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Dépassements d’honoraires vs gratuité

À l’heure où nous parlons de plus en plus d’abus dans le monde médical.

Et notamment de dépassements d’honoraires considérables.

Certains font même état de dessous de table pour être opérés rapidement.

À l’heure où les hôpitaux se plaignent d’un manque caractérisé de moyens.

Alors que beaucoup de cliniques privées s’agrandissent, et sont rachetées par des groupes financiers.

Tout en n’assurant que les actes les plus simples, laissant les autres au « secteur public ».

Quand un mot du XIIe siècle, issu du latin hospitalis, pour « lieu d’accueil », a perdu beaucoup de son sens.

Quand la définition habituelle est « Grand établissement public où sont effectués les soins médicaux ».

Quand, en vieux français, ce mot signifiait « Établissement où l’on reçoit les personnes nécessiteuses pour les soigner et les entretenir ».

Quand les cliniques privées osent s’appeler « Hôpitaux privés ».

À l’heure où la médecine de ville se fait inexistante, sauf dans les villes les plus riches.

Lorsque les médecins ne se déplacent plus chez leurs patients, les renvoyant aux Urgences ou chez SOS Médecins.

À l’heure où les « Docteurs », qui ont prêté le Serment d’Hippocrate (respect du code de déontologie médicale), n’oublient pas que cela n’a aucune valeur juridique en France.

Quand tout est basé sur des nomenclatures, des barèmes de remboursement de soins.

À une époque où les maladies orphelines ont la plus grande chance de rester… orphelines !

Quand les laboratoires médicaux font preuve d’un mercantilisme avancé, dévoyant même la notion de médicaments génériques.

Lorsque les pharmaciens préfèrent vous vendre plusieurs boîtes plutôt qu’une de grande contenance.

Lorsque certaines de ces boîtes ne contiennent que 28 comprimés alors qu’un mois fait, comme vous le savez, le plus souvent 30 ou 31 jours.

À cette époque, à cette heure…

Il existe encore quelques médecins libéraux qui osent…

Oui, qui osent

… marquer en haut d’une ordonnance…

« Acte gratuit ! »

 © PF/Grinçant.com (2012)

4 commentaires sur “Dépassements d’honoraires vs gratuité”

    1. Avatar photo

      Bonjour,
      Cela signifie que le médecin n’a pas fait payer la visite, et qu’elle ne coûtera rien, ni au patient, ni à la Sécurité sociale…
      Certains praticiens (rares) le font pour des personnes en difficultés, mais aussi parce qu’ils estiment tout simplement que l’acte pouvait être gratuit (visite de routine, renouvellement d’ordonnance, etc.).
      Il faut savoir que cela existe, et c’est à comparer avec ceux qui pratiquent des dépassements d’honoraires exorbitants pour une visite de 10 minutes.
      Cordialement.

  1. Avatar photo

    C’est rare. D’autant plus que la sécu resserre les vis sur les médecins.

    Vous ne voyez que le côté « médecin roublard, riche, nanti », mais cette image est érodée depuis bien longtemps.

    Depuis les années 80, l’état et la sécu ont accepté les dépassement en contrepartie d’une tarification bloquée des remboursements.

    Depuis il y a 2 types de médecins. Les secteurs 1 qui sont au tarif bloqué, qui a été revalorisé 2 fois moins vite que le SMIC en 30 ans, tandis que les charges, les assurances, les loyers, etc… ne font qu’augmenter.
    De l’autre, les secteur 2, qui ont le droit de faire payer un complément qu’ils jugent raisonnable. Raisonnable est variable d’une personne à l’autre, mais pour beaucoup d’entre eux, ce « raisonnable » est en effet raisonnable.

    Comprenez bien que le blocage de l’augmentation de la tarification de la sécu a provoqué de gros problèmes. Non pas le fait que les médecins ne puissent plus de payer de Ferrari, ça fait longtemps, déjà, mais le fait que leur travail coute plus cher que ce que la sécu rembourse.

    Imaginez, on vous demande de vivre avec votre salaire des années 80 ou 90. Comment feriez vous ?

    Ne pensez pas que les dépassements soient un problème, ils sont un symptôme d’un problème encore plus grand : le système de santé français n’est pas viable.

    1. Avatar photo

      « le système de santé français n’est pas viable. »
      N’est plus viable.

      Il a été notamment détruit par les mumerus clausus dont on voit les dégâts induits maintenant (sans que cela ne soit du reste corrigé).

      Quant aux médecins qui ne font pas payer certains actes, il y en a encore qui agissent avec discernement, et dans l’intérêt du patient comme de la Sécu.
      J’en ai vu un la semaine dernière : à l’entrée, il y avait des enveloppes avec des ordonnances mises à disposition sur un simple coup de fil. D’autres auraient imposé une visite à 23 € pour avoir ce papier.

      La mention « Acte gratuit » est parfaitement possible sur une ordonnance, et cela n’empêche pas le remboursement des médicaments.

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