Boulangerie de quartier, affichant fièrement « Maître-artisan ».
En plus, un nom bien connu de « baguette », nous ramenant à du marketing bien basique.
Plusieurs pains ont été essayés ici.
Tous vieillissent mal : mie blanchâtre au centre, se ramollit ou durcit très vite…
Tous, sauf un, le « Marin »… Comme son nom l’indique, il doit tenir plus longtemps que les autres, car il est fait pour une traversée.
Une traversée de quoi ? Oh, plus de l’océan, mais au moins d’une mer, ou au minimum d’un étang.
Mais le boulanger ne semble pas se rendre compte de ce qu’il fait, ou au contraire trop bien…
La qualité ne paye plus mon pauvre ami !
Il fait aussi Pâtissier…
La preuve, ce matin, de bonne heure, il y a une farandole de donuts.
Il est vrai qu’il n’est pas marqué que tout cela est « maison »…
Mais, sur ce beau glaçage, il y a un détail qui ne trompe pas.
Une myriade de gouttelettes…
C’est beau, c’est la rosée du matin ?
Non, c’est la preuve irréfutable que ce « professionnel » vous vend des produits industriels…
Décongelés !
© PF/Grinçant.com (2012)
J’ai en mémoire un reportage d’il y a quelques mois, le doc du dimanche sur France 5 sur les croissants.
Édifiant, une tentative prometteuse de label sur les vrais croissants, hélas applicable qu’aux croissants, éventuellement les viennoiseries, mais pour les pâtisseries c’est perdu d’avance, trop d’ingrédients.
Entre les fonds de tarte déjà faits, comme les éclairs, c’est si pratique pour l’« artisan » qui peut les garnir maison. C’est si bien, qu’au bout d’un moment, il passe au tout fait.
Je ne lui jette pas la pierre, les industriels lui envoient régulièrement des catalogues où il peut constater que son produit artisanal brut est plus cher que le déjà tout fait, à quoi bon ?
Un effet pervers, pas besoin de CAP pour vendre ça, comme pour le pain de terminal de cuisson. Le seul risque comme le disait cyniquement le pâtissier du doc, se blesser avec le cutter en ouvrant les cartons. Ainsi la profession se meurt à petit feu, et le vrai artisan ne saura plus négocier son fonds de commerce pour sa retraite. Bravo !
Je passe sur les produits décongelés qui ne le disent pas, ou très mal.
Une exception, certain pâtissiers produisent en matinée de grosses quantités d’un même produit dont ils congèlent proprement la plus grande partie. C’est de la survie.
Un signe qui ne trompe pas, à tester dans une pâtisserie, la (trop) grande variété de gâteaux est un signe, comme l’homogénéité.
Certains ont tout compris…
Le « boulanger » arrive vers 5 heures (seulement).
La « boulangère » ouvre à 7h30.
Les donuts, les muffins ont la rosée du matin…
Sur de nombreux gâteaux, il y a une petite plaque en chocolat noir avec le nom du « pâtissier » histoire de personnaliser un peu.
Jamais vu un pain vraiment chaud, tout juste sorti du four (un vrai mystère, ou presque).
À certaines heures, la queue sur le trottoir.
Et ce « boulanger » dégage une telle marge qu’il roule dans des voitures allemandes à plus de 100 K€…
Il est pourtant bien mentionné « Artisan » sur l’enseigne.
Je crois que je me suis déjà exprimé sur les croissants par ailleurs sur ce blog en expliquant l’effet pervers des viennoiseries surgelées.
Mais ce n’est pas grave, je recommence au cas ou un « pâtissier » passerai dans le coin…
JE N’EN MANGE PLUS !!!
Je préfère m’en passer plutôt que d’enrichir cet individu qui ne connait plus son métier.
Il a voulu gagner plus, il gagne moins.
UN EURO le croissant surgelé quand je vois un reportage cette semaine ou un vrai pro vends les siens fait maison 1,10….
Cherchez l’erreur !
« Il a voulu gagner plus, il gagne moins. »
Ça n’est pas certain, car ils arrivent toujours à trouver des fournisseurs « mieux placés ».
Et paradoxalement, les clients semblent en redemander.
Des fois, j’ai l’impression que les boycotter ne sert à rien (:-(
Et on leurs demande de voter….