oui, et des fois ça sauve la vie des animaux.
            Pas de généralisation hâtive, les professionnels de la santé peuvent être de fiéfé connards comme des gens très bien.
            Dans votre histoire, le médecin est pourri par le système, les choses sont claires, il a déjà réponse avant même que la femme entre dans le cabinet …
            Le cocktail, même sans alcool, doit avoir des effets secondaires …

            1. Avatar photo

              « « les vétérinaires vendent ce qu’ils prescrivent ! »
              Oui, et des fois ça sauve la vie des animaux. »
              Je n’ai jamais dit le contraire.
              Par contre, il y a probablement des antibiotiques et des traitements bien inutiles.
              N’oublions pas que beaucoup de vétérinaires s’occupent aussi de troupeaux… La tentation doit être grande !

              Médecin pourri par le système ? Probablement.
              Mais la patiente vient demander…
              Et ça arrange finalement tout le monde qu’elle soit aux abonnés absents.

              Quant aux effets secondaires, la liste cumulée des 4 médicaments est forcément impressionnante.
              Et n’oublions pas qu’il est couramment admis, qu’au-delà de 3 médicaments, les interactions ne sont pratiquement plus gérables.
              Sans rappeler combien les médecins sont peu formés à la pharmacologie…

  2. Avatar photo

    « En voilà une de plus qui ne se révoltera pas… Sous l’emprise des laboratoires pharmaceutiques, et du système, qu’elle est maintenant. »
    J’y avais jamais pensé de cette manière Oo ! C’est terrifiant…

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      Et ça s’applique à des millions de gens, la France étant championne du monde de la prise de psychotropes.
      La moitié des prescriptions serait inutile.
      Oui, c’est terrifiant…

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    En tant qu’ex-Solange, je dois dire que cet article sonne juste (c’est aussi le cas des victimes de viol qui souffrent de ptsd et qu’on anesthésie avec ces mêmes merdes : au lieu de s’occuper de la cause, on s’acharne sur la victime…). Si vous voulez flipper un peu, lisez la liste des effets secondaires du Xeroquel (zombification puissance 1000).

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      Petite précision : PTSD=TSPT
      PTSD = Post-Traumatic Stress Disorder
      TSPT = Trouble de Stress Post-Traumatique

      Quant au Xeroquel, vous avez raison, c’est effectivement une vraie tuerie au niveau des effets indésirables potentiels.
      Fiche Doctissimo du XEROQUEL
      Neuroleptique « atypique », il agit aussi comme régulateur de l’humeur (thymorégulateur) et antidépresseur. À lui seul, il pourrait se substituer à deux médicaments du billet (Prozac et Dépamide), voire trois (Lysanxia en prime).
      À noter que ces « camisoles » rapportent beaucoup aux labos et pharmaciens : 179,43 € la boîte de XEROQUEL LP 400 mg de 6 plaquettes thermoformées de 10.
      Sachant que la posologie quotidienne recommandée est de 600 à 800 mg/jour, une telle boîte dure de 30 à 40 jours, soit 2 153,16 € par an (à 800 mg/jour), et pour ce seul « médicament » (dont 65 % pour la Sécu).
      La paix sociale coûte cher !

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        Bien analysé, d’autant qu’effectivement, les antidépresseurs font, au mieux, voir la vie en rose (pas de risques de bilan noir ou de rébellion), et au pire, servent de camisole chimique. Un jour, j’étais en phase maniaque descendante, et mon psychiatre (en hôpital psychiatrique) m’a prescrit du « Zyprexa ». J’étais déjà sous sels de lithium, et en plein sevrage de Deroxat (paroxetine, antidépresseur). Joli cocktail… Le Zyprexa est une camisole chimique pour grands maniaques et schizophrènes.
        J’ai pris un comprimé le matin, assise sur une chaise… Je ne me rappelle pas avoir déjà arrêté totalement de penser auparavant, j’étais morte mais je me souviens de tout… Je fixais un point, sans AUCUNE pensée ni volonté. Je suis restée assise là, sans parler, sans bouger (même les yeux, les mains et la tête étaient immobiles) la journée toute entière.
        Là encore, ça fait un agitateur de moins…
        Le lendemain de cette expérience, j’ai jeté la boîte.

