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Grèves et surenchère dans le mal-être

La grève des cheminots nous montre un pitoyable spectacle.
Ou plutôt elle le met en exergue…
Celui d’un mal-être presque généralisé.

Des gens qui ne voient même pas qu’ils se comportent comme des bestiaux.
Comme des moutons, des veaux qui entrent dans une bétaillère.
En franchissant des voies dans les gares, en entrant dans des TER par les fenêtres.
En poussant à reculons pour se faire une place dans un wagon déjà plein.
En voyageant — quand ils y arrivent — serrés les uns contre les autres, à se renifler.

Et quand on les interroge, c’est la surenchère…
« Ils se plaignent ! Et moi, alors, qu’est-ce que je devrais dire ? »
En décrivant le stress, le risque de la perte de son travail…
En décrivant sa situation qui est encore pire que celle du voisin, forcément.
En ne se rendant même pas compte qu’ils sont dans le même merdier.

Le merdier du mal-être, de l’inacceptable.
Mais ils l’acceptent, ils courent même !
Habiter au nord et étudier au sud…
Habiter à l’ouest et travailler à l’est…
Ou l’inverse, comme vous voulez, mais c’est fait pour !

Humiliés dans les transports/sur la route, pour se faire humilier/exploiter là où ils vont.
Et rebelote pour le retour, pour passer une nuit de merde en pensant aux galères du lendemain.
Pour payer des factures toujours à la hausse dans un Système qui se marre bien.

Oui, ce spectacle est à la fois triste et effarant.
Rien ne va plus dans les hôpitaux, idem pour la « justice », pareil dans l’énergie…
Mais ils y courent, ils en redemandent visiblement…
Alors, pourquoi les rendre heureux avec quelques moyens, en les considérant ?

Un jour, ils auront fait le forcing pour entrer dans un « train »…
Mais il changera de destination…
Sans qu’ils sachent si c’est pour le paradis, ou — encore — l’enfer.

© PF/Grinçant.com (2018)

PS1 : Le «train» DOUX vient d’être mis en… liquidation (judiciaire) !

PS2 : Je précise avoir vécu plusieurs années en région parisienne, et à différentes époques…

33 commentaires sur “Grèves et surenchère dans le mal-être”

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    Avec le droit aux allocations chômage pour tous, les démissions de masse vont être possibles. Ce serait bien mieux que les grèves. Mais pour cela, il faudrait que les esclaves puissent réfléchir un peu. Ce n’est donc pas demain que l’on verra de nouvelles avancées sociales comme en 1936 ou 1968. Le temps est plutôt à la restriction, l’interdiction, la censure, et la régression pour la majorité.

    1. Avatar photo

      Ce « droit » était une promesse en l’air, bien foireuse.
      De toutes les manières, pour le peu qui reste, avec tout le flicage/les « obligations » qu’il y a derrière…
      D’ailleurs, notons qu’il y a des « référents » maintenant pour tout, et de préférence des gens qui ne connaissent/ne comprennent rien à vos compétences/aspirations.
      Le « mal-être » et la peur sont devenus la norme pour « manager »… Idem pour régenter la vie au quotidien. L’ENFER doit être la norme pour le plus grand nombre !

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    Belle écriture, je ne comprends toujours pas comment il est possible de vouloir rester dans cette frénésie, ce tourbillon qui suce la vie. Quel bonheur que de pouvoir observer ça de l’extérieur. Je comptends de moins en moins ce monde et sa jalousie bien entretenue.
    Merci pour tous ces articles que je lis avec plaisir.
    A bientôt

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      Merci pour l’aspect « écriture » ;-), c’est un peu une marque de fabrique — historique — ici, et je m’y accroche, même si cela peut sembler anachronique à une époque où la novlangue* est (presque) partout (de rigueur).

      Oui, observer cela « de l’extérieur » est un bonheur, même si certains diront que c’est un « luxe ».
      Mais il y a des choix à faire, et prendre du recul peut aider à prendre les bonnes décisions.
      Ce genre de billet « coup de poing » (en pleine gueule) est là pour ça, même s’il y a un (gros) risque d’incompréhension.

      Ceux/celles qui sont « dedans », observez-vous (ou regardez vos camarades d’infortune), et tirez-en des leçons/conclusions…

      À bientôt.

