La maman était âgée, ses vacances à Bayonne prenaient fin.
Il fallait l’accompagner à la gare pour lui permettre de rentrer sur Paris où sa fille la prendrait en charge.
La rame TGV était à quai et François aida sa mère à monter dans le train.
Il avait été assez facile de lui trouver une place assise et il convenait de s’occuper de ses bagages.
Un compartiment en tête de wagon pouvait les accueillir.
Une fois les bagages casés, François revint vers sa mère pour lui souhaiter bon voyage.
Il n’entendit pas le signal du départ et lorsqu’il vit la gare bouger, il se précipita vers la porte de sortie, malheureusement close.
Le TGV prenait de la vitesse pour arriver à une Très Grande Vitesse et François était là, les bras ballants, dans l’allée du wagon, se demandant comment faire pour ne pas se retrouver à Paris.
Il n’avait pas un centime sur lui et aucune envie de tomber sur le contrôleur.
Il lui fallait trouver une solution, et vite.
La pancarte signalant la sortie de Bayonne venait de passer devant la fenêtre située en face de lui.
Une idée SVP, Seigneur TGV !
Il pensa à tirer le système d’alarme, mais il se souvint que l’amende pouvait être lourde.
Un incident technique était la solution…
De retour en tête de wagon, près des toilettes, il avisa le tableau de commande.
Là, il y avait des commutateurs et des voyants.
Il vérifia qu’il était seul et, après avoir pris du recul, il déboutonna sa braguette et urina copieusement sur les commandes.
Il fut secoué par une décharge électrique, ce qui l’obligea à interrompre son geste désespéré.
Heureusement, une alarme retentit et le train ralentit.
À l’arrêt complet, il put ouvrir la porte et s’enfuir en direction de Bayonne.
Sauvé, sa mère était dans le train pour Paris, et lui pas trop loin de son appartement.
Il en fut quitte pour 3 heures de marche.
Le TGV Bayonne–Paris fut le premier train à subir une analyse d’urine, mais elle ne permit pas de retrouver le coupable…
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