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          Et dire qu’il y a des vétérinaires qui donnent ce genre de molécules à des animaux de compagnie… Je comprends mieux le regard hagard du chat de ma voisine ;-)

          Pour les humains –> « Paix sociale » + Fric pour les praticiens (ordonnances), les pharmaciens et surtout les labos pharmaceutiques.
          Peu importent les dégâts (bien réels) sur les individus au nom de (pseudo) « soins ».

          Une camisole chimique est avant out une camisole… Même en l’entourant de précautions et de mots savants.

          1. Avatar photo

            C’est clair ! Faire avaler ça à des animaux (de force, donc), quelle connerie !!! Quelle cruauté !!!
            Quand l’amour de l’argent anéantit la notion même de morale et de fraternité… Cette société est imbuvable, empoisonnée. On nous sert des cocktails explosifs pour que le corps et l’esprit puissent accepter l’inacceptable, tolérer l’intolérable, à tout prix.
            Je me demande si nos dirigeants (je ne parle pas des pantins politiques, mais au delà de ça) avalent les saloperies qu’on nous inflige… Ces petits comprimés libérateurs, supposés nous (re)mettre au taquet…).
            Sauver les bénéfices, sauver cette société coûte que coûte quitte à droguer l’humanité toute entière pour préserver sa puissance et son fric… Non, l’esclavage n’a pas disparu, il a juste changé d’armes et de visage, le fouet remplacé par des molécules…

  4. Avatar photo

    La lecture de ce billet m’a fait repenser à une situation personnelle que j’ai vécue il y a quelques années. Travail passionnant mais parfois stressant, genre mille trucs à régler en même temps. Un bébé à la maison (deuxième enfant). Ne faisait pas (encore) ses nuits. Peu à peu, je me suis épuisé. Réveil en sursaut une nuit du samedi au dimanche. Impossible de refermer l’œil, malaise général, palpitations, sueurs… Appel d’un service de médecine de garde. A l’issue de sa consultation, le médecin qui ne me connait ni d’Eve ni d’Adam, me prescrit un seul médicament sans aucune mise en garde : du Le***il®. Jamais entendu parler avant. Le dimanche matin de bonne heure, je suis déjà avec mon ordonnance à la pharmacie de garde. Je me souviens que la pharmacienne me jaugeait avec un regard bizarre. Je ne comprenais pas pourquoi. A ses yeux je devais sans doute être quelqu’un d’accroc et en manque, ayant donc besoin de faire déplacer un médecin la nuit pour obtenir la prescription miracle. Pour ma part, je ne savais même pas ce que c’était un anxiolytique. J’ai pris le premier quart de comprimé comme indiqué. Puis quelques heures après, un deuxième quart… Et oh oui, que ça fait du bien. Et puis non, c’est quoi ce truc ? Stop, j’arrête. Il en était encore temps.

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    Faute d’orthographe : « j’ai pris le premier quart de comprimé » et non pas « prix » bien sûr. Bizarre, je devais penser argent, laboratoires pharmaceutiques, remboursements de la Sécu…

  6. Avatar photo

    Ce soir 06/01/2015, « Morts sur ordonnance » d’Olivier Pighetti, à voir sur France 5 à partir de 20h35, un sujet de 52 minutes.
    A priori totalement raccord avec ce billet et ses sous-entendus.

    Résumé :

    “Anxiolytiques, antidépresseurs, somnifères et autres tranquillisants sauvent des vies, mais de nombreux experts parlent aussi de «bombes à retardement» : ils seraient à l’origine de vagues de suicides, de troubles de comportement graves, d’homicides et certains seraient plus addictifs que les drogues dures. Aux Etats-Unis, les procès intentés par les victimes ont coûté des milliards de dollars aux industries pharmaceutiques. Pourtant, ces médicaments restent un best-seller planétaire et, en tant que premier consommateur mondial, la France représente un véritable tiroir-caisse. Ce film montre la dangerosité potentielle de ces molécules et analyse comment l’industrie pharmaceutique a verrouillé le marché, avec un cynisme effrayant.”