      * George Orwell, « 1984 », justement…

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        Enfin, je trouve cela un brin moralisateur si vous me le permettez. Oui, des milliers de gens ont des loyers, des factures à payer et ne peuvent pas tous prendre le vélo pour se rendre sur leur lieu de travail. On ne peut pas tous être artisan et vivre à la champagne. J’ai vu les images des grèves et, honnêtement, qu’il y ait quelques bousculades dans de telles circonstances ne me parait pas mériter un jugement aussi sévère. Oui, les gens sont inciviles, ce qui n’est pas nouveau et pas propre à notre époque. Mais je vois aussi des usagers qui viennent en secours à des personnes tombées sur les voies. Donc de l’humanité dans des conditions très difficiles. Vous pardonnerez aussi, je l’espère, à tous ces usagers des transports publics qui sont principalement affectés par les grèves d’être moins approbateurs des revendications des grévistes que les gens en campagne qui ne sont pas affectés et n’ont qu’à prendre leur voiture. Je comprends que ce n’est pas votre vie à toute évidence, mais cela n’empêche pas d’avoir un peu plus d’empathie et nuances faces aux difficultés de certains concitoyens urbains. Observez-vous donc également un peu plus humblement.

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          Cela figure sur chaque page dans mon « De l’auteur » : « Du “grinçant”, à ne pas lire qu’au premier degré, pour pousser à réfléchir et à réagir. Pour changer un peu le monde, si cela est encore possible… »

          J’attire également votre attention sur mon postscriptum n° 2 en fin de Brève : « Je précise avoir vécu plusieurs années en région parisienne, et à différentes époques… »
          Croyez-moi, je sais de quoi je parle.

          Par ailleurs, plus que de parler « grèves », je mets le doigt sur un « mal-être presque généralisé », que vous semblez — du reste — étayer.
          Cela soulève également la problématique du choix de vie(s)…

          Ce genre d’écrit se veut court, mais c’est pour en dire… long !;¬)

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    Ce monde inquiète énormément. Pourquoi tout le monde ne se rend-il pas compte de l’énorme manipulation dont nous faisons l’objet ?
    C’est de pire en pire chaque jour, et quand certains bougent la majorité les critique.
    Ouvrons les yeux et reconnectons nos cerveaux.
    Bonne soirée.

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      Les gens sont dans le coaltar/le guidon.
      Quand il n’est plus question que de survie/de vie étriquée, l’horizon se restreint inévitablement.
      Et quand l’on accepte l’inacceptable, on le valide/le rend obligatoire pour les autres.

      Quant aux enfoiré(e)s que les médias osent appeler « élites », on leur a appris à jouer avec tout cela. Ou alors ils le font par copinage/relations ou mimétisme.

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    Les transports de la masse… Parlons-en… C’est de plus en plus lamentable. Ce matin même, sur la route, une conductrice dotée d’un superbe A grille son stop et passe devant mon véhicule de 19 tonnes… sans sourciller, sans se soucier, sans même en avoir pris conscience… On évite l’accident de peu, je m’arrête pour m’enquérir de l’état de cette jeune conductrice (droguée ? alcoolisée ? malaise ?…), bon, visiblement non, elle a tout simplement décidé de passer. Soit ! Je lui dis que cette fois c’est passé, mais que demain l’hôpital sera pour elle. Était-elle à ce point en retard pour décider de mettre sa vie en danger pour gagner deux secondes ? Je précise que je suis en pleine campagne, absolument pas touchée par les grèves en cours.

    Ce faisant, j’entends un gros coup de klaxon… d’une autre conductrice, dans un gros 4×4 SUV, qui hurle dans sa bagnole parce qu’elle ne peut pas passer TOUT DE SUITE, car je me suis arrêté forcément devant sa route pour prendre des nouvelles de la chauffarde. Elle me fait des signes d’« amitié » en m’intimant l’ordre de dégager de sa route.

