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Concours de la tomate la plus chère

Après m’être insurgé contre la « Tomate noire de Crimée », affichée récemment à 5€90 le kilo, mais vendue actuellement 2€90/kilo dans le même Leclerc, je viens d’être épaté par une supérette U Express
Les tomates « anciennes » de Leclerc étaient affichées « Catégorie I »…
Ça n’est pas le must, car au-dessus il y a la catégorie « EXTRA », mais ça n’est pas si mal.
Là, dans ce U Express, je suis tombé sur de la « Catégorie II », ce qu’il y a de moins bien…
C’est « règlementaire », et cette classification relève du “CODEX STAN 293-2008”.

Catégorie carrément inférieure, oui, mais prix supérieur, car là, les « noires » sont à… 5€95 le kilo !

Mais ça n’est rien, car à côté, il y a des tomates — toujours « côtelés » —… jaunes, dites aussi « Ananas »…
Et il n’en reste que deux dans le panier de verdure artificielle :

2 tomates côtelées jaunes "ananas"

Pas d’origine mentionnée (France ?), et elles ne sont ni « Extra », ni « Catégorie 1 », mais « Catégorie 2 »…
Et, tant qu’à faire, autant y aller franco en appuyant sur la touche 102 de la machine à peser, c’est presque mieux qu’un bandit manchot pour se ruiner…

Au U Express, prix prix des tomates côtelées noires ("Crimée") et jaunes ("ananas")
À droite, le prix (ahurissant) des tomates jaunes…

Pour se les voir facturer à… 10€50 le kilo !
Pour les « ancien·ne·s » — comme les tomates —, nous voilà donc à 68,88 francs (français, pas CFA) le kilo…
Si elles étaient de la « Catégorie EXTRA », un SMIC mensuel suffirait-il pour s’en payer une ?
« Au moins 5 fruits et légumes par jour » qu’ils nous serinent…

© PF/Grinçant.com (2018)

11 commentaires sur “Concours de la tomate la plus chère”

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    Outre le prix délirant, ce qui m’interpelle plus encore dans votre illustration, c’est la cagette quasi vide…

    De facto, Ça laisse pantois et permet de s’interroger sur la « lucidité » ou autres expressions fleuries, des cons-sommateurs. (Non non, pas d’erreur j’ai bien écrit en 2 mots ce terme.)

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      Exact, il n’en restait que deux (mais c’était plein pour les noires).
      Alors, ont-elles étaient vendues, ou bien… volées ? Car à ce prix…
      Et cette supérette n’est pas spécialement dans un endroit « rupin » !…

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    Pas étonnant, ma fermière habituelle du marché n’a pas de tomates, car trop petite production cette année à cause de la chaleur. Pas une bonne année pour les légumes sauf concombres, courgettes.

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      Figurez-vous que, juste après avoir publié ce billet, j’ai entendu exactement l’inverse sur France Info : si cette année c’est la dèche pour les haricots verts, c’est la débauche pour les tomates, notamment (+ ceux que vous citez après votre « sauf »), à cause de la chaleur…
      Et par ailleurs, il y a mes noires achetées à 2€90/kilo (Catégorie 1) : c’est dès le début de ma Brève…

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        France Désinfos a encore frappé ! Je vous garantis que ma Normandie est en pénurie de tomates et d’eau, ce qui n’est pas le moins étonnant !

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          96 % des tomates françaises sont maintenant produites sous serres…
          Pour le naturel/normal, j’en ai vu de belles grappes — de plusieurs sortes — dans un jardin « familial » pas plus tard que ce matin. Et idem cet après-midi, dans un jardin en bordure de rivière. Et il y a la photo que j’ai publiée avant-hier.

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    Cela me rappelle une histoire sur le marché de ma commune (L’Île-Rousse) où, l’année dernière, je passe chez mon marchand de légumes, fin mai, et je vois des cerises (d’Espagne) d’un rouge très pâle (donc pas assez mûres) à 29,95 € le kilo. Je lui dis qu’il est devenu fou et qu’elles vont être invendables. Il me signale qu’il n’en a pris que 5 kg car il n’était pas sûr qu’elles partent, mais qu’il ne peut pas les vendre moins cher.
    Étant enfant, j’avais la chance de vivre dans la vallée du Rhône, mon père avait quelques cerisiers, pêchers et abricotiers. J’ai toujours eu du mal à payer pour des cerises (car je les mangeais sur l’arbre, c’est tellement meilleur), mais à 30 € le kilo, je dis à mon ami le marchand, que c’est limite foutage de gueule.
    Je fais donc mes courses, et après une heure environ je repasse devant son étal. À ce moment il m’interpelle pour m’annoncer fièrement qu’il a vendu ses 5 kilos de cerise en moins d’une heure. Mais pas à des gens du coin, il les a vendues aux touristes de passage…. Ah, venir en vacances en Corse pour manger des cerises d’Espagne !!!
    Enfin, tant mieux pour lui, si les gens sont prêts à dépenser une telle somme d’argent pour des fruits pas mûrs…

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      En Corse, sur un marché, (encore) pourquoi pas.
      Et il y a le côté ludique des cerises, surtout si on les cueille soi-même. :¬)
      Mais des tomates !

      Je considère qu’acheter à ces prix prohibitifs, c’est encourager le vol organisé.
      Il y a des abrutis qui doivent se dire que « jaune c’est mieux », alors qu’elles sont gustativement moins bonnes que des noires (qui n’est d’ailleurs pas leur vraie couleur) : j’avais fait une « trilogie » — alors qu’elles étaient à un prix raisonnable — avec des “noires”, des “vertes” et des “jaunes”, et le goût/intérêt suivait de manière décroissante l’ordre de citation.

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    Revenant d’Andalousie, j’ai pu constater des montagnes de tomates jetées dans les fossés ou abandonnées dans les serres. Le cultivateur du coin m’a expliqué que les prix étaient tellement bas, vu l’abondance, que cela lui coûtait plus cher de les cueillir.
    Résultat, en mangeant quotidiennement au petit resto du coin qui ne travaille qu’avec des produits locaux, seules les tomates avaient un goût infect, et pour cause elles venaient de Hollande.
    Par contre, vous pouvez aller dans les jardins cueillir des coeurs de boeuf succulentes et payer 50 eurocents le kilo.
    Comprenne qui pourra.

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      Dans le reportage de France Info que j’évoquais plus haut, un agriculteur expliquait qu’il faisait des journées « portes ouvertes » où il donnait ses tomates aux visiteurs tellement il y en avait, et il trouvait ridicule/dommage de les jeter comme le faisaient ses « collègues ».
      Là, c’était en France.
      Ces prix sont donc du foutage de gueule absolu.

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    Trois plants de tomates croisés tout à l’heure au détour d’un jardinet :

    3 plants de tomates un 14 août 2018, avec des tomates

    Visiblement, ça n’est pas la saison, et c’est la grosse pénurie !;¬)

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