    Edit du 07/01/2015-10h15 : Quelqu’un vient de publier « Morts sur ordonnance » sur YouTube, je l’encapsule donc ici, en espérant qu’il dure plus longtemps que sur Pluzz…

    Edit du 27/03/2015–10h10 : Vidéo supprimée, le lien (7whJ9ZqipKo) n’aura pas tenu bien longtemps, je le remplace par un autre ;-)

    Vers (Morts sur ordonnance – 2014 – « Piments Pourpres Productions ») (YouTube)

    Edit du 10/10/2015-04h45 : Rebelote pour la vidéo DLQU7rqGDm8 (compte carrément fermé) de l’Edit du 27/03/2015, encore remplacée. Merci à Danber ;-)

    Edit du 21/12/2016-16h50 : Vidéo YouTube PE9z5PbOisw supprimée. Voir Addenda en Brève.)
    Désolé, mais à vous de chercher si cela vous intéresse ;-)

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      J’ai vu dans le programme, et je n’ai même pas eu envie de regarder, ou programmer. Je sais d’avance ce que je vais voir, et entendre, je laisse donc aux courageux, et autres aventuriers le soin de découvrir si ce n’était pas déjà fait.

      Les antibiotiques sont un non-sens tels qu’ils sont prescrits, en masse, une campagne de com du ministère de la santé nous a assez coûté, et le résultat est navrant.

      Les lobbies, pharmaceutiques en particulier, sont à flinguer, il faudrait déjà publier leurs noms, leur photo, leur CV. Les pintades qui se sont commises au ministère de la santé on les connaît déjà.

      Un peuple en bonne santé ça n’intéresse personne dans notre société actuelle, c’est la mort des labos, de l’industrie agroalimentaire, du commerce global finalement…

      Imaginez-vous 2 secondes qu’on aille tous bien, pas manipulables, plus de pièges grossiers, de la vraie éducation, la vie naturelle, à quoi ça peut servir ?

      Dans le même style, une récente nouvelle, http://fawkes-news.blogspot.fr/2015/01/la-non-conformite-et-la-libre-pensee.html démontre que contester la pensée unique est une maladie mentale !

      Grinçant, vos jours sont comptés, qui sait ? une déportation sur Belle-Île ? Trop petite peut-être, vu le nombre croissant de déficients mentaux à interner.

      Pendant ce temps, les vrais fous furieux s’agitent en toute impunité, au plus haut niveau.

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        D’ailleurs, ce sujet était effectivement déprimant rien qu’avec son montage et la voix off.
        Cela dit, j’insiste sur le fait que des sujets pas sexy comme celui-ci peuvent jouer un rôle pour sauver des gens.
        Par contre, je vous corrige, il ne s’agit pas des antibiotiques, mais des AD (anti-dépresseurs), des anxiolytiques et autres somnifères qui agissent sur le cerveau (et donc le système nerveux) sans même savoir ce qu’ils font réellement. Pour le reste, je vous rejoins totalement.

        Votre lien parle du DSM-4, alors que l’un des deux « psychiatres » présents pour le « débat » qui a suivi vantait son dernier bouquin contre le… DSM-5.
        DSM-5, lui-même publié le 18 mai 2013.

        Oui, le but est de faire rentrer tout le monde dans ce DSM, et de considérer que le moindre fonctionnement normal, mais en dehors de la « norme » ou du « système », relève de la pathologie et du traitement lourd.

        Dans le reportage, il y avait cependant une illustration très intéressante de l’argumentaire : les différents pétages de plombs, aux US comme en France ou ailleurs, notamment de jeunes qui vont faire des carnages, alors même qu’ils ont été mis sous ces drogues criminelles.

        Non, Grinçant ne risque pas grand-chose, car il connait tout cela, y compris par l’expérimentation ;-)
        Le présent billet utilisait une approche humoristique, mais il allait loin.

        Cependant, je l’admets, la société et les nuisibles qui la « dirigent » font tout pour classer les auteurs de sites comme celui-ci dans la catégorie des dérangés, voire des dangereux. Ils mettent en place un cadre soi-disant légal qui va bien plus loin que la lutte contre le « terrorisme » (qu’ils alimentent ou qu’ils provoquent d’ailleurs).