    C’est une belle illustration, je trouve, de l’état d’esprit des gens actuellement, et je ne peux pas m’empêcher de penser que cet état d’esprit découle tout naturellement de celui des « dirigeants rois » qui nous commandent en ce moment. Mais comment peut-on avoir à ce point si peu d’empathie pour hurler sur ceux qui s’enquièrent des autres, voire même de celle qui aurait pu perdre la vie ? C’est arrivé devant elle, donc elle n’a pas pu ne pas voir/comprendre, mais non elle préfère ne rien voir, ne rien entendre… et pousser pour passer, marcher sur les autres pour faire ce qu’elle a à faire de si important. Comme ceux qui s’entassent dans les transports à Paris poussent les autres sur les voies…

    « Habiter au nord étudier au sud, habiter à l’est travailler à l’ouest… » — Cette phrase a retenu toute mon attention, car ça fait des années que je me suis rendu compte de cette aberration très commune. Je travaillais dans une société qui envoyait ses techniciens de secteur… à l’exact opposé de leur secteur ! Des heures de voiture, d’avion, de transports en tous genres pour très peu de résultats et une efficacité médiocre. La société en question a fini par fermer, ce dont je me doutais rien qu’à voir les plannings et l’organisation générale. J’avais pris les devants en partant avant la crise.

    Ce genre de réactions, dans les transports à Paris ou sur la route, comme j’ai pu constater, sont le résultat de cette grande manipulation. Finis les sourires, l’empathie et la bienséance, ne reste plus qu’une réaction commanditée et programmée de haine et d’hostilité face à un système qui bouffe chaque jour un peu plus. Plus de taxes, plus d’impôts malgré les annonces de baisse, moins de travail stable et plus de précarité, augmentation à outrance des différents carburants, mise en danger permanente. Est-il encore possible aujourd’hui d’acheter un logement tout en sachant qu’on sera viré du jour au lendemain, que l’entreprise fermera ? Ceci n’est qu’un exemple parmi d’autres.

    Toute cette manipulation du système pour un seul et unique but : récupérer le plus d’argent disponible au profit de quelques-uns, et pour réduire la masse en esclavage, une masse de laborieux qu’il faut réduire au silence et commander pour qu’ils rapportent un max en coûtant un minimum. Le tout mâtiné d’un climat de haine et de rage. Diviser pour mieux régner est une devise qui est appliquée depuis la nuit des temps ! Rien n’a changé et rien ne changera !

    P.S. : Et pendant ce temps (je lis une info du jour) les députés planchent pour la généralisation des « doggy bags » dans les restaurants et se grattent la tête pour analyser le phénomène et pondre une nouvelle obligation… Je suis MDR !

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      Effectivement diviser pour mieux régner.

      « Rien n’a changé et rien ne changera ! »
      Par contre, si, ça a changé, avec la « mondialisation » et l’Internet… Nous assistons à une prédation sans précédent, avec des « bourreaux » inatteignables, ou presque.
      Des sociétés plus fortes/puissantes que des états, avec la collusion des politiques. Ajoutez à cela la « Finance » et des bulles de « valeurs » virtuelles (qui relèvent le plus souvent de la pure escroquerie) qu’ils veulent « concrétiser »…

      Quant au reste, un simple « Bonjour » devient compliqué à notre époque…
      De l’élémentaire courtoisie du Bonjour

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    Je me demande quand même si ce que décrit PF n’est quand-même pas assez spécifique à la France, et surtout à la région parisienne (c’est pas neuf, en 91, jeune méridional habitant a Paris, j’ai pris quelques réflexions désagréables alors que j’essayais juste d’être amical/poli. J’en ai vite déduit qu’à Paris il faut être agressif, sinon on vous prend pour un con et on essaie de vous arnaquer).

    Il y a un livre (de 2007) qui explique ça assez bien :
    LA SOCIÉTÉ DE DÉFIANCE — Comment le modèle social français s’autodétruit (par Yann ALGAN et Pierre CAHUC — CEPREMAP, lien direct vers l’ouvrage en PDF)

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      Eh justement non !
      En région parisienne, ça brasse (du monde), et il y a surtout de l’indifférence/du stoïcisme…

      Mes dernières expériences sur la politesse/courtoisie, c’était justement en province !
      Extrait d’un billet de 2014 (Canal d’Ille-et-Rance, morceau d’automne), avec des photos (40) pour se changer les idées :

      “C’était un petit bout du côté « campagne »…
      Là, je vais vous montrer l’autre côté.
      Direction la grande ville, la métropole…
      Comme pour rejoindre Rennes.

      Vous allez voir, c’est différent.
      Ça devient plus toxique, plus subversif.
      Le décor, comme la nature.
      Et pas un seul « bonjour » en ce 9 novembre !”