        Oui, ils s’agitent, encore et encore.
        Mais, comme vous le prônez si bien, Universel, en reprenant l’allégorie du Colibri, il est si bien de faire sa part… Dans le bon sens, évidemment, même si c’est usant.

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          Je donnais l’exemple des antibiotiques pour illustrer le délire de la soi-disant gestion du ministère de la santé, et autres agences de clowns.

          J’ai bien intégré que ce sujet, parmi les 1ers que j’ai consulté ici dénonce les ravages des antidépresseurs, ainsi que tous les couvercles posés sur des marmites prêtes à déborder.

          Les neuropsychiatres sont les experts de notre cerveau, et des remèdes utiles pour de vraies pathologies, pas pour conditionner, ou pire, formater les personnes. J’ai récemment découvert le génie de Laborit, dont on a fêté le centenaire. Je préfère l’écouter quand c’est possible, que de le lire, c’est ardu, mais impressionnant de maîtrise.

          Tout aussi impressionnant son constat dès 1970 qui n’a pas pris une ride.

          L’OTAN quitte en douce le théâtre Afghan après 14 ans de massacre de civils, sans compter les troupes traumatisées à leur retour. Le business d’opium, lui, a été multiplié par 28 ! No comment, le DSM x va nous tomber dessus…

          Le colibri a de la chance, il se shoote en volant, et reste hors de portée ;-)

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      Bonjour,

      Je viens de regarder le document, et je suis malade et révolté de ce que l’on peut faire pour l’argent.

      Afin de bien mettre en valeur la teneur de ce reportage, je tiens à partager mon expérience d’ancien consommateur de somnifères (Metatop).

      Après la naissance de mon fils, j’ai eu pas mal de difficultés pour dormir et je passais donc des nuits blanches. Je suis allé voir mon médecin qui m’a recommandé ces pilules. Je les ai donc utilisées en toute confiance.
      Les premiers effets négatifs sont vite apparus : en me réveillant, j’étais aussi fatigué que la veille, j’étais de très très mauvaise humeur et je voyais le monde en noir, plus rien ne fonctionnait, à tel point, qu’un jour, je me suis emporté et que j’ai bien failli user d’une force physique disproportionnée contre mon fils de 2 ans. Suite à cela, je suis allé voir une psychologue, et après de nombreuses séances, la colère que j’avais en moi a commencé à se dissiper.
      Le temps passe alors, sans somnifères, car j’avais retrouvé le sommeil. Malheureusement, les périodes d’insomnies revenant, j’ai de nouveau utilisé ces fichues pilules, et mêmes résultats, mais en pire !!! Je me souviens qu’un matin, m’étant réveillé et levé de très mauvaise humeur, je suis allé conduire mon fils à l’école, et, durant tout le trajet, je me disais que ça me ferait du bien d’écraser quelques piétons !!! Même chose au travail !!! Je me disais que je devrais descendre quelques collègues pour me sentir mieux ! J’ai senti à l’intérieur de ma tête que je perdais le contrôle, et qu’une autre partie de moi était maître !!!

      Depuis lors, plus de chimie dans mon corps !!! C’est décidé, et je m’y tiens, et je plaide autour de moi afin de faire un usage raisonné de ces poisons.

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        La molécule que vous évoquez, c’est le lormétazépam, de la famille des benzodiazépines.

        De toutes les manières, ces trucs — somnifères, anxiolytiques, antidépresseurs — sont de véritables saloperies à éviter le plu plus possible. Il suffit de voir ce que donne un « sevrage », c’est une véritable horreur à vivre !

        Je suis aussi persuadé que certaines de ces substances — qui zombifient et/ou lèvent les inhibitions — sont à l’origine de bien des « pétages de plombs », voire de « crimes de masse » comme il s’en produit beaucoup aux États-Unis.

        « Depuis lors, plus de chimie dans mon corps !!! C’est décidé, et je m’y tiens, et je plaide autour de moi afin de faire un usage raisonné de ces poisons. »
        CONTINUEZ !!!

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