      Politesse sens « campagne »…
      Impolitesse sens « métropole »…

      PS : J’ai mis votre lien PDF en forme. ;-)

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    Je pense que le mal-être est surtout lié au fait que les gens voient leur situation se détériorer lentement, mais surtout sans aucun espoir d’amélioration. On n’a plus les lendemains qui chantent, mais qui déchantent.

    Mais tout n’est pas perdu !
    Aujourd’hui il y a 2 bonnes nouvelles que je voudrais faire partager avec les lecteurs de ce blog.
    Jean-Vincent Placé est en garde à vue et Duflot quitte la politique (certes pour du « charity business » comme PF l’a si bien dénoncé une fois). Mais voyons le côté positif, 2 arrivistes prêts à tout en moins, et personne n’est obligé de financer Oxfam.

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      Oui, PLACÉ, bourré et odieux/insultant…

      Quant à Oxfam, j’écrivais ceci dans ce commentaire du 14/03/2018 :

      « Ah, au fait, dans l’humanitaire, il semblerait que l’on pratique — aussi — “Orgies, viols et abus sexuels”, mais il est vrai que c’est au Sud-Soudan ou à Haïti… (Cf. scandale de l’ONG Oxfam). »

      Bref, belle ambiance. :-/

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    1) Pourquoi en est-on là ?
    2) Que faut-il faire ?

    1) Les individus qui détiennent les clés du pouvoir, c’est-a-dire ceux qui possèdent, ont depuis toujours une stratégie qu’ils mettent soigneusement, sans se presser, en œuvre.
    Ils sont unis autour d’un « idéal » : L’argent. Les possédants passent beaucoup de temps à réfléchir et paient des gens pour concocter des politiques autour de leur objectif : Conserver et développer leurs avoirs qui se mesurent toujours en argent. Ils n’ont aucun problème avec la vie, car ils peuvent tout acheter.
    Ils sont également solidaires au-delà de la concurrence qui est un jeu, un tour de passe-passe.

    L’argent vient d’où ?
    Du crédit. On prête de l’argent qui n’existe pas à des imbéciles, qui, pour assouvir leurs envies immédiates, vont se condamner à travailler toute une vie en fermant leur gueule parce que sinon leur petite famille va mal tourner.
    Ce qui arrive tout de même, car on se fait virer même si on travaille bien.
    On tombe alors dans la pauvreté. Ça donne une bonne leçon aux autres qui se précipitent alors dans les trains, bite contre cul, à 10 par m², en disant : « Je n’ai pas le choix ».
    Si j’étais riche, je dirais : « Parfait, ce sont bien des bêtes. Ils n’ont même pas de dignité. Ils méritent bien leur sort. »

    Voilà donc.

    On voit immédiatement deux différences :
    – Les dominés ne sont pas solidaires.
    – Les dominés n’ont pas de stratégie, car ils ne réfléchissent pas (ils sont contraints et ne peuvent payer personne). Et si d’aventure certains proposent une solution, c’est la bagarre et la désunion.

    Pourquoi ? Ils n’ont rien de mesurable comme l’argent à défendre. Il n’y a pas d’unité de force de travail, de compétence, ou de bonheur.
    Il ne peut donc y avoir ni union ni stratégie.

    Mais tout n’est pas perdu !
    Il y a UNE chose qui est nécessaire pour que la valeur « argent » tienne et qui est disponible en masse chez les dominés : Le TEMPS, qui est le capital du pauvre.

    Pas de temps au service de l’argent signifie perte de valeur pour l’argent.

    Juste une simple illustration :
    Quelques semaines d’arrêt général, et le système s’effondre.

    2) Que faire ?
    – Donner une date pour l’arrêt général : En septembre par exemple, ou avant pour fêter une année de présidence.
    – Que chacun se prépare. On économise un peu. On prend du liquide à la banque. On achète des conserves, du sucre, de la bière…
    – Tous les dominés s’arrêtent gentiment, fermement. Point barre. Juste un mouvement citoyen. Vacances au vrai sens du terme ! Pas de politique.
    – On attend.
    Je parie qu’après peu de temps, des émissaires arriveront, tout mielleux, disant : « Comme on vous comprend, nous ne nous étions pas rendu compte, qu’est-ce qui vous ferait plaisir ? »

    « On vous répondra dans 15 jours ! »

    Circulez.

    Ensuite, on entre dans les conseils d’administration en majorité.
    Et on « refonde ».
    À suivre dans un prochain numéro !

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      Bonne analyse.

      À l’arrêt qui nous pénaliserait plus que la caste, je serai plutôt partisan du dégagisme en conservant notre énergie à modifier la trajectoire et en prenant le temps de construire un vrai projet de société.

      JLM a déjà bien bossé là-dessus ;-)

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        Entièrement d’accord.
        Mais avec révision de nos « institutions »…

        Quant au « dégagisme », à ce stade, je ne le vois que… violent !

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      Excellente analyse
      La population peut très bien bloquer un pays entier et par là-même renverser un gouvernement.
      La CIA l’avait très bien compris, et l’a appliqué au Chili pour faire tomber le gouvernement d’Allende, en bloquant tout le pays par le non-travail des routiers.
      Mais la grande question est de savoir si nous aurons tous le courage de le faire, je veux dire vraiment toute la population.
      Un nouveau mai 68 ?

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        « … tous le courage de le faire… »
        Bien sûr que non, la lâcheté, l’opportunisme et la prédation étant des composantes des comportements dits « normaux ».
        Maintenant, bien organisé, c’est jouable…
        Des courageux en frontal, et des lâches à l’arrière…
        Par exemple (pour la SNCF), des opérationnels (roulants notamment) — en grève — qui peuvent tout bloquer, et les autres, qui « bossent » (au ralenti), mais qui les soutiennent en donnant un peu de leurs salaires en douce pour mutualiser les « frais »…

        Un mai 2018 ? Oui, comme les enfoirés au pouvoir adorent les « commémorations », ça leur ferait un cinquantenaire, mais pas dans le sens qu’ils/elles souhaitent…

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        Démissions ?
        Dès que l’on touche à la conso, aussitôt les « patrons » parlent de licenciements, et comme ça a été facilité considérablement ces derniers temps…
        Le problème de l’esclavagisme moderne, c’est qu’il est plus complexe/savant qu’avant… :¬/

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      Je rougis de plaisir !

      Quelques remarques…

      Nous serions les plus pénalisés. Définitivement : Non ! C’est le genre de pensée qui tue tout. Pensez qu’il y en a qui ont donné leur vie dans la Résistance.
      Dégagisme ? Vous dégagez éventuellement quelques marionnettes. Ça nous fait plaisir, c’est tout. D’autres les remplacent, et vous, vous continuez à pleurer.
      Quant au changement démocratique des institutions : Compte tenu du système électoral en place, installez Internet dans votre caveau pour être informé lorsque ça viendra. Payez pour plusieurs siècles via les PFG.
      Croire aux politiciens ? Ha ha ha ! Ce sont bien eux qui nous ont emmenés là.

      Non, il faut comprendre ce que j’essaie d’expliquer : Il faut mettre en péril les intérêts financiers et prendre les commandes, rectifier, etc. Pas avoir des miettes.
      Avez-vous vu Carrefour : Une toute petite, grève et aussitôt 407 € et 150 € en bons d’achat !
      Si vite ! On imagine bien que ce petit investissement va préserver beaucoup.
      C’est là qu’il faut dire :  » Dégagez, on vous répondra dans 15 jours ! »
      Prendre les commandes signifie par exemple :
      – être dans les conseils d’administration du CAC 40 avec accès aux dossiers et pouvoir de blocage,
      – être dans les comités de direction,
      – nationaliser les autoroutes, l’eau, les énergies, quelques grosses banques,
      – bien signifier aux groupes internationaux que commerce = impôt,
      – bien signifier à l’Europe que l’Europe des banquiers, c’est fini. Adios Luxembourg.

      Surtout, pas de violence. C’est l’arme des faibles.
      Le plus grand calme dans la plus grande détermination simple.

      Je me demande pourquoi j’écris cela.
      Peut-être quelqu’un peut-il me le dire ?/

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        « Je rougis de plaisir ! »
        Ben faut pas !

        « Surtout, pas de violence. C’est l’arme des faibles. »
        Il y a violence et violence, il faut bien se comprendre.
        Dans certaines situations, il n’y a qu’une bonne main dans la gueule qui fonctionne, ou au minimum une chemise déchirée (ça marche bien avec les DRH) avant de s’attaquer au caleçon…

        Les « gentils » — bien cyniques — utilisent des mots doux pour pousser les autres au… Suicide ! Où est la violence ?

        « Je me demande pourquoi j’écris cela.
        Peut-être quelqu’un peut-il me le dire ?/ »

        Bon, là ça se complique…

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          Je sens que ça vous démange, mais c’est une fausse route. Il faut penser ligne de conduite et fermeté. Je sais où je vais et je le fais. Point final.
          Exemple Carrefour :
          1) Oui, nous prenons l’argent (les miettes).
          2) On continue !
          Ah ?
          – Et vous voulez quoi ?
          – Des sièges au conseil d’administration.
          – Non !
          – On se revoit dans 15 jours. Pas avant.
          Circulez.

          Au bout de 15 jours, vous avez les sièges.

          Après se pose la question des « siégeants » : Candidatures par couple, tous niveaux. Élections, puis formation à outrance et utilisation de conseils externes. Temps pleins. Comptes à rendre. Notation. Si pas capable : Au suivant ! C’est dur la vie.

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            Oui, et la « formation « est réalisée par qui ? Des énarques, des « grandes écoles » à la con qui nous pourrissent déjà la vie/la société ?
            Pour les « conseils externes », les mêmes qui nous désinforment sur des merdias ? Ou par ceux de l’item précédent ?
            Notation, par des DRH ? Par des sondages trafiqués ? Par des « avis » sur Facebook/Twitter ?

            « C’est dur la vie »
            On fait tout pour nous la rendre de plus en plus difficile/complexe, à escient. Et ça passe au-dessus de la tête du plus grand nombre pour différentes raisons, notamment, précisément, le mal-être.

            Cela dit, à vous lire, comme le disait Universel hier, on en revient à des réflexions de Mélenchon/LFI…

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              Je pense que vous le faites exprès. Peut-être pour savoir ce qu’il y a derrière.
              Allons-y !
              Lorsqu’on veut être crédible et prendre de bonnes décisions dans ces instances, il faut savoir comment fonctionne une entreprise.
              Si on ne sait pas lire un bilan, qu’on ne sait pas ce qu’est un investissement et un amortissement, il vaut mieux laisser ceux qui y sont faire le boulot. Ce sera moins désastreux.
              Ce sont des choses qui s’apprennent. Les écoles ne manquent pas. Il faut tout de même un bagage mini, et la volonté d’apprendre, pour pouvoir imposer les vues que l’on défend et être sûr du résultat.
              L’ENA est une confrérie. Pas une école.
              À fermer.
              Des conseils externes, il y en a, tout à fait compétents. Tout n’est pas pourri.
              Les universités et écoles regorgent de compétences tenues à l’écart pour « mauvais esprit ».
              Évaluation par les votants qui ont désigné le délégué qui aura une tâche difficile. S’il ne convient pas, on change. C’est pour cela que je dis que sera dur pour eux.
              Je ne connais pas les réflexions de Mélenchon.
              Je réfléchis, j’essaie de raisonner.
              Si ça aboutit au même résultat, cela prouve que d’autres ont fait la même démarche et tiré les mêmes conclusions.
              Tant mieux.

              Il faut être convaincu d’une chose :
              Il n’y a pas qu’une destination possible pour notre société. C’est ce qu’on essaie de nous faire croire : Si l’économie fonctionne, nous serons heureux.
              Mais, elle fonctionne !!!
              Et : Il y a des pauvres, des chômeurs, des malades, des paumés, des burnoutés, des trouducutés, etc.
              Donc, il existe d’autres destinations et d’autres chemins.
              Il ne faut pas en douter.
              Juste, dire où on va, comment y aller et y aller.
              C’est cela un objectif, une stratégie, des politiques et des actions.

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                Dans mon « De l’auteur », sur chaque page de ce blog :
                « Du “grinçant”, à ne pas lire qu’au premier degré, pour pousser à réfléchir et à réagir. Pour changer un peu le monde, si cela est encore possible… »

                S’il y a — au moins — de la réflexion, ça va dans le bon sens, car c’est — notamment — le but. ;-)

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    Voici fort longtemps que je n’avais posté, mais cette brève en est l’occasion.

    Comme toujours la prose est enlevée et piquante, oups grinçante.
    Les commentaires aussi.

    Je reste néanmoins dubitatif sur les solutions proposées par @Atchoum qui sont certes très intéressantes et respectables, mais à mon sens, car il y a un mais, totalement utopistes en l’état actuel des choses.

    Oui, @Atchoum, vous avez raison sur pas mal de vos arguments et sa conclusion aussi, qui annihile votre approche que j’abonde par bien des côtés : « Les dominés ne sont pas solidaires ».
    Voilà, tout s’effondre de lui-même. Belle idée, mais voilà…

    PF s’interroge (il me semble) sur la réaction des gens à une situation de grève et aux comportements de la « masse ».
    Intéressante, cette démarche.
    Il ne stigmatise pas, il observe et ses réflexions pertinentes me font sourire.
    Car, oui, qui ne peut reconnaitre à un moment ou un autre avoir agit de la sorte dans sa vie ?
    Oui, tous, à un moment donné, avons été des moutons idiots pestant contre celui qui nous « perturbait » nos petites habitudes de « toutous » en nous masquant par là même la réalité de la misère vers laquelle les « élites » nous mènent.

    Les responsables sont-ils les grévistes, qu’ils soient cheminots, Infirmiers, profs ou autres ? NON !
    Les responsables sont dans leur bureau et leur tout d’ivoire, se marrent et appuient sur les leviers, que dis-je, les venins de l’humain : La jalousie, l’égoïsme et… l’imbécilité des masses.

    Parlons des cheminots (j’en connais par le biais de mes actions militantes proches d’ATTAC).
    On nous annonce un revenu 3600€/mois de moyenne, un déficit de leur caisse de retraite de 100 millions !!! Mazette, c’est sûr que ce sont des privilégiés.

    Bon, allons plus loin que ces chiffres servis en pâture à une meute des voyageurs soumis et en fait : 60% des cheminots touchent moins de 1600€/mois primes incluses.

    Par contre, mutisme complet sur la rémunération de la péta… de ministre des armées, F. Parly, précédemment rémunérée, elle, 52000€/mois par la SNCF pour nul ne sait trop quoi… — source Marianne.net — c’est sûr que ça fait sérieusement grimper la moyenne de rémunération.

    Déficit de 100 millions de leur caisse de retraite, énorme !!! Bof bof… Car, dans le même temps, hormis le fait que ce « pseudo déficit » s’explique, Mr Pinault, ami de Jupiter-Macaron a organisé une fraude fiscale de… 2,5 milliards !!! — source Mediapart — soit au bas mot 25 ans de pseudo déficit.

    Qui blâme-t-on parmi la masse que vous voulez mettre à l’arrêt pour défendre leur « vie » ?
    La ministre ? Le milliardaire ?
    Non, les couillons de cheminots qu’il faut pendre haut et courts, ces nantis et profiteurs…

    Je pourrais vous faire la même chose pour le personnel hospitalier et tant d’autres…

    @Atchoum, non, la masse ne bougera pas, la masse n’a jamais bougé et ne bougera jamais, car la masse est irraisonnée.
    Vous parliez de résistance… Qui de 40 à juin 44 bougeait ? La masse ? Sûrement pas.
    10% de collabos – 10% de résistants et 80% qui s’accommodaient en rechignant, tantôt envers les uns tantôt envers les autres, mais attendaient de savoir comment le vent allait tourner… heureusement que les chars sont tombés à Stalingrad sinon…

    Les solutions, nous en avons tous, certaines convergentes, d’autres peut-être moins, mais une chose est certaine, les Peuples, et celui de France en particulier se font « chier » dessus, et selon le principe de Pareto 80% baissent la tête et bouffe la merde. Que 10% leur jettent et 10% essayent de bouger.
    Qui va gagner ? J’attends le prochain Stalingrad pour vous le dire…

    Bref, et pour conclure, car j’ai été bien trop long, le mérite du billet de PF est d’essayer de faire ouvrir les yeux sur le ressort des masses et ses comportements… justement irraisonnées et dépourvues de hauteur de vue, celles-là mêmes que vous voulez mettre à l’arrêt, mais qui préfèrent continuer à courir et se faire écraser en morigénant après ceux qui disent « STOP ça suffit !

    Puisque JLM a été cité, que disait-il à propos de l’élection de Macaron : Il avait dit « Vous allez pisser du sang ».
    Et maintenant qu’on pisse du sang on se retourne contre qui ?
    Celui qui nous fait pisser du sang ou contre les 10% qui disent « Non y’en a marre ! ».
    Je sais pas pour vous, mais j’ai la réponse… par la posture de la masse.

    Et je vous dis que Stalingrad n’est pas encore pour ce coup-ci, et votre belle utopie devra encore attendre.
    Le jour où elle passera à l’état de rêve, c’est que le vent commencera à tourner et que les canons commenceront à rejoindre le champ de bataille, pour l’heure c’est « En France ? Rien de nouveau, on tond le peuple, on amasse RAS ».

    Bonne soirée malgré tout.;)

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      « PF s’interroge (il me semble) sur la réaction des gens à une situation de grève et aux comportements de la “masse”.
      Intéressante, cette démarche.
      Il ne stigmatise pas, il observe et ses réflexions pertinentes me font sourire. »

      Exactement.
      Et j’aimerais que les gens se disent, devant ces images : « Regardez comme ces comportements sont pitoyables ! » (ceux des « masses ») avant d’ajouter « Mais zut, j’en fais(ais) partie ! »
      Les gens (enfin, la majorité) sont « conditionnés » et confinés dans un « mal-être » qui — à ce stade — les rend souvent pitoyables, car ils sont « consentants » par lâcheté/bêtise.

      Une petite anecdote personnelle… ;-)
      J’ai commencé ma vie professionnelle à Paris… Puis, au bout de trois ans, je suis reparti en province, car je ne supportais pas cette vie. Plusieurs années plus tard, je suis revenu faire du « tourisme », normalement dans un état détendu, et même zen… Sortant de l’hôtel, j’entre dans la station de métro la plus proche… Et c’est alors que j’entends une rame qui arrive… Et qu’ai-je fait ???
      Je me suis mis à courir comme un débile !!! Alors que je ne savais même pas de quelle ligne il s’agissait (plusieurs à cette station), et encore moins le sens du métro qui entrait en station, ni même si j’arriverais à temps en supposant que ce soit le bon…
      Je me suis observé, et je n’ai toujours pas oublié cet « incident »… bien révélateur !
      Cette “Brève” va dans le sens de cette prise de recul… Et si ça peut aider…

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      Flavien, je rejoins votre position sur le fait que les masses ne bougeront pas, car elles sont opportunistes.
      Je m’explique en partant de vos considérations.
      J’ai cité la résistance pour indiquer que peu prennent des risques au point d’y laisser la vie.
      On peut peut-être aussi parler de De Gaulle, parti seul avec une « Certaine idée de la France ».
      Si, et quand cela marche, alors, tout le monde devient résistant, se rend sur les Champs-Élysées, et bien sûr partage les valeurs du vainqueur depuis toujours. Tout en gardant ses adresses de marché noir !
      Donc, partant de ceci, il en faut quelques-uns qui prennent des risques pour « gagner » avec panache et générosité. « Risque » signifie transgresser les codes, la loi, etc.
      Si ça gagne : Bingo, sinon on a affaire à des traitres !
      Flavien, je ne prétends pas comme certains présidents être certain de donner la recette du bonheur.
      Déjà content d’être lu et commenté, même si je vois bien le côté vain de la chose.
      L’exercice d’analyse m’intéresse, d’autant que dans une autre vie, j’ai beaucoup travaillé sur les méthodes de résolution de problèmes.

      Combien de personnes lisent cette brève ?

      1. Avatar photo

        « Combien de personnes lisent cette brève ? »
        L’audimat est secret ;-P, mais à cette instant elle est en tête du « Top des Brèves les plus lues sur 24 heures »… (Et il y en a 226.)

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    J’aime bien votre franchise, votre cynisme aussi parfois, qui me change du politiquement correct ambiant qui me pue au nez.
    Je n’aime pas la « novlangue », j’en suis restée à « la belle écriture », cet art de manier les mots avec élégance, je souhaiterais être capable de rédiger ainsi. Malheureusement ce n’est pas le cas.

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      Merci.
      Dommage que je n’aie pas mis en place de livre d’or sur ce blog… ;-)

      Une confidence : mes premiers écrits du genre — un recueil de nouvelles/vignettes — avaient été jetés par toutes les grandes maisons d’édition